Devant les yeux de son président Tony Parker, et 4 275 spectateurs, l’ASVEL a parfaitement entamé sa troisième campagne européenne en surclassant le Zalgiris Kaunas, 88-76.
Elie Okobo (23 points à 9/9 aux tirs du champ, parfois dans des positions acrobatiques) a démontré d’entrée qu’il sera un joueur majeur de la compétition reine d’Europe, alors que Youssoupha Fall a eu la bonne idée de quitter Vitoria pour un retour dans son pays d’adoption. Le premier peut se montrer insaisissable en un-contre-un avec son démarrage de dragster, le deuxième a pu jouer 24 longues minutes, ce qui était rare en Espagne, pour 12 points et 9 rebonds. Le combo guard Chris Jones (14 points, 6 passes, 3 rebonds, 3 interceptions) est aussi visiblement une bonne pioche; il est complet et rassurant. Mais c’est toute l’équipe de TJ Parker qui a maîtrisé son sujet face à un adversaire placé généralement dans la deuxième moitié des 18 équipes dans les rankings.
D’un dunk, Youssapha Fall a ouvert le score et imposé une grosse présence dans la peinture, notamment lorsqu’il a cueilli deux rebonds offensifs pour finalement enfourner la balle dans le cercle. On s’est tout spécialement aperçu de son impact lorsque le Franco-Sénégalais est sorti, au bout de sept minutes, et a été remplacé par Victor Wembanyama, qui s’est montré peu heureux dans ses choix. De 17-10 en faveur de l’ASVEL, on est passé à une égalité à 19. Incontestablement, Fall était plus efficace en poste bas que le jeune mousse au large.
C’est ensuite par une série de trois-points, un de Paul Lacombe et Charles Kahudi, et deux autres d’Elie Okobo, que l’ASVEL a repris la tête: 31-23 et jusqu’à 13 points d’avance à 38-25. Les drives main gauche d’Okobo faisaient tout aussi mal à la défense lituanienne, et c’est lui qui était le meilleur marqueur du match à la mi-temps avec 15 points. Youssoupha Fall combinait pour sa part 8 points et 7 rebonds. Chris Jones étant précieux dans différents aspects du jeu (6 points, 4 passes, 3 rebonds). Le Zalgiris devait beaucoup aux paniers primés (4/5) de Janis Strelnieks de ne pas supporter alors un écart plus grand que 8 points (44-36).
La bonne entrée de Kostas Antetokounmpo
Des passes mal assurées ou mal réceptionnées, un layup raté, et l’ASVEL se faisait rattraper à 50. Et c’est de nouveau une série de trois-points, dont deux de Chris Jones, qui se retrouvait aux côté de Antoine Diot sur le terrain, qui lui permettait une nouvelle échappée. Cette fois c’est Kostas Antetokounmpo (2,08m) qui était en en relais de Youssoupha Fall et il se signalait par un puissant dunk sur une passe aux petits oignons d’Antoine Diot. Le frère du MVP de la NBA n’a pas la taille de Fall et Wembanyama, mais il est fougueux et mobile. L’avance à la 28e minute, 63-51, était un peu réduite à la fin du 3e quart-temps, 63-55.
Antoine Diot régalait ses équipiers, et sur un trois-points dans le corner de Charles Kahudi (32e), puis une claquette dunkée de Kostas Antetokounmpo, Villeurbanne atteignait les 20 points d’avance (76-56). Le Zalgiris employait la même méthode que l’ASVEL pour revenir à la surface : les paniers au-delà de 6,75m (80-71). Mais tout cela manquait de souffle. Okobo et Jones marquaient des paniers cruciaux, et les Lituaniens se retrouvaient largués pour de bon.
La boxscore est ICI.
Photo: Elie Okobo (Infinity Nine Media)