C'est dans le quotidien La Repubblica que le shooteur américain s'est exprimé :
« Je ne suis pas la personne la plus patiente au monde. En fait, je ne le suis pas du tout. Mais la patience est la clé pour gérer ce que je vis sans devenir fou. Au cours des derniers mois, mon désir était simplement de shooter comme je l'ai toujours fait, mais il m'a fallu du temps pour surmonter la douleur jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Je n'ai jamais eu peur de ne pas pouvoir tirer aussi bien qu'avant, mais un joueur doit garder l'esprit clair. Et savoir apprécier le fait de se sentir bien. C'était un long processus qui n'était pas prévu, selon lequel je devais revenir en septembre, et un défi très dur au niveau mental et émotionnel : regarder mes coéquipiers jouer était difficile, puis à la maison la bataille avec moi-même a commencé. Je sais que je suis au sommet de ma carrière et j'ai envie de jouer : c'est terrible de ne pas pouvoir utiliser ce pour quoi on a travaillé si dur. Je suis heureux de revenir sur le terrain. Tout m'a manqué, le basket, mes coéquipiers, l'ambiance des vestiaires."
Les Milanais sont actuellement un peu à la traîne en Euroleague (13e avec 7 victoires et 10 défaites) mais l'Américain n'a pas perdu la foi.
« Si vous regardez l'ensemble des résultats, il est clair que notre position ne montre pas la vraie valeur de l'équipe : certains épisodes et un peu de malchance ont fait des ravages. Peu importe que les joueurs soient bons ou pas, ce n'est pas une question d'attitude. Bien sûr, nous avons aussi subi des défaites très lourdes, de celles qui obligent une équipe à se regarder dans le miroir. Et cela aussi, à long terme, peut être positif. Nous devons donc arriver à la fin du mois de mars pour disputer les playoffs européens et, pour cela, Olimpia n'a pas besoin de prouesses exceptionnelles ni de coups de chance insolents. L’année dernière, nous nous sommes retrouvés dans une situation encore plus compliquée et nous avons failli réaliser le plus grand retour de l’histoire de l’Euroleague. L'objectif n'est pas si loin, à condition que nous restions concentrés, que nous nous fassions confiance et que nous nous améliorions chaque jour. »