Photo d’ouverture : Alperen Sengun – Besiktas (Photo : BSL)
La saison régulière touche à sa fin dans de nombreux championnats de haut niveau en Europe. Basket Europe vous propose un panorama complet de chacun de ces championnats, avec aujourd’hui la BSL turque.
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La Basletbol Süper Ligi (ou BSL) turque est un très fort championnat national, où sévissent notamment deux équipes de play-offs d’Euroleague (l’Anadolu Efes et le Fenerbahce) ou le finaliste malheureux de la BCL (Pinar Karsiyaka). Bref, une compétition de haut niveau, comportant peu d’équipes faibles.
Le classement
La saison régulière de BSL s’est achevée en début de semaine après 30 journées. Si trouver l’Anadolu Efes en tête du classement final (29 victoires pour 1 défaite) n’a rien de surprenant, on peut s’étonner du bilan du Fenerbahce. Pas tant pour sa position au classement, 2e, mais par le fait que 8 défaites (pour 22 victoires) semble un chiffre élevé pour un club habitué à dominer sa compétition domestique. Toujours est-il que le club stambouliote s’est qualifié pour les play-offs en devançant le Pinar Karskyaka (21 v. – 9 d.), Tofas (19-11) puis Besiktas, le Turk Telekom Ankara, Darussafaka et Gaziantep.
À l’autre extrémité du bilan, Belediye (9-21) et Ormanspor (7-23) évolueront la saison prochaine à l’étage inférieur, en TBL.
Les play-offs
Les séries de play-offs sont organisées comme suit, dans l’ordre du tableau :
Anadolu Efes-Gaziantep
Tofas-Besiktas
Fenerbahce-Darussafaka
Pinar Karsiyaka-Turk Telekom Ankara
Les premiers matchs des deux dernières séries ont eu lieu, avec une victoire du Fenerbahce et du Pinar Karsiyaka.
Les têtes connues en play-offs
Au Fenerbahce
Jarell Eddie (USA, 1991, 2,03 m, ailier)
Plutôt à son avantage en 2018-19 à Strasbourg, il a trouvé sa place dans la grosse écurie du Fener : 13,8 points (70,4 % à deux-points, 54,6 % à trois-points), 3,7 rebonds, 0,6 passe, 14,7 d’évalutation en 22,3 minutes. Il n’a joué que 12 matchs mais le Fener a l’habitude de faire tourner son effectif en BSL.
Bobby Dixon/Ali Muhammed (USA/TUR, 1983, 1,78 m, meneur)
Il a débuté sa carrière sous le nom de Bobby Dixon, passant l’espace de trois matchs à Gravelines-Dunkerque en 2006-07, avant de jouer pour Le Mans (2008-09), l’Asvel (2009-10) et Dijon (2011-12). Parti en Turquie, il a joué pour le Pinar Karsiyaka puis, sous le nom d’Ali Muhammed, au Fener (depuis 2015). En fin de carrière, il produit quand même encore 7,1 pts (58,0 % à deux-points, 36,5 % à trois-points), 1,7 rbd, 2,1 pds, 7,5 d’éval en 16,5 mn.
À Pinar Karsiyaka
DJ Kennedy (USA, 1989, 1,98 m, ailier)
Passé sans trop laisser de souvenir à Gravelines-Dunkerque en 2013-14, il vaut cette saison 8,0 pts (59,0 % à deux-points, 30,0 % à trois-points), 5,2 rbds, 2,3 pds, 12,6 d’éval en 24,2 mn.
Tony Taylor (USA, 1990, 1,85 m, meneur)
Encore un qui n’a pas forcément laissé de trace indélébile, du côté de Strasbourg en 2015-16 pour ce qui le concerne. En Turquie, il semble plus à son aise : 13,2 pts (56,1 % à deux-points, 41,5 % à trois-points), 2,1 rbds, 4,3 pds, 14,0 d’éval en 25,4 mn.
À Tofas
DeVaughn Akoon-Purcell (USA, 1993, 1,98 m, arrière)
Il ne s’est pas fait que des amis au Portel en 2018-19 de par son individualisme. L’air de Tofas semble mieux lui réussir : 15,3 pts (55,4 % à deux-points, 40,2 % à trois-points), 4,1 rbds, 2,2 pds, 15,2 d’éval en 25,5 mn.
Semaj Christon (USA, 1992, 1,91 m, meneur)
En 2019-20, il n’a pas séduit bien longtemps les supporters de Limoges, quittant le club après 11 matchs mitigés. À Tofas, son rendement est correct : 12,4 pts (59,7 % à deux-points, 33,3 % à trois-points), 1,8 rbd, 3,9 pds, 13,1 d’éval en 24,3 mn.
