Ce jeudi soir, le Partizan Belgrade a corrigé l’ASVEL pour son lancement de la saison européenne à domicile (62-88). Nando De Colo et Joffrey Lauvergne ont vécu l’enfer de Belgrade, mais à l’Astroballe, face aux centaines de supporters serbes en fusion.
C’est une première en travers pour les Villeurbannais. L’ASVEL a vécu une très triste soirée de rentrée des classes en Euroleague à l’Astroballe. Comme face à l’Etoile Rouge en ouverture de la saison, le Partizan Belgrade n’a laissé aucun doute sur l’issue d’une rencontre maîtrisée de bout en bout.
Parfaitement contenus par la formation de Zeljko Obradovic, leur ancien entraîneur à Fenerbahçe, Nando De Colo (4 points à 1/5 aux tirs, 5 pertes de balles en 19 minutes) et Joffrey Lauvergne (3 points à 1/9 aux tirs, 4 rebonds, 4 fautes) ont été invisibles comme rarement. A l’inverse, Zach LeDay (13 points, 6 rebonds) et James Nunnally (17 points, 5 rebonds, 6 passes) ont porté l’équipe de Belgrade.
1/12 à 3-points en première mi-temps
Devant quelques fans irlandais sans doute restés à Lyon à l’occasion de la Coupe du monde de rugby et surtout quelques centaines de supporters serbes chauds bouillants du début à la fin, le Partizan s’est senti comme à la maison à l’Astroballe. En total contrôle en première mi-temps, l’équipe de Zeljko Obradovic a d’abord profité des errements défensifs villeurbannais (10-17, 9e) avant d’accélérer dans le sillage de Frank Kaminsky (8 points, 4 rebonds à la mi-temps).
Terriblement maladroite en première mi-temps (1/12 à 3-points), l’ASVEL a proposé un jeu offensif bien pauvre, à l’exception de quelques incursions de Mike Scott et Frank Jackson (9 points chacun). Problème : la défense villeurbannaise n’était pas bien plus efficace, avec un nombre incalculable de paniers serbes dans la raquette et lay-up sans opposition. Mis sous pression à chaque ballon qu’ils touchaient, Nando De Colo et Joffrey Lauvergne (très vite sorti pour 2 fautes) étaient muets à la pause, comme le public de Villeurbanne (29-43).
La tête basse
Oublis défensifs, doubles pas ratés, incompréhension entre coéquipiers… L’humiliation s’est poursuivie que le Partizan passait la barre symbolique des 20 points d’avance deux minutes après le retour des vestiaires (29-49, 22e). Quelques shoots de Frank Jackson (16 points à 6/12 aux tirs, sorti après une antisportive) n’allaient pas changer la physionomie de la rencontre : les coéquipiers de Zach LeDay - dans un bon jour - allaient finir le travail sans le moindre souci dans un garbage time débuté dès la fin du troisième quart (48-72).
Sous les yeux de William Howard, Nando De Colo and co quittent l’Astroballe la tête basse, sous quelques sifflets, alors que l’ASVEL n’a plus gagné depuis le 26 janvier dernier en Euroleague (15 défaites consécutives).
L’ASVEL va devoir rebondir loin de ses terres avec un premier déplacement à Nanterre dès dimanche en championnat de France avant une difficile semaine stambouliote en perspective avec des duels contre l’Anadolu Efes ce mardi puis le Fenerbahçe ce jeudi… Que cette saison d’Euroleague promet d’être longue si l’enjeu du play-in n’existe déjà plus le 23 novembre quand Villeurbanne investira la LDLC Arena ?
À Villeurbanne.
Boxscore ASVEL - Partizan Belgrade / Classement Euroleague
Photo : Nando De Colo (Euroleague)