Dans une interview à BasketNews, le general manager du Zalgiris Kaunas, Paulius Motiejunas, déclare espérer vivement que les salaires des joueurs vont être revus à la baisse, en raison de la pandémie de COVID-19, afin de pouvoir boucler le budget de son club.
« Je sais que l’Euroleague parlera à nouveau à l’AELE (Association des joueurs de l’Euroleague), ce qui est compréhensible », dit-il « Nous avons également dit à l’été que les contrats devraient être revus s’il n’y a pas de spectateurs, si le match est reporté, etc. Ces points n’ont pas été discutés cet été, mais maintenant nous y sommes tous confrontés. J’espère vivement qu’il y aura un accord dans lequel nous réduirons ces engagements. Et nous continuons d’attendre. S’il y avait des vaccins en mars, les gens pourraient commencer à revenir dans les arènas. Oui, maintenant ces chiffres (d’infection) sont énormes, mais ils vont quand même diminuer, la vaccination commencera et nous aimerions croire qu’en mars-avril tout sera sur la bonne voie. »
Paulius Motiejunas estime que les joueurs ne vont pas avoir le choix :
« Je pense que c’est réel. C’est inévitable. Lorsque nous avons rédigé les contrats, la situation de l’été n’était pas si effrayante. Nous, en Lituanie, avons eu l’opportunité de jouer avec des fans, et maintenant tout s’est retourné. Je pense que cela doit être compris. Ce n’est pas quelque chose que nous avons maintenant sorti de ma poche. Nous en avons parlé à la fin de la saison dernière, que de telles choses doivent être prises en compte à l’avenir. Il me semble que cela doit être compris de tous, car ce ne sont pas seulement les sports qui sont concernés, la vie de chacun est touchée (…) Toutes les équipes ne sont pas affectées de la même manière. Il y a des clubs qui réussissent et il y a des équipes qui n’ont pas ces problèmes. »
Sur le fait que l’Euroleague se poursuit à huis clos, le GM commente :
« Je suis content, car s’il n’y avait pas de basket, je ne saurais pas quoi faire. D’un autre côté, c’est quelque peu étrange quand, par exemple, maintenant en Lituanie avec de tels chiffres, nous parlons de quarantaines et que le basket-ball se déroule comme si de rien était. Une autre chose qui me fait bizarre, c’est que nous avons travaillé pendant six ans à créer des émotions. Nous jouons pour les fans. Et pour moi ce jeu sans fans… je ne m’y habitue pas. Sans fans, le basket a beaucoup moins de sens pour moi. »