L’arrière espagnole de 1,76m et de 34 ans depuis octobre, Anna Cruz, a choisi de mettre fin à sa carrière internationale et ne participera pas ainsi à l’Euro et aux Jeux Olympiques l’été prochain.
Anna Cruz a fait part de sa décision dans une lettre ouverte où l’on ressent une certaine amertume. L’Espagnole possède un CV long comme le bras avec des séjours dans de grands clubs européens (Orenbourg, Koursk, Fenerbahçe), en WNBA, et elle a gagné trois fois l’Euro européen, et elle était sur le podium olympique à Rio en 2016 comme du Mondial en 2018.
» Je vous écris à tous aujourd’hui pour vous communiquer une décision importante, sans aucun doute, l’une des plus difficiles que j’ai prises de ma vie : je quitte l’équipe nationale espagnole », déclare Cruz dans sa lettre. « Peut-être que certains d’entre vous penseront que j’aurais pu le faire différemment et à un autre moment, mais j’aimerais tourner cette page douloureuse à ma manière, en étant moi-même et en expliquant grossièrement les raisons pour lesquelles je clos cette étape importante de ma carrière sportive (…) « c’est très compliqué de faire face au quotidien à certaines choses qui ne sont pas conformes à ce que « , dit-elle, » je comprends du professionnalisme de ce sport : le respect et la dignité envers certaines professionnelles qui ont une carrière réussie derrière elles (…) A 34 ans, et avec déjà beaucoup vécu, je pense qu’il est totalement inutile de continuer à tolérer des actes qui vont à l’encontre de mes principes et, avant que tout ce que j’ai vécu ne tourne au vinaigre, je préfère nous séparer », poursuit Cruz. « J’ai aussi le pouvoir de décider pour qui je travaille et pour qui je ne travaille pas. Pour tout cela, je pense qu’il est temps de mettre fin à cette situation et de dire au revoir, la tête haute sachant que j’ai toujours tout donné pour cette équipe qui était autrefois ma famille et qu’elle cessera d’être parce que je comprends que la famille n’est pas traitée comme ça (…) Il est dommage que la direction de cette équipe n’ait pas été gérée de manière cohérente et soit utilisée, à l’occasion, pour nuire à des personnes qui ont plus d’une fois arraché les châtaignes du feu. Je pars triste. Ce n’est pas la fin que j’aurais imaginée à toute une décennie pleine de succès, mais c’est une décision réfléchie et prise en fonction d’où je place mon bien-être et ma santé avant toute médaille. »
Clairement, tout ne va pas dans le meilleur des mondes au sein de la meilleure équipe d’Europe.
Photo: FIBA