C’est le Jour J, Evan Fournier est prêt à écrire une nouvelle page de l’histoire du basketball français. La finale de l’EuroBasket, il n’attendait que ça !
Il l’attend depuis longtemps. Dimanche soir (20h30) contre l’Espagne, Evan Fournier va vivre sa première finale au championnat d’Europe avec les Bleus, sa deuxième en compétition internationale après les Jeux Olympiques de l’an passé. L’ailier tricolore est arrivé là où il voulait amener son équipe, celle dont il est désormais le capitaine. L’Euro a réservé aux hommes de Vincent Collet de nombreuses surprises, et des miracles, pour finalement dérouler leur basket collectif en demi-finale.
« Je suis beaucoup plus serein aujourd’hui qu’avant la demi-finale. Avec mes différentes expériences en équipe de France, j’ai plus eu d’appréhension sur ce match parce que j’en ai le plus perdu, tout simplement. Personnellement, je me suis vu passer à côté de grandes choses en demi-finale et ça marque. Quand tu perds pour la première fois en équipe de France en 2014, tu te dis que tu passes à côté d’une finale mondiale. L’année d’après à domicile, tu perds un Euro que tu étais censé gagner, ça marque. Et rebelote en 2019. Les demi-finales m’impactent plus que les finales. Une finale, il n’y a pas de calculs et aucun stress à avoir. En demi-finale, il y a le match pour la troisième place et tu te bats pour pas-grand-chose. Être troisième, c’est pour dire aux gens que tu ramènes quelque chose et je redoutais beaucoup ça. »Evan Fournier
> Rudy Gobert, le diesel monté à température
> France – Espagne, un air de retrouvailles
> Le duel Collet – Scariolo, match dans le match
À quelques heures du France – Espagne, Evan Fournier ne peut s’empêcher de reconnaître les qualités de son futur adversaire. Même si, il l’avoue, il n’aurait pas parié sur la Roja en finale avant le début l’EuroBasket 2022.
« S’il y avait eu un pronostic à faire, je n’aurais pas misé sur l’Espagne en finale. Ils étaient dans une poule plutôt ouverte, ils sont montés en puissance. L’Espagne a un savoir-faire particulier en Europe et est extrêmement bien coachée par le coach le plus titré de l’histoire en Europe sur les compétitions internationales (Sergio Scariolo). C’est un très grand coach avec une très grande connaissance et qui propose beaucoup de choses différentes. C’est très embêtant, car ils arrivent toujours à trouver une solution. L’Espagne a une notion d’équipe qui est très marquée et ça ne tourne jamais autour des individualités. Ça se ressent dans leur groupe chaque année, peu importe les joueurs présents. C’est la force de l’Espagne. »Evan Fournier
Avec Clément Carton, envoyé spécial à Berlin (Allemagne).
Photo : Evan Fournier (FIBA)