Le derby français d'Euroleague est revenu à l'AS Monaco, 80-70, comme prévu mais après une belle résistance de l'ASVEL.
La Roca Team préserve son invincibilité face à l'ASVEL avec sept victoires consécutives, toutes compétitions confondues, mais l'ASVEL est totalement revigorée par l'arrivée du coach Gianmarco Pozzecco et jamais elle n'aurait opposée pareille résistance du temps de TJ Parker surtout sans son top-scoreur Frank Jackson. Timothé Luwawu-Cabarrot (18 points à 7/11 aux shoots) a joué le rôle de go-to-guy que l'on attend de lui depuis son retour de NBA, alors que la paire d'intérieurs Youssoupha Fall (12 rebonds)-Joffrey Lauvergne (11 points et 6 rebonds) a longtemps fait des misères aux intérieurs monégasques.
C'est dans le money time que les Monégasques ont passé la vitesse supérieure et Alpha Diallo (21 points à 6/9 à trois-points, 9 rebonds, 3 interceptions et 2 passes) a été époustouflant.
"Nous étions trop nerveux. Sur les tirs que nous effectuons habituellement, nous avons hésité. Au final, de gros efforts en défense nous ont aidés à gagner," a résumé le coach de l'ASM Sasa Obradovic.
L'adresse de Monaco en berne
L'AS Monaco s'est présentée pour la première fois avec ses quatre as dans la ligne arrière, Mike James, Jordan Loyd, Kemba Walker et Elie Okobo. Mike James, qui a fait sa 250e apparition en EuroLeague.
Si c'est David Lighty qui a mis le premier panier à trois-points du match dans le corner, c'est justement Mike James qui a d'emblée voulu montrer à Monaco le chemin à suivre avec deux autres de suite... à la Mike James. L'Américain livrait un beau duel avec Timothé Luwawu-Cabarrot alors que Jordan Loyd se montrait anormalement maladroit (0/5 sur le premier quart-temps). Tout comme toute son équipe qui en était à 4/16 lorsque l'ASVEL pointait à 12-23 avec 10 points en 7 minutes de TLC et un 4/5 à trois-points de l'ensemble des Villeurbannais, sans oublier 5 passes décisives pour le meneur Paris Lee.
La Roca Team passe devant
Avec une adresse retrouvée, la Roca Team refaisait une partie de son handicap. 24-28, 33-34. A l'ASVEL, seul Mike Scott trouvait l'ouverture alors que les pertes de balle s'accumulaient face à la pression monégasque (n'est-ce pas Paris Lee ?). Kemba Walker était sobre mais plutôt efficace, Elie Okobo faisait comme souvent des étincelles (13 points en 12 minutes), et surtout l'AS Monaco enfilait dorénavant les paniers, peu importe la distance. C'est ainsi qu'elle prenait solidement le leadership pour la première fois de la soirée (39-34) sur deux paniers à trois-points d'Alpha Diallo et via un cinglant 11-0.
Si Jordan Loyd n'avait pas été aussi malheureux dans ses shoots (0/7), la Roca Team aurait alors déjà pris le large. Elle se contentait d'une marge de 4 points (41-37) via un dernier panier de l'inévitable Mike James.
Des trois-points décisifs
L'ASVEL refaisait totalement surface dès le début de la deuxième mi-temps... alors que Gianmarco Pozzecco écopait d'une faute technique. Même si Monaco prenait sept points d'avance (53-46), les Villeurbannais tenaient bon, un sky hook de Youssoupha Fall, un trois-points puis un rebond offensif de Joffrey Lauvergne, un panier primé de Paris Lee, et ils repassaient en tête à 57-61. Les Monégasques étaient de nouveau au pain sec et à l'eau en attaque.
Deux trois-points consécutifs -ses 4e et 5e- d'Alpha Diallo plaçaient de nouveau Monaco en tête de la course (64-63). C'est la première fois de sa carrière que l'Américain engrangeait ainsi plus de 4 trois-points dans un match. TLC retenait son coach en colère pour l'empêcher d'attraper une deuxième technique synonyme d'expulsion.
Le score se figeait un bon moment à 66-66. La bascule définitive s'est faite sur deux trois-points. L'un de Mike James puis un autre de... Alpha Diallo avec un lancer-franc en prime. Bilan : 75-68. Le coup de grâce était asséné par Alpha Diallo, encore et toujours lui, en sortie de temps-mort.
La boxscore est ICI.
Photo d'ouverture : Mike James (Monaco, Euroleague)
