Dans les couloirs du Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq après la victoire face au Brésil (78-66), les Bleus sont globalement unanimes sur leur entrée en matière. Un mot revient dans la bouche du sélectionneur comme celui des joueurs : “poussif”. Parmi les seuls à trouver des solutions en début de rencontre avant de passer l’essentiel du reste de la partie sur le banc, Evan Fournier (7 points à 2/5 aux tirs, 2 interceptions en 13 minutes) partage ce constat en zone mixte. “Je ne sais pas si on peut dire qu’il y a eu un déclic. L’entame était un peu poussive, je trouve qu’on était un peu “coincés du cul”. Je n’ai pas envie de dire qu’on était pris par l’enjeu mais on ne jouait pas libérés.”
Selon lui, c’est l’apport du banc qui a insufflé un souffle nouveau, en particulier de Frank Ntilikina (9 points, 3 passes en 21 minutes). Après avoir compté 12 points de retard à l’entrée du deuxième quart-temps (15-27, 12e), les Bleus ont inversé la tendance et repris le contrôle à partir de la mi-temps. “Frank a fait une très grosse rentrée, qui a un peu changé le cours du match par son énergie, sa confiance, son tir... Ensuite, tout le monde a pris le relais. Wemby termine très fort dans le deuxième quart-temps. La salle s’est un peu enflammée. Le travail de sape qui a été fait défensivement, ça a joué sur leur physique. Nico (Batum) sort un gros match aussi, bien sûr. Quand il est agressif et qu’il rentre ses tirs, ça change le jeu.”
La salle ? “Je vais faire mon relou mais je trouve qu’en 2015, c’était beaucoup plus marquant”