Vendredi soir, l’ASVEL a mis fin à une série de trois défaites de rang en étrillant les Espagnols de Baskonia Vitoria en Euroleague à domicile (87-61). Sans doute son match le plus abouti depuis le début de la saison européenne.
L’ASVEL tient enfin son match référence. Au lendemain de la belle victoire de Monaco sur le parquet de l’Olympiakos, l’équipe de T.J. Parker a sans doute réellement lancé sa saison et relancé son capital confiance en décrochant sa première victoire de la saison à domicile en Euroleague. C’était peut-être aussi l’effet Tony Parker, président présent à l’Astroballe et déguisé pour Halloween, et qui est intervenu dans le vestiaire cette semaine. Car Lyon-Villeurbanne s’est détaché très facilement contre Vitoria, et l’effort fut maîtrisé, intense et collectif. Sept joueurs terminent à 9 d’évaluation ou plus (Fall, Obasohan, Mathews, De Colo, Lighty, Noua et Pons).
Rien ne prédestinait pourtant à une soirée de gala sur les premières minutes. Le tour de chauffe fut poussif des deux côtés du terrain. De retour de blessure après quatre semaines d’absence, Parker Jackson-Cartwright loupait ses premières minutes en Euroleague par son indiscipline (10-10, 6e). Et puis l’expérience de Nando De Colo, qui disputait ce soir son 250e match d’Euroleague, a changé le cours du match. Avec le jeune Zaccharie Risacher, propulsé sur le terrain dès le premier quart, l’ASVEL a passé… un incroyable 20-0 !
Yves Pons a fait se lever la salle avec un dunk en haute altitude (38-19, 15e), comme Retin Obasohan, auteur de 8 points en première mi-temps, dont le buzzer en trailer pour rentrer tout droit aux vestiaires avec un joli matelas (48-30). Ce qui traduisait de la domination physique des Villeurbannais (15 rebonds à 6 sur les dix premières minutes) comme de l’indiscipline et du manque d’adresse des visiteurs (10 pertes de balles, 3/12 derrière l’arc à la pause).
L’ASVEL en pleine maîtrise
Toujours aussi efficace, l’ASVEL repartait sur les mêmes bases offensives en deuxième mi-temps (56-40, 24e), et la barre des 20 points d’avance était de nouveau franchie sur un nouveau tir primé, cette fois-ci de David Lighty (65-45, 25e). En face, on ne reconnaissait pas la deuxième meilleure attaque de l’Euroleague, qui loupait à peu près tout ce qu’elle tentait.
Pour la première fois de la saison européenne, l’équipe de T.J. Parker semblait en total contrôle. Youssoupha Fall dominait dans la peinture, les autres cadres Nando De Colo, David Lighty et Retin Obashohan ne forçaient pas grand chose. Yves Pons débloquait des situations des deux côtés du terrain, et Jonah Mathews passait la barre des 25 points d’avance (79-54, 34e). Affaire pliée. Alors, la fin du match fut très tranquille, et chacun a pu profiter du moment – sauf la nouvelle recrue Alex Tyus, non-utilisée -, dans une Astroballe peu ou prou à guichets fermés.
Au-delà du bol de confiance acquis, l’ASVEL (2-3) se relance aussi au classement en Euroleague avant le déplacement à Bologne vendredi prochain. Il y aura une escale en Betclic Elite entre temps, à domicile contre Nancy, lundi soir (20h). De quoi prendre un petit moment pour savourer, les Villeurbannais en avaient bien besoin.
À Villeurbanne.
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Photo : Nando De Colo (Euroleague)