Deux jours après sa victoire en Lituanie, Monaco retrouvait sa salle de Gaston-Médecin pour la réception du Zénit Saint-Pétersbourg ce vendredi soir. Si la Roca Team pensait réussir le hold-up après une entame catastrophique, les Russes, très efficaces à 3-points (13/25) ont infligé au final une sixième défaite en sept matches aux Monégasques (74-85).
La joie aura donc été de courte durée. A peine 48 heures après sa victoire à l’arrachée, en prolongations sur le terrain du Zalgiris Kaunas, les Roca Boys retombent dans la défaite en Euroleague, en s’inclinant face au Zénit Saint-Pétersbourg (74-85). Davantage habitué des joutes européennes, le club russe repart de France avec deux victoires, lui qui avait disposé de l’ASVEL mercredi soir.
De son côté, la Roca Team a d’abord cru sombrer dès le début de rencontre, face à des Russes qui faisaient une entame quasi-parfaite. Ceux-ci passaient un 14-4 sur les cinq premières minutes, alors que les locaux semblaient dépassés dans tous les secteurs de jeu. Si les entrées de Donta Hall et Dwayne Bacon faisaient du bien, comme souvent, le Zénit allait s’enflammer derrière l’arc avec 6 tirs à 3-points marqués sur 7 tentés dans le premier quart-temps ! Difficile à suivre pour les Monégasques, qui peinaient à rentrer leurs tirs. Pour sa première à domicile depuis son retour en début de semaine, Sasa Obradovic se tenait déjà la tête après 10 minutes de jeu (14-31).
Mais c’était sans compter sur la capacité de son effectif à remonter les écarts, et la réaction de Monaco allait être immédiate. D’un quart-temps à l’autre, les rôles s’inversaient et les protégés de coach Sasa prenaient le jeu à leur compte : plus de rapidité, de défense et des tirs longue distance qui rentraient enfin pour répondre aux Russes avec un 29-14 dans le deuxième acte. De 17 points d’écart, le Zénit Saint-Pétersbourg n’en avait plus que 2 au moment de rentrer aux vestiaires (43-45, 20e).
Un hold-up avorté par Jordan Loyd
Après une première mi-temps mouvementée, le match redevenait serré et les débats s’équilibraient. On voyait alors un jeu davantage haché, avec plus de fautes et une baisse de l’adresse globale. A noter dans ce 3ème quart-temps le bon passage de Danilo Andjusic et de Will Thomas en défense, lui qui retrouvait ce soir ces anciens coéquipiers du Zénit. Le score n’a ainsi que très peu évolué dans cette manche, avec un 14-11 en faveur de la Roca Team qui faisait maintenant la course en tête pour la première fois du match (57-56, 30e).
Mais avec une avance aussi faible, Monaco ne pouvait pas avoir une fin de match tranquille. Les Russes se réveillaient et retrouvaient leur domination du premier quart, notamment grâce à leur tirs longue distance. Ils repassaient d’ailleurs devant avec un 3-point de Billy Baron (64-67, 35e), qui terminera la rencontre avec 19 points à 5/8 derrière la ligne. Mais le joueur que Saint-Pétersebourg pouvait remercier ce soir, c’est bien Jordan Loyd ! Jusqu’alors peu en vue, l’Américain du Zénit inscrivait 14 de ses 20 points dans le 4ème quart-temps pour ne donner aucune chance aux Monégasques de remporter cette rencontre au finish.
Au coup de sifflet final, ce sont donc les Russes qui se sont imposés (74-85), avec trois joueurs principaux qui ont alimentés le scoring : Jordan Loyd (20 points à 5/5 à 3 points !), Billy Baron (19 points, 3 rebonds, 2 passes) et Arturas Gudaitis (15 points, 7 rebonds). Pour Monaco, Dwayne Bacon a bien essayé de maintenir son équipe en vie (21 points), mais il manquait de soutien en attaque, avec un seul joueur à plus de 10 points : Danilo Andjusic (15 points à 50% au tir). Malgré 9 passés décisives, Mike James a été en difficulté au shoot (8 points à 3/10 au tir) et n’a pu empêché la sixième défaite de son équipe en sept matches. Pendant que le Zénit consolide sa place dans le top 8 de l’Euroleague en terminant la semaine 6ème, Monaco replonge à la 14ème place du classement avant de recevoir Limoges, en championnat, ce dimanche (17h).
Sasa Obradovic, coach de l’AS Monaco : « Le niveau de deux joueurs, Baron et Loyd, a décidé du match. Nous devons apprendre à jouer encore plus collectif, savoir quoi faire à certains moments. Parfois, il semblait que nous n’avions pas de plan. Nous avons donc encore du travail à faire là-dessus. »
Xavi Pascual, coach du Zénith Saint-Pétersbourg : «Je suis extrêmement heureux, ce soir mes joueurs étaient de vrais combattants. Malgré le fait que tout était difficile – Kulagin et Loyd jouaient avec de la fièvre, Mickey était sorti, Ponitka avec son dos-…Je ne sais pas pourquoi nous avons eu tant de problèmes mais nous avons joué et combattu en équipe, et nous avons finalement gagné.»
Boxscore AS Monaco – Zénith Saint-Pétersbourg / Classement Euroleague
Crédit Photo : Billy Baron (Euroleague)