Etouffée mercredi, l’AS Monaco a inversé le cours de la série – au meilleur des cinq manches – lors du match 2 en écrasant littéralement l’Olympiakos vendredi soir à Athènes (72-96). La Roca Team prend l’avantage du terrain et aura une occasion de plier la série la semaine prochaine… si elle l’emporte deux fois, mercredi et vendredi prochain, à Gaston-Médecin.
C’est un exploit monumental réalisé par l’AS Monaco. Après avoir suffoqué comme jamais dans le match 1, première rencontre de l’histoire du club en Euroleague, la Roca Team a asphyxié l’Olympiakos ce vendredi soir dans sa forteresse, un stade de la Paix et de l’Amitié toujours à guichets fermés (11 500 spectateurs). Là où l’équipe de Georgios Bartzokas ne s’était inclinée qu’une seule fois cette saison en coupe d’Europe (72-96). Une démonstration réalisée au prix d’un scénario inversé par rapport au premier match, à une attaque retrouvée et à un duo Mike James – Dwayne Bacon de feu (40 points à eux deux). Malgré l’absence d’Alpha Diallo, forfait de dernière minute, Monaco a fait la différence avec la manière, notamment dans un deuxième quart-temps de rêve (30-12).
Pourtant, l’Olympiakos avait débuté la rencontre comme elle l’avait terminée mercredi soir, en étouffant la Roca Team. Si l’équipe de la Principauté menait après deux minutes de jeu (1-4, 2e), elle subit ensuite un 10-0 en trois minutes (11-4, 5e puis 16-6, 7e). Malgré les ajustements défensifs et la pression individuelle de Yakuba Ouattara, les Grecs dominaient dans l’agressivité, grâce notamment aux interceptions de Sasha Vezenkov et l’activité de Mous Fall au rebond offensif. Mike James était jusqu’alors totalement transparent (-6 d’évaluation). Monaco subissait, perdait encore de trop nombreux ballons, et le score reflétait parfaitement la physionomie des dix premières minutes (16-10).
Le show Dwayne Bacon… puis le show Mike James
Et puis, dans le sillage d’un changement défensif de Sasa Obradovic – press tout terrain -, Monaco changeait complètement de dimension. Le collectif, dans son entièreté, retrouvait du rythme défensif. Ce qui se traduisait de l’autre côté du terrain par un coup de chaud de Dwayne Bacon, auteur de 13 points en première mi-temps. De -6 à la 13e minute (21-15), les Monégasques passaient… un exceptionnel 20-0, et se retrouvaient à +14 à la 18e (21-35). Tout réussissait aux Roca Boys, qui marchaient littéralement sur leur adversaire, à l’image du bondissant Donta Hall après un alley-oop d’un violence inouïe (voir ci-dessous), mais aussi d’un 3-points inscrit par Paris Lee… sans le vouloir ! Malgré les étincelles de Tyler Dorsey (10 points à la pause), Monaco rentrait au vestiaire avec 12 unités d’avance (28-40).
Après le festival Dwayne Bacon, ce fut au tour de celui de Mike James. Quasi muet en première période (2 points, -1 d’évaluation) le meneur américain inscrivait 16 unités dans le seul troisième quart-temps, dont 4 tirs à 3-points, le dernier à quasiment 10 mètres (41-60, 27e). « Il a tellement climatisé la salle que je vais aller chercher un pull », commentait en direct David Cozette. D’autant que le festival offensif se poursuivait grâce notamment à Paris Lee, et que Monaco entamait l’ultime acte avec 18 unités d’avance (51-69). Bien qu’agressifs dans le dernier quart-temps – tout comme les supporters, dont certains tentaient d’envoyer des canettes près du terrain -, les Grecs ne pouvaient rien contre la solidité affichée par la Roca Team, Mike James en chef de file, qui résista jusqu’au bout, avec la manière (72-96).
Rendez-vous mercredi pour le match 3
Au final, le naufrage de l’Olympiakos s’explique avant tout par les 20 pertes de balles infligées par Monaco (contre 12). Individuellement, Mike James termine à 23 points (dont 5/8 à 3-points), 3 passes et 2 interceptions, Dwayne Bacon à 17 points (à 7/12 aux tirs), 6 rebonds et 3 interceptions et… Danilo Andjusic, pas rentré en jeu au match 1, s’est clairement imposé comme le facteur X puisqu’il culmine à 19 points à 5/7 aux tirs et 5 rebonds.
Plus que précieux, ce succès, avec la manière, permet à l’équipe de Sasa Obradovic d’égaliser et prendre l’avantage du terrain. L’ASM aura deux matches à domicile mercredi 27 (21h) et vendredi 29 pour valider son billet pour le Final Four de Belgrade fin mai. Une occasion en or de plier la série. Attention toutefois au réveil olympien, car il y en aura certainement un.
Boxscore Olympiakos – Monaco / Calendrier playoffs
: Olympiakos 1-1 Monaco
: mercredi 27 avril (21h), à Monaco
Photo : Mike James (Euroleague)