L'ALBA Berlin est lanterne rouge de l'Euroleague et son directeur sportif espagnol Himar Oheda explique pourquoi pour Mozzartsport.
"Nous sommes très fiers de notre système de travail parce qu'il est sain, mais en même temps il nous limite. Notre président Marko Baldi a établi il y a de nombreuses années un modèle de fonctionnement que nous n'abandonnons pas. C'est très simple. Nous pouvons dépenser ce nous gagnons. Je pense que c'est impressionnant que nous ayons 18 000 000 d'euros. Et c'est pour le fonctionnement du club, pour tous les salariés, l'entretien des salles, tout notre projet. Nous dépensons 3 000 000 d'euros pour les salaires des joueurs cette saison."
Par comparaison, la masse salariale de l'ASVEL est de 5,5M€, celle de Paris de 5,6M€ et celle de Monaco de... 14,7M€. L'explication ? Elle est simple, l'ALBA n'a pas de mécène, de section football, ni l'Etat pour renflouer ses caisses :
"Nous avons certaines limites, mais nous sommes un club totalement durable. Financièrement complètement stable et c'est notre avenir. Je pense que des changements en Euroleague sont nécessaires pour équilibrer de telles choses, pour ne pas dire, pour être juste. Nous avons l'exemple de la ligue NBA où les budgets des équipes sont au même niveau". Il ajoute : "Je viens d'Espagne, quand je suis arrivé en Allemagne, j'ai dû m'adapter. Ici, il faut tout construire soi-même. Nous n'avons aucune aide de l'État, je peux même dire que c'est le contraire. Si nous utilisons certains bâtiments pour l'entraînement ou pour des services, nous devons payer comme tout le monde. Je pense qu'il y a ici une différence culturelle. On ne considère pas que l'État doive aider le sport professionnel."
Le directeur sportif du club de la capitale allemand tient un discours empreint de sagesse :
"Dans un an ou deux, tout pourrait changer dans le basket européen. L'Euroleague reste la compétition la plus importante et l'essentiel, ce sont les licences. Il y a beaucoup d'inconnues. On attend beaucoup de choses, mais on ne sait toujours pas exactement quoi. Il faut se tourner vers une réorganisation, mais aussi pour garder l'essence de la compétition, bien sûr, il faut regarder aussi le fait que nous avons des fenêtres FIBA et cela amène un grand nombre de matchs. Asseyons-nous et réfléchissons à ce qui est le mieux pour le basket-ball en tant que sport. »