Avec la saison officiellement annulée, les équipes Euroleague préparent déjà activement la prochaine. BasketEurope vous propose de suivre l’évolution du paysage de l’élite européenne. Après Villeurbanne et Milan, on vous parle cette semaine de Valence, le club de Louis Labeyrie qui s’est bien renforcé à l’intersaison.
Parmi les équipes de bas de tableau en Euroleague ces deux dernières saisons, Valence semble encore avoir du mal à passer la dernière marche. Titré à trois reprises, et finalistes à deux, sur la dernière décennie de compétition en EuroCup, le club espagnol n’a par contre pas encore complètement réussi sa transition dans l’élite.
Peut-être que ça sera pour la saison prochaine alors que Valence a réussi de jolis coups sur le marché des transferts, en attirant non seulement deux hommes forts du Fenerbahçe, en Derrick Williams et Nikola Kalinic, mais aussi deux arrières de top niveau européen, en Martin Hermannsson et Klemen Prepelic. Le tout en conservant son noyau dur et le coach pour la continuité du projet.
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Les mouvements récents
Arrivées : Derrick Williams (Fenerbahçe), Nikola Kalinic (Fenerbahçe), Klemen Prepelic (Real Madrid), Martin Hermannsson (Berlin), Jaime Pradilla (Saragosse)
Départs : Alberto Albalde (Real Madrid), Jordan Loyd (Etoile Rouge), Aaron Doornekamp (Tenerife), Maurice Ndour (Etoile Rouge ?), Brock Motum (Galatasaray)
Prolongations : Fernando San Emeterio (2 ans), Sam Van Rossom (2 ans), Mike Tobey (2 ans), Louis Labeyrie (2 ans), Bojan Dubljevic (3 ans)
Sous contrat : Quino Colom (1 an), Vanja Marinkovic (1 an), Guillem Vives (1 an), Joan Sastre (1 an)
L’effectif 2020-21
Arrières : Martin Hermannsson, Klemen Prepelic, Quino Colom, Vanja Marinkovic, Sam Van Rossom, Guillem Vives
Ailiers : Derrick Williams, Nikola Kalinic, Fernando San Emeterio, Louis Labeyrie, Joan Sastre, Jaime Pradilla
Intérieurs : Bojan Dubljevic, Mike Tobey
Petit à petit, Valence fait son nid…
Battue sur le fil en demi-finale du « tournoi de reprise » de la Liga ACB, Valence s’est mieux comportée sur la scène nationale que sur les planches européennes. En Euroleague, le club espagnol a effectivement cumulé un bilan négatif de 12 victoires pour 16 défaites cette saison. Pas folichon sachant que Valence voulait rebondir pour sa deuxième saison de retour dans l’élite européenne…
La suspension de la saison a finalement agi comme un baume réparateur pour la troupe de Coach Ponsarneau qui peut repartir sur le bon pied pour la prochaine campagne. Et pour cause, Valence a été efficace sur le marché des transferts avec des signatures d’importance en provenance du Fenerbahçe : Derrick Williams, l’ancien NBAer bondissant et Nikola Kalinic, l’homme des missions défensives d’Obradovic.
De même, Martin Hermannsson et Klemen Prepelic devraient booster les lignes arrières de Valence en termes de playmaking et de scoring, respectivement. Bojan Dubljevic, le taulier de la maison, a prolongé pour trois saisons, comme Louis Labeyrie et d’autres. Année après année, les « Oranges » se renforcent et cette troisième aventure européenne doit être celle qui se conclut en playoffs.
Revue des troupes
Au large
Après l’oncle, je demande le neveu ! Martin Hermannsson ne sera effectivement pas le premier du nom à porter la tunique « taronge » ; son oncle, Jon, l’avait déjà fait durant deux saisons, en 2006 puis en 2015. Le meneur islandais débarque de Berlin sur une belle lancée, à 10 points et 5 passes de moyenne en Euroleague, et plusieurs titres en Allemagne. Il formera avec Klemen Prepelic un duo arrière qui devrait être assez complémentaire, le premier plus gestionnaire quand le second est un scoreur dans l’âme.
