Promu capitaine des Bleus en l’absence de Nicolas Batum, Evan Fournier (2,01 m, 29 ans) aborde cette deuxième phase de l’EuroBasket avec de grandes ambitions, sans pression particulière mais déterminé à repartir de Berlin avec une médaille autour du cou.
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La mine concentrée, le visage fermé, le sourire plus crispé qu’à Cologne. À moins de vingt-quatre heures d’un huitième de finale sous haute tension contre la Turquie, samedi à 12h, Evan Fournier est sans doute déjà dans son match. Le capitaine de l’équipe de France a répondu ce vendredi après-midi aux questions des journalistes français au Sheraton Grand Hotel Esplanade de Berlin, l’hôtel des Bleus. Il sent déjà la tension des matches couperets, dans la peau des « underdogs ».
Qu’est-ce qui change psychologiquement à l’arrivée des matches couperets ?
« Il y a cette pression, il y a toute une atmosphère, déjà. On est dans un grand hôtel. Il y a 16 équipes, donc plus de monde. On sent une petite tension entre chaque équipe. Tout le monde s’observe beaucoup. C’est très speed. Et puis, il y a cette notion de savoir que si tu perds le prochain match, tu rentres chez toi. Ça chance forcément quelque chose dans l’approche. »
Est-ce que le dernier match contre la Slovénie vous donne de la confiance ?
« On ne peut pas prendre dire ça d’une défaite. Après, comme chaque match, tu regardes ce qu’on a bien et mal fait. Mais je suis d’accord pour dire qu’on a livré un bon match, d’autant qu’on était privé de Guerschon (Yabusele). On retient l’agressivité d’Amath (M’Baye), qui n’avait pas beaucoup joué jusqu’alors. On a mieux attaqué sur les systèmes, il faut continuer dans cet esprit-là mais gagner. »
Vous n’avez pas peur que les bas vus depuis le début de la préparation resurgissent sans prévenir au milieu d’un match ?
« Je n’ai pas peur. Le match de la Hongrie était particulier. C’était un match avec des circonstances différentes des autres. Donc, non, je suis confiant. »
Que faut-il faire pour éviter les balles perdues, votre péché mignon du premier tour ?
« Faire des meilleurs choix en attaque, qu’on soit plus exigeants et qu’il y ait moins d’hésitation. Quand tu regardes notre nombre moyen de balles perdues, tu te dis qu’il y a de la marge. La Slovénie est la meilleure équipe pour convertir des balles perdues en points, donc si on élève notre niveau… »
« La Turquie à domicile à Berlin ? De toute façon, on joue à l’extérieur depuis le début du tournoi »
La Turquie a annoncé le forfait de Shane Larkin…
« Moi, tant que je ne vois pas Shane Larkin sur le terrain… On ne mise pas sur ça, ça ne change pas grand chose dans notre approche du match, dans ce qu’on peut faire. Après, je n’ai jamais vu les Turcs jouer sans lui, donc je ne sais pas comment ils vont jouer. »
À Berlin, les supporters turcs seront nombreux. Ça change quelque chose dans votre approche ?
« De toute façon, on joue à l’extérieur depuis le début du tournoi. Mis à part contre la Hongrie, qui était moins nombreuse, tout la salle était remplie de Slovènes, d’Allemands et de Lituaniens à Cologne. Ça ne change pas grand-chose. Tant mieux, en vrai, surtout quand tu joues à midi… »
Ça change quelque chose de jouer à midi ?
« Ça change tout. Il faut bien caler son réveil, sa bouffe… J’ai déjà eu cette expérience à New York, au Madison Square Garden. Ce n’est vraiment pas évident. Je sais par exemple que mes yeux mettent du temps à s’ajuster à la lumière de la salle. Quand on se lève tôt le matin, on a toujours un peu ce sentiment d’être mous le matin. Il ne faut pas avoir ça quand tu fais un match en 8e de finale. Il faut qu’on soit attentifs et concentrés. »
Avez-vous mis en place un programme en place vis-à-vis de l’horaire ?
