La mise à l’écart des trois clubs russes (CSKA Moscou, UNICS Kazan et Zenit Saint-Petersbourg) pose à l’Euroleague quelques problèmes liés aux finances et au sponsoring.
En raison de la guerre en Ukraine, l’Euroleague a pris la décision d’annuler les résultats des clubs russes mais la question est de savoir quoi faire de l’argent qui devrait leur être versé à la mi-avril. Le règlement prévoit un bonus de 37 000 euros (70 000 en playoffs) pour chaque victoire. Le CSKA et le Zenit en avaient cumulé 14 chacun et UNICS 12. Soit un gain total de 1 517 000 euros. Sera-t-il distribué aux trois clubs ou, considérant que les matches ont été annulés, y aura t-il aucun versement de fait ? Et qu’en sera-t-il des primes de victoires des équipes qui ont battu les équipes russes ?
Autre problème : les parrainages avec des sociétés russes. L’Euroleague a annoncé couper ses liens avec la VTB Bank, l’un de ses sponsors, qui est la deuxième plus grande banque du pays. C’est une source de revenus en moins dans une économie que l’on sait structurellement boiteuse. Rien n’a filtré en revanche à propos de Winline, l’une des principales sociétés de jeux en ligne en Russie, qui est également partenaire de l’Euroleague. La société Fedcom, principale actionnaire de l’AS Monaco, est également un contributeur de l’Euroleague, mais n’est pas concernée par les représailles de l’Union Européenne car son propriétaire, Aleksej Fedoricsev, est désormais citoyen monégasque et de nationalité hongroise, alors que la société est basée dans la Principauté.
Il ne faut pas oublier non plus que le CSKA Moscou est co-propriétaire de l’Euroleague et ses avocats pourraient se retourner contre l’organisation pour exclusion arbitraire, en demandant de lourdes compensations.
« En raison de tout cela, le conseil d’administration de l’Euroleague, comme le découvre officieusement Mozzart Sport, tergiverse en ce qui concerne l’accord sur la répartition de l’argent mentionné, car il doit être très prudent dans les conclusions finales, plus précisément dans les décisions, afin que les conséquences ne soient pas (trop) coûteuses. En millions d’euros », écrit le portail serbe, qui fait aussi remarquer que l’Euroleague n’a toujours pas annoncé le nom du successeur de Jordi Bertomeu, qui est censé quitter son poste de PDG le 30 juin.
Photo : CSKA