En manque de scoring cette saison, Valence mise sur Prepelic qui a (re)fait ses preuves du côté de Badalone cette année, où il tournait à 17 points et 4 passes de moyenne en EuroCup. Sachant que Sam Van Rossom, Guillem Vives ou encore Joan Sastre et Quino Colom seront toujours là pour stabiliser les choses en rotations, Valence s’est dotée de solides bases arrières, à la fois capables de créer du jeu comme de conclure les actions.
Sur les ailes, Valence s’est également épaissie avec les arrivées de Derrick Williams et Nikola Kalinic, là aussi, un duo complémentaire attaque – défense. Louis Labeyrie et Fernando San Emeterio ont été conservés et tous deux complèteront les rotations sur les deux postes d’ailiers en apportant leur effort défensif et leur expérience internationale.
Sans véritable star ces dernières années, Valence la jouait collectif, avec Bojan Dubljevic (18 d’évaluation) comme point d’ancrage à l’intérieur, et une palanquée de joueurs dangereux autour (7 joueurs aux environs de 9 d’évaluation). Ce dispositif devrait évoluer pour 2020-21 avec Prepelic, Williams ou encore Hermannsson qui peuvent prendre feu par séquences.
Sous les panneaux
Dans la peinture, Valence garde le cap. Bojan Dubljevic, la légende locale, a prolongé son bail dans le port méditerranéen pour 3 saisons supplémentaires. Il aura toujours Mike Tobey à ses côtés, tout comme Louis Labeyrie. En somme, le directoire de Valence semble avoir été convaincu par son secteur intérieur et lui maintient sa confiance. Ce sont du vécu et des automatismes qui ne s’inventent pas.
A 28 ans, Dubljevic a encore de belles années devant lui et Valence voit même plus loin en ayant attiré le prometteur Jaime Pradilla (19 ans) pour assurer l’avenir du club. Ce dernier a brillé dans le rapide tournoi de fin de saison avec Saragosse, à 8 points de moyenne. Il aura de sacrés mentors à Valence pour continuer sa progression.
La raquette espagnole manque certes un peu de taille avec Mike Tobey qui est le seul véritable « seven footer » (et tout juste), mais sa combinaison de jeunesse et d’expérience, d’explosivité (Williams), de puissance au sol (Dubljevic) et de capacité à s’écarter (Labeyrie) permettent d’envisager une meilleure saison que les deux précédentes.
Bilan – forcément – provisoire
Avec quatre joueurs majeurs qui débarquent d’un coup d’un seul, il faut évidemment s’attendre à quelques ratés en termes de collectif. Il y aura un temps d’adaptation à prévoir pour créer des automatismes mais le recrutement se tient. Avec Hermannsson, Prepelic, Williams, et même Kalinic dans une moindre mesure, Valence peut mettre en oeuvre son projet de jeu direct et offensif, avec des relances et du jeu rapide.
Mais aussi la possibilité, sur jeu posé, de mettre la balle à l’intérieur sur le roc Dubljevic et de disposer de shooteurs à tous les postes pour multiplier les menaces. Avec un effectif qui est monté en gamme, Valence veut passer chez les prétendants et retrouver les playoffs Euroleague, ce que les fans « taronges » attendent depuis 2011.
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A suivre…
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[armelse]
Parmi les équipes de bas de tableau en Euroleague ces deux dernières saisons, Valence semble encore avoir du mal à passer la dernière marche. Titré à trois reprises, et finalistes à deux, sur la dernière décennie de compétition en EuroCup, le club espagnol n’a par contre pas encore complètement réussi sa transition dans l’élite.
Peut-être que ça sera pour la saison prochaine alors que Valence a réussi de jolis coups sur le marché des transferts, en attirant non seulement deux hommes forts du Fenerbahçe, en Derrick Williams et Nikola Kalinic, mais aussi deux arrières de top niveau européen, en Martin Hermannsson et Klemen Prepelic. Le tout en conservant son noyau dur et le coach pour la continuité du projet.
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