Au TT Ankara
Nick Johnson (USA, 1992, 1,91 m, meneur)
Pas très performant avec Nanterre en 2018-19, il est nettement plus à son avantage dans la capitale turque : 14,0 pts (46,3 % à deux-points, 34,6 % à trois-points), 4,6 rbds, 6,1 pds, 16,7 d’éval en 32,1 mn.
Au Darussafaka
William Buford (USA, 1990, 1,96 m, arrière)
Après un exercice très satisfaisant à Limoges en 2016-17, il s’est montré bien moins réjouissant à Gravelines-Dunkerque la saison suivante. En BSL, il ne montre rien de franchement enthousiasmant : 6,3 pts (51,9 % à deux-points, 30,6 % à trois-points), 1,9 rbd, 0,9 pd, 5,7 d’éval en 17,1 mn.
À Gaziantep
Kenny Hayes (USA, 1987, 1,88 m, arrière)
Encore un qui n’a pas marqué les foules en France (Limoges 2017-18) mais qui s’avère plus à son affaire en Turquie, où il est arrivé récemment : 16,8 pts (49,2 % à deux-points, 51,6 % à trois-points), 1,9 rbd, 3,9 pds, 16,0 d’éval en 30,0 mn.
Le MVP : Alperen Sengun (Turquie, Besiktas)
La BSL n’a pas encore décerné ses récompenses individuelles de fin de saison, mais l’on voit mal comment le titre de MVP pourrait échapper au jeune ailier-fort (2002, 2,05 m), tant il a écrasé la saison : deuxième marqueur, rebondeur et contreur, meilleure évaluation avec 26,8, soit 5 points de plus que son poursuivant immédiat. Le tout alors qu’il n’a pas encore 19 ans !
Le cinq majeur
Meilleure évaluation (19,4) de la meilleure équipe (Anadolu Efes), Adrien Moerman peut prétendre au titre de MVP, même si Alperen Sengun semble difficile à ignorer. À tout le moins, l’ailier-fort français mérite de figurer dans le cinq majeur de la saison, au même titre que Mam’ Jaiteh, énorme aux rebonds (11,0 par match). Nando de Colo, avec son éval de 20,1 pour le Fener, pourrait compléter ce cinq à la tonalité très française, avec sur le dernier spot Francisco Cruz, le Mexicain de Belediyesi meilleur marqueur de la ligue.
Le Top prospect : Alperen Sengun
Qui d’autre !!!
Les meilleurs marqueurs
1/ Francisco Cruz (Belediyesi) : 19,6 pts
2/ Alperen Sengun (Besiktas) : 19,2 pts
3/ Kyle Wiltjer (TT Ankara) : 19,1 pts
Les meilleurs rebondeurs
1/ Mam’ Jaiteh (Gaziantep) : 11,0 rbds
2/ Alperen Sengun : 9,4 rbds
3/ Gabe Olaseni (Buyukcekmece) : 9,1 rbds
Les meilleurs passeurs
1/ Chris Wright (Belediyesi) : 8,3 pds
2/ Can Ugur Ogut (Gaziantep) : 6,6 pds
3/ Lamar Peters (Bursaspor) : 6,4 pds
Les meilleurs contreurs
1/ Darion Atkins (Belediye) : 1,9 ctr
2/ Alperen Sengun : 1,7 ctr
3/ Jamelle Hagins (Ormanspor) : 1,1 ctr
Les joueurs les plus adroits à deux-points
1/ Oguz Savas (Bursaspor) : 73,8 %
2/ Jeremy Simmons (Tofas) : 70,0 %
3/ Ahmet Duverloglu (Fenerbahce) : 68,8 %
Les joueurs les plus adroits à trois-points
1/ Jarell Eddie : 54,6 %
2/ Adrien Moerman : 52,6 %
3/ Brock Motum : 49,6 %
Les meilleures évaluations
1/ Alperen Sengun : 26,8
2/ Mam’ Jaiteh : 21,7
3/ Gabe Olaseni : 20,6
En coupes d’Europe
Le bilan des clubs turcs dans les trois principales coupes d’Europe est contrasté. En Euroleague, l’Anadolu Efes se positionne comme un prétendant au titre : après avoir terminé 3e de la saison régulière (22 v. – 12 d.), il a battu le Real Madrid 3-2 pour s’inviter au Final Four. Un Final Four que le Fenerbahce (7e de saison régulière, 20-14) ne verra pas, sèchement éliminé 3-0 par le CSKA Moscou.
