Ce dimanche 21 mai, l’AS Monaco s’est offert la troisième place de l’Euroleague en dominant le FC Barcelone dans la petite finale (78-66). À trois jours de son entrée en lice playoffs de Betclic Elite, la Roca Team repart de Kaunas avec un peu de confiance.
Pour son premier Final Four, l’AS Monaco a vécu les montagnes russes. Après être passé du rêve au cauchemar en demi-finale, l’équipe de la Principauté a sauvé l’honneur en décrochant sans forcer la troisième place de l’Euroleague 2023 au détriment du FC Barcelone, un adversaire contre lequel elle n’avait jusqu’alors jamais gagné.
Sasa Obradovic a ouvert son banc, donnant notamment des responsabilités à Matthew Strazel (14 points à 5/6 aux tirs, 2 passes), Jaron Blossomgame (9 points), Donta Hall (9 points, 11 rebonds) ou encore à Alpha Diallo (10 points, 6 rebonds), et se permettant de laisser Mike James (3 points, 2 interceptions en 6 minutes) au repos dès le deuxième quart-temps. Une recette qui a bien fonctionné contre des Catalans flegmatiques en première mi-temps (0 lancer provoqué, 4/12 à 3-points), et pas beaucoup plus intéressés en deuxième.
72 heures avant son entrée en lice en quart de finale des playoffs de Betclic Elite contre Strasbourg (mercredi à 21h), Monaco repart ainsi de Kaunas sans pépin physique, et avec un peu de confiance.
Une première mi-temps maîtrisée
Sur le parquet, les Monégasques avaient promis de l’intensité, ils ont tenu leur promesse. Pour être plus justes, ils ont en mis plus que les Blaugranas, et ce n’était pas compliqué. Sans doute encore la tête à la demi-finale perdue contre le Real Madrid, les Catalans ont joué sans agressivité (7 pertes de balles en dix minutes), laissant les coéquipiers d’Alpha Diallo (9 points, 4 rebonds à la pause) se détacher dès la fin du premier quart-temps dans une Zalgirio Arena pas encore remplie (23-14).
Après un panier au buzzer de la mi-temps de Matthew Strazel, en jambes après avoir été laissé au repos deux jours plus tôt, Monaco pointait déjà à 11 longueurs d’avance. Un écart peu ou prou maintenu durant toute la première mi-temps (30-17, 12e, 40-23, 17e), contre des Barcelonais éteints, à l’image d’un Nikola Mirotic encore fantomatique, comme en demi-finale (3 points, 0 d’évaluation en 11 minutes à la pause, 15 points au final). Provoquant au passage les sifflets d’une partie du public catalan venu en Lituanie au moment de regagner les vestiaires (44-28).
Mike James ménagé
Les hommes de Sarunas Jasikevicius revenaient sur le terrain avec de meilleures intentions (48-38, 24e), mais l’espoir fut de courte durée. Le bonne entrée de Jaron Blossomgame permettait à Monaco de reprendre 17 points d’avance en fin de troisième acte (60-43, 29e), ce qui ne laissait plus l’ombre d’un doute sur l’issue de cette rencontre, passée à vitesse grand V en raison principalement du manque d’agressivité.
Pendant que les Monégasques terminaient le boulot face aux remplaçants catalans, avec Yoan Makoundou sur le terrain, les quelques milliers de supporters de l’Olympiakos commençaient à donner de la voie en tribunes, chantant notamment l’arrivée de Sasha Vezenkov ou celle de Georgios Bartzokas. Les prémices d’une finale contre le Real Madrid, qui débutera à 19h. LE grand moment de la journée, même si la troisième place de la Roca Team est une excellente nouvelle pour le basket français.
Monaco est d'ailleurs - seulement - le deuxième club du championnat de France à finir au moins à la troisième place de l'Euroleague, avec Limoges, vainqueur en 1993 et 3e en 1990.
A Kaunas (Lituanie).
Boxscore AS Monaco - FC Barcelone
Photo : Donta Hall (Euroleague)