N’allez pas croire que tous les clubs d’Euroleague ont envie de reprendre la compétition -la décision sera prise demain par les 11 licences A. Ainsi par la voix de son directeur Pavel Astakhov aux Izvestia, le Khimki Moscou fait savoir qu’il n’est pas chaud pour reprendre le jeu en juillet.
« La situation est double. D’une part, le club encourra de nombreuses dépenses. Il s’agit d’un supplément de 5% du salaire annuel des joueurs et du prix des charters pour aller dans le lieu où se joueront les matchs restants, étant donné qu’il n’y a plus de vols réguliers, ainsi que l’hébergement et les repas pour une délégation d’environ 30 personnes pendant un mois. C’est beaucoup d’argent. De plus, si la saison reprend, les matchs se dérouleront sans spectateurs. Et ce ne serait pas du basket-ball entièrement professionnel, étant donné que nous jouons toujours pour le bien de nos fans. »
Pavel Astakhov y voit tout de même du positif… mais avec beaucoup de réserves:
« D’un autre côté, nous manquons tous de basket-ball et notre équipe a une chance d’obtenir des résultats élevés. Avant la suspension de la compétition, nous nous sommes promenés dans la zone de playoffs, et un calendrier plutôt abordable nous attendait devant nous (NDLR: le club russe était 7e avec 13 victoires et 15 défaites). Il serait donc intéressant de terminer le jeu d’un point de vue sportif. Mais là encore, c’est difficile d’y croire. Rassemblez 18 équipes au même endroit, organisez d’abord les matchs restants de la saison régulière, puis les «Final Eight», tout cela en quarantaine, alors les joueurs ne peuvent pas se mettre en forme. Et soudain, l’un des basketteurs ou entraîneurs aura un test positif. Que fera t-on alors? Tout interrompre et nous renvoyer chez nous? À mon avis, il serait plus logique d’enregistrer les résultats de cette saison et de commencer à préparer la prochaine. »
Photo: Alexey Schved (Euroleague)