Après sept défaites en huit matches, l’ASVEL a relevé la tête jeudi soir contre Fenerbahçe (84-82). L’équipe de T.J. Parker s’impose au terme d’une belle prestation collective dans une Astroballe quasi à guichets fermés. A l’inverse, les Turcs ont vécu une soirée cauchemardesque en perdant leurs deux leaders Nando De Colo et Jan Vesely sur blessure.
C’est une victoire de fête pour l’ASVEL pour le 600e match européen de son histoire. D’autant que Lyon-Villeurbanne n’avait plus battu Fenerbahce depuis plus de 22 ans à l’Astroballe, le 9 décembre 1999. La série noire est désormais derrière puisque l’équipe de T.J. Parker a stoppé celle de Sasa Djordjevic au terme d’un combat de 40 minutes. A +6 à 90 secondes du terme (81-75), Lyon-Villeurbanne a pourtant senti Fenerbahçe recoller dans l’ultime minute (81-81). C’est grâce à un nouvel exploit de Chris Jones (27 points, 3 passes) suivi d’interminables minutes d’indécision arbitrale que l’ASVEL a fini par s’imposer, au forceps (84-82).
Avant la rencontre, les deux équipes affichaient le même bilan (7-9) mais étaient sur des dynamiques bien différentes. L’ASVEL restait sur sept défaites en huit matches tandis que Fenerbahçe était sur une série de quatre victoires de rang sur la scène européenne. C’était pourtant l’équipe de T.J. Parker qui faisait la course en tête. Fâchés avec leur shoot extérieur depuis plusieurs semaines, les Villeurbannais retrouvaient enfin un peu d’adresse. Le duo Antoine Diot – Chris Jones distribuait le jeu et rapidement, l’ASVEL prenait une longueur d’avance, quand Elie Okobo sortait du banc (17-11, 7e).
Sauf que Dyshawn Pierre (13 points à la pause) se jouait de Marcos Knight et Fenerbahçe avait plus de maîtrise sur le jeu. Nando De Colo trouvait de plus en plus facilement ses coéquipiers à l’intérieur (16/18 à 2-points à la pause pour les Turcs)… mais le Français était contraint de quitter ses partenaires, sérieusement touché semble-t-il au métacarpe de la main (29-30, 15e). Pas un coup d’arrêt sur le moment puisque les Stamboulioutes passaient un 10-0 à sa sortie. Sans des exploits individuels de Chris Jones, l’ASVEL serait rentrée au vestiaire avec une marge plus importante (43-46).
Sans Nando De Colo et Jan Vesely, le Fener craque
Mais, sans son maître à jouer français, Fenerbahçe restait totalement muette après la pause et encaissait un 11-0. Charles Kahudi, même blessé à l’épaule et à la cheville, montrait l’exemple en donnant de son corps en défense et Chris Jones convertissait en attaque pour reprendre le contrôle du match (54-46, 24e).
Pire encore pour les Turcs, ils perdaient à leur tour leur meilleur scoreur Jan Vesely, touché à la cheville, tandis que Chris Jones continuait son chantier, à l’image d’un contre avec autorité (64-60, 30e). Le dernier quart-temps fut hâché, Achille Polonara déchaîné (23 points, 11 rebonds, 33 d’évaluation), mais l’ASVEL a fini par se sortir du piège, au courage. Profitant au passage de la maladresse extérieure du Fener (6/28 à 3-points, contre 8/21 pour Villeurbanne).
Hormis Chris Jones, William Howard a joué sa partition (12 points, 5 rebonds), Elie Okobo (14 points, 3 passes, 2 interceptions) a été précieux dans les moments chauds et Marcos Knight (8 points, 4 rebonds, 3 interceptions) a apporté son énergie.
Une semaine après sa lourde chute contre l’Olympiakos, l’ASVEL s’est offert un succès rédempteur. Elle tentera la passe de deux à l’Astroballe contre Limoges dès lundi (20h) puis débutera la phase retour de l’Euroleague contre le Bayern jeudi 30 décembre, au lendemain du All-Star Game.
A Villeurbanne.
Boxscore ASVEL – Fenerbahçe / Classement Euroleague
Photo : Chris Jones (Euroleague)