« On n’a pas encore fait le programme. Il y aura un réveil musculaire, suivi d’un repas. Mis à part se coucher tôt, il n’y a pas grand chose à faire. Il faut s’adapter, et le reste, c’est quelque chose de personnel. Personnellement, je vais jouer un petit peu aux jeux vidéos histoire de me réveiller. Peut-être Mario Kart ou Smash Bros (rires). »
Selon Ergin Ataman, vous avez le statut de favori. C’est un statut que vous reconnaissez ?
« Non, je m’en fous un peu. Nous, on aime bien être des underdogs, c’est dans l’ADN de cette équipe. Je ne me sens pas particulièrement favori mais on a confiance en ce qu’on peut faire. »
« En 2014, on fait un mauvais premier tour et on finit troisièmes. En 2015, on est censés avoir la meilleure équipe de France de l’histoire et on finit troisièmes. L’année dernière, on doit être la plus grande déception des Jeux et on finit vice-champions olympiques… Ça ne se passe jamais comme prévu »
En 2017, l’équipe de France a été stoppée en huitièmes de finale. Que faut-il faire pour ne pas tomber dans le piège ?
« Il faut gagner (sourire). Il faut qu’on fasse un match complet, qu’on soit sérieux dans notre gameplan. C’est du basket, il faut juste qu’on fasse mieux que les autres. »
Il y a eu quatre médailles internationales sur les cinq dernières phases finales. Comment on entretient cela dans la continuité ?
« Il faut être fort. Il faut être compétitif. Il ne faut pas se projeter, ne pas se focaliser sur les brackets et les calculs, seulement se concentrer sur le prochain match. »
Avec une phase de poule beaucoup plus relevée que les autres à Cologne, êtes-vous un peu plus underdogs que d’habitude ?
« Vraiment, on s’en fout. On ne s’est jamais occupé de tout ça. Même moi, avec du recul, quand je regarde toutes les compétitions que j’ai faites, ça ne se passe jamais comme prévu. En 2014, on fait un mauvais premier tour et on finit troisième. En 2015, on est censés avoir la meilleure équipe de France de l’histoire et on finit troisième. L’année dernière, on doit être la plus grande déception des Jeux et on finit vice-champions olympiques… Ça ne se passe jamais comme prévu. Ce sont des matches couperets, c’est ouvert. »
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La mine concentrée, le visage fermé, le sourire plus crispé qu’à Cologne. À moins de vingt-quatre heures d’un huitième de finale sous haute tension contre la Turquie, samedi à 12h, Evan Fournier est sans doute déjà dans son match. Le capitaine de l’équipe de France a répondu ce vendredi après-midi aux questions des journalistes français au Sheraton Grand Hotel Esplanade de Berlin, l’hôtel des Bleus. Il sent déjà la tension des matches couperets, dans la peau des « underdogs ».
Qu’est-ce qui change psychologiquement à l’arrivée des matches couperets ?
« Il y a cette pression, il y a toute une atmosphère, déjà. On est dans un grand hôtel. Il y a 16 équipes, donc plus de monde. On sent une petite tension entre chaque équipe. Tout le monde s’observe beaucoup. C’est très speed. Et puis, il y a cette notion de savoir que si tu perds le prochain match, tu rentres chez toi. Ça chance forcément quelque chose dans l’approche. »
Est-ce que le dernier match contre la Slovénie vous donne de la confiance ?
« On ne peut pas prendre dire ça d’une défaite. Après, comme chaque match, tu regardes ce qu’on a bien et mal fait. Mais je suis d’accord pour dire qu’on a livré un bon match, d’autant que…
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De l’un de nos envoyés spéciaux à Berlin (Allemagne)
Photo : Evan Fournier (FIBA)