Et si Villeneuve d’Ascq brisait la malédiction française ? Voilà désormais dix ans que les représentants tricolores échouent à rallier le Final Four de l’Euroleague féminine. Dominatrice lors du changement de siècle avec 5 titres (Bourges en 1997, 1998 et 2001, Valenciennes en 2002 et 2004), la France s'est petit-à-petit effacée derrière les superpuissances russes et turques, dopées aux dollars de richissimes mécènes.
Quelques apparitions dans le dernier carré ont parfois nourri des ambitions avec des quatrièmes places (2006, 2007, 2008 et 2014) et un seul podium (Bourges en 2013) avant une traversée du désert qui, espérons-le, s'arrêtera ce mercredi soir. Depuis, sauf en 2016, aucun représentant tricolore n’a passé le cap du top 8 malgré une présence assidue aux playoffs. Encore l'année dernière, le Tango avait loupé le Final Four en craquant chez les Turques de Mersin lors d’un match d'appui.
« Au cours d'une longue carrière, de telles opportunités sont rares, il faut savoir les saisir »
« Si on n'arrive pas à s'installer dans le top 4 européen, c'est avant tout parce que ce n'est pas dans nos cordes financières. Nous, les Français, serons toujours considérés comme les petits poucets en Euroleague. Et encore, les clubs russes ne sont plus là pour prendre les deux places qu'ils occupaient habituellement. Au cours d'une longue carrière, de telles opportunités sont rares, il faut savoir les saisir. Je sais que mes joueuses sont prêtes », livre le coach de Villeneuve d’Ascq Rachid Meziane à L'Équipe.
L’ESBVA a rendez-vous avec son histoire ce mercredi soir (18h) à Miskolc, en Hongrie, à la DVTK Arena. La mission ne sera pas facile : les Nordistes avaient chuté le 21 février dernier dans cette même enceinte aux allures de forteresse imprenable (66-78) avant de s’offrir une belle depuis le Palacium (63-59). Les Guerrières devront justifier leur surnom pour retourner la situation et rallier le Final Four, qu’elles espèrent disputer... à domicile.