En Eurocup, les résultats ont été nettement moins brillants : Bahcesehir et Bursaspor ont été éliminés dès la première phase, terminant 5e de leur groupe, avec un bilan de 2-8 pour le premier et de 3-7 pour le second. Un résultat assez logique pour deux équipes qui ne se sont pas qualifiées pour les play-offs de BSL.
Enfin, en BCL, les résultats ont une nouvelle fois été contrastés. Galatasaray et Darussafaka sont passés à la trappe dès le premier tour, finissant derniers de leur groupe avec le même bilan de 1-5. Tous deux premiers de leur groupe, Tofas et Turk Telekom Ankara ont subi le même sort au Top16, une élimination avec une dernière place de leur poule et un bilan de 2-4. Enfin, le Pinar Karsiyaka, 2e des deux premiers tours, a battu Nymburk puis Saragosse lors du Final 8 avant de s’incliner en finale contre Burgos.
Les Français de BSL turque
Fort de cinq joueurs (six en début de saison), le contingent français en BSL brille à la fois par sa quantité et sa qualité. Pensez que le « moins bon » est Rodrigue Beaubois (1988, 1,85 m, arrière), qui produit tout de même 9,8 pts (59,2 % à deux-points, 32,8 % à trois-points), 2,1 rbds, 2,7 pds, 9,7 d’éval en 20,3 mn pour l’ogre Anadolu Efes. Un club où brille également Adrien Moerman (1988, 2,03 m, ailier-fort) : 14,5 pts (54,0 % à deux-points, 52,6 % à trois-points), 8,1 rbds, 1,4 pd, 19,4 d’éval en 27,1 mn.
Au Fenerbahce, Nando de Colo (1987, 1,96 m, arrière) est l’incontestable taulier : 18,8 pts (66,2 % à deux-points, 32,6 % à trois-points), 3,5 rbds, 5,8 pds, 20,1 d’éval en 26,0 mn, même s’il n’a joué que 10 parties de BSL, préservé pour les joutes de l’Euroleague. Du côté du Pinar Karsiyaka, Amath Mbaye (1989, 2,03 m, ailier-fort) se montre lui aussi à son avantage, avec ses 14,5 pts (59,7 % à deux-points, 33,8 % à trois-points), 3,9 rbds, 2,2 pds, 14,0 d’éval en 27,5 mn. Et que dire de Mouhammadou Jaiteh (1994, 2,08 m, pivot) à Gaziantep, où il prend une nouvelle dimension : 16,1 pts (64,0 % à deux-points, 33,3 % à trois-points), 11,0 rbds, 2,2 pds, 21,7 d’éval en 30,5 mn.
En fait, seul Léo Westermann (1992, 1,98 m, meneur) n’a pas répondu aux attentes de son club, le Fener, qui l’a laissé partir à Barcelone après 4 matchs de championnat. Pour autant, il n’avait pas à rougir de sa feuille de stats : 8,3 pts (80,0 % à deux-points, 43,8 % à trois-points), 2,5 rbds, 5,8 pds, 12,0 d’éval en 21,1 mn.
Prochain championnat étudié : la BBL allemande
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La Basletbol Süper Ligi (ou BSL) turque est un très fort championnat national, où sévissent notamment deux équipes de play-offs d’Euroleague (l’Anadolu Efes et le Fenerbahce) ou le finaliste malheureux de la BCL (Pinar Karsiyaka). Bref, une compétition de haut niveau, comportant peu d’équipes faibles.
Le classement
La saison régulière de BSL s’est achevée en début de semaine après 30 journées. Si trouver l’Anadolu Efes en tête du classement final (29 victoires pour 1 défaite) n’a rien de surprenant, on peut s’étonner du bilan du Fenerbahce. Pas tant pour sa position au classement, 2e, mais par le fait que 8 défaites (pour 22 victoires) semble un chiffre élevé pour un club habitué à dominer sa compétition domestique. Toujours est-il que le club stambouliote s’est qualifié pour les play-offs en devançant le Pinar Karskyaka (21 v. – 9 d.), Tofas (19-11) puis Besiktas, le Turk Telekom Ankara, Darussafaka et Gaziantep.
À l’autre extrémité du bilan, Belediye (9-21) et Ormanspor (7-23) évolueront la saison prochaine à l’étage inférieur, en TBL.
Les play-offs
Les séries de play-offs sont organisées comme suit, dans l’ordre du tableau :
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