C’était soirée portes ouvertes à l’Astroballe, presque un remake du All Star Game. Pour son 80e et dernier match de l’année civile 2022, l’ASVEL a loupé une belle occasion de revenir au contact du top 8 en s’inclinant vendredi soir contre l’Alba Berlin, lanterne rouge de l’Euroleague (79-91).
Les séries ne sont pas faites pour durer éternellement. L’ASVEL l’a appris à ses dépens contre l’Alba Berlin, lanterne rouge de l’Euroleague, qui restait sur 12 revers de rang. « C’est une défaite qui fait tâche », concède Antoine Diot, après un mois de décembre convaincant. Etincelants derrière l’arc vendredi soir en première mi-temps (8/14 à 3-points), les Villeurbannais se sont endormis et ont connu une panne d’adresse extérieure (3/17 après la pause) sur la box-and-one proposée par leurs adversaires du soir. Une panne qui s’est en plus accompagnée d’une domination allemande aux rebonds (15 à 3 sur le seul troisième quart-temps), ce qui a rendu la tâche encore plus difficile.
Pour ceux qui auraient manqué le All Star Game jeudi soir, l’ASVEL a d’abord proposé une session de rattrapage dans une Astroballe à guichets fermés (5 560 spectateurs). Avec, dans un premier temps, une très belle adresse extérieure (6/8 à 3-points après 10 minutes). Retin Obasohan, auteur de 10 des 15 premiers points de son équipe, avait mis les Villeurbannais sur la voie, avant une magnifique fin de premier acte illustrée par la domination intérieure de Youssoupha Fall (2,22 m) sur l’autre géant, plus grand joueur de l’Euroleague (2,23 m), Chris Koumadje (27-15).
L’écart était un temps maintenu grâce à un gros passage du capitaine Charles Kahudi, 12 points à la pause (44-34, 16e). Et le plus impressionnant, c’est que l’équipe de T.J. Parker dominait sans l’aide de Nando De Colo, muet à la mi-temps (10 points au final). Seulement, les Villeurbannais se sont complètement arrêtés de jouer, laissant le duo Smith – Lo monter en température pour recoller à la pause. Quatre minutes qui ont tout changé, alors que tout semblait sourire jusqu’alors (49-47).
En panne d’adresse
À l’image de la première attaque des Berlinois au retour des vestiaires, trois rebonds offensifs sur la première action au retour de la mi-temps, l’ASVEL comprit qu’il n’y aurait rien de simple en cette fin de rencontre. Les Villeurbannais furent incapables d’éteindre l’incendie Jaleen Smith (55-57, 23e), 21 points et 6 rebonds au final, avant de ralentir la progression allemande grâce à un excellent passage d’Alex Tyus (65-65, 28e). Et puis, finalement, de replonger définitivement.
Les lumières de l’Astroballe se sont éteintes, l’équipe de T.J. Parker a oublié nombre de replis défensifs et a encaissé un 15-0 fatal à cheval sur les deux quart-temps (65-80, 33e). Un écart impossible à combler. Quand l’Astroballe et les coéquipiers de Nando De Colo (10 points, 3 passes) ont tenté un retour, il était trop tard (79-91).
« Berlin a joué un beau basket. Quand vous les laissez jouer leur basket offensif, voilà ce qui peut arriver. Je n’ai jamais vu autant de fast breaks, ça veut dire que défensivement, on n’était pas assez dans l’impact. Derrière, on a plein de tirs ouverts mais on ne les mets pas, ça arrive. Cela dit, on a dépensé beaucoup d’énergie au mois de décembre, on ne va pas tout remettre en question. Ce n’est qu’un match. On a perdu un match contre un bel adversaire, qui n’est pas à sa place au classement. Maintenant, on va couper quelques jours et repartir de l’avant en 2023 », a atténué T.J. Parker en conférence de presse.
En attendant, l’ASVEL tombe à la 14e place ex-aequo (6-10) et loupe l’occasion de revenir à une victoire du top 8 dans un ventre mou du classement toujours aussi dense.
Le marathon de décembre terminé, la formation villeurbannaise va pouvoir profiter d’un mini-break pendant une semaine. Avant une reprise de haut vol et deux déplacements relevés : le premier vendredi prochain chez le champion d’Europe, l’Anadolu Efes, le second en championnat pour des retrouvailles avec Victor Wembanyama, face aux Metropolitans 92.
À Villeurbanne.
Boxscore ASVEL – Alba Berlin / Classement Euroleague / Calendrier Euroleague
Photo : Nando De Colo (Euroleague)