Après Villeurbanne et Vitoria, la Roca Team met donc à son tableau de chasse une troisième équipe d'affilée grâce à un très bon jeu collectif, et si Alpha Diallo a été le joueur du match avec ses 24 points et 35 d'évaluation (!), son coach marque déjà de son empreinte l'équipe de la Principauté avec ce succès de prestige acquis avec style. Côté joueurs, Elie Okobo (14 points, 5 passes), Jordan Loyd (15 points) et aussi Mike James (10 passes) ont également fait un super boulot. On en redemande. Et le 4 décembre, le prochain adversaire c'est l'Olympiakos, l'ancien club de Spanoulis.
On n'oublie pas de mentionner les 22 points, 11 rebonds et 32 d'éval de Mathias Lessort, fidèle à son standing.
L'autre fait marquant de la soirée a été la défaite à domicile de Fenerbahçe face à Milan, ce qui permet au Paris Basketall d'être ce vendredi soir co-leader de l'Euroleague avec l'équipe turque avec 9 victoires et 3 défaites. Une performance exceptionnelle pour un club qui effectue ses premiers dribbles en Euroleague.
6 passes décisives pour Mike James en 9 minutes
C'est dans le cadre majestueux de l'OAKA avec avant la présentation du Pana une vidéo rétro sur le titre de l'Euroleague 2024 du club projeté sur les écrans géants, que Vassilis Spanoulis a choisi d'inclure Vitto Brown, peu à son affaire sous l'ère Sasa Obradovic, dans le cinq de départ. L'Américain inscrivait de suite cinq points et sept dans ce quart-temps initual. L'autre fait de jeu à noter, c'était un super contre de Mathias Lessort sur Donatas Motiejunas.
Après des égalités à 7-7 et 14-14, Monaco prenait un petit avantage (14-19) vite annulé (20-19). Alors que Mike James totalisait déjà six passes décisives, l'ASM virait néanmoins en tête (26-28) à la fin du quart-temps suite à une grosse bourde de Kendrick Nunn.
Kendrick Nunn évite une disqualifiante
Au début du deuxième quart-temps, on pouvait voir Kendrick Nunn porter un coup au visage d'Alpha Diallo et il n'était pas exclu pour autant. Alors qu'une bagarre a été évitée de justesse, les arbitres distribuait bizarrement une faute technique au Monégasque et une antisportive à l'Américain du Pana. S'en suivait une flambée de la Roca Team avec notamment un trois-points du géant Georgios Papagiannis : 33-40. Seulement, l'échappée était de courte durée (40-40).
Mathias Lessort (11 points et 15 d'évaluation sur la première moitié du match) nous offrait un dunk stratosphérique, mais c'est bien Monaco qui tirait les marrons du feu dans une mi-temps très offensive (48-50) avec 22 d'éval d'Alpha Diallo et 8 passes de Mike James. D'ailleurs à un temps-mort coach Spanoulis exigeait davantage de dureté défensive.
Le sang-froid monégasque
Les deux équipes ne se lâchaient pas les baskets. Un vrai match d'Euroleague, intense, électrique, avec chacun qui a tour à tour ses bouffées de chaleur. Elie Okobo délivrait ainsi deux passes magiques à Georgios Papagiannis, obtenait avec malice trois lancers-francs et passait en revue toute la défense grecque. Comme le Pana était en même temps fâché avec son adresse, Monaco menait 57-65.
Mais c'était au tour des joueurs de la Principauté de connaître une mauvaise passe, de rater systématiquement la cible, et le Pana leur infligeait un 10-0 pour prendre l'ascendant : 67-65 (30e).
La période d'austérité se poursuivait un peu dans la quatrième période avant que Jordan Loyd plante le trois-points qui fait du bien. On n'était plus dans l'euphorie offensive de la première mi-temps même si les deux équipes se répondaient du tac au tac à trois-points et grâce à un nothing but net d'Elie Okobo, Monaco repassait en tête à 78-79.
C'était le (grand) moment de Kendrick Nunn qui cumulait les exploits individuels. On en était à 84-85 à 1'26 du gong via une contre-attaque ponctuée d'un dunk de l'inévitable Alpha Diallo.
On pouvait craindre que l'anti-sportive sifflée à Elie Okobo sur Mathias Lessort, qui réussissait ses deux lancers-francs, allait dérouter les Monégasques. Au contraire, ils faisaient preuve d'un sang-froid à tout épreuve. Jordan Loyd marquait un trois-points suite à un magnifique mouvement d'ensemble puis plus tard deux lancers-francs qui condamnaient l'équipe d'Ergin Ataman. Superbement bien emballé.
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