L'Espagne a passé sans heurts les deux premiers obstacles du chemin vers l'EuroBasket 2025, difficilement en Croatie (65-70) et haut la main face à l'Autriche (75-34). Miguel Mendez a évoqué avec le quotidien AS la transition après un âge d'or et la présence de naturalisées dans son équipe.
L'arrivée de Miguel Mendez a coïncidé avec les adieux de certains poids lourds de l'équipe nationale, Laia Palau, Laura Nicholls, Marta Xargay, Anna Cruz, ce qui a rendu la transition plus délicate.
"Rien n'est facile dans le sport professionnel, déclare t-il dans le quotidien As. Nous venons de la meilleure époque du basket espagnol, des années incroyables au cours desquelles une série de joueuses avec un caractère gagnant, de la personnalité, du talent se sont réunies... Tout ce qui s'est passé à partir de ce moment-là n'allait pas être facile. Nous voulons changer d’actrices sans perdre en compétitivité et c’est ça qui est compliqué. Il y a des équipes qui se régénèrent, mais baissent leurs attentes. De notre côté, nous avons pu introduire de nouvelles joueuses, ou nous sommes sur le point de le faire, sans perdre le gène espagnol et sans vouloir ne plus être les protagonistes des grands événements. Et le faire au poste de pivot en ce moment est difficile, car nous avons beaucoup de joueuses blessées. L'été dernier comme aujourd'hui, il a été difficile pour nous de jouer sans un certain nombre de joueuses importantes à ce poste. Je suis très content du travail réalisé par nos trois centres, à Split par exemple. Un travail énorme."
Pour solutionner ce problème, l'Espagne n'a pas hésité à recourir à une Américaine naturalisée, Megan Gustafson, qui n'a absolument aucun lien avec le pays. Pas un soucis pour le coach.
"Mon travail au sein de l'équipe nationale est d'essayer de former la meilleure équipe possible avec les joueuses disponibles. Et la question des naturalisées n’a rien de nouveau. Depuis 2010, l'Espagne joue avec une joueuse naturalisée et c'est un passage naturel. C'est d'abord Sancho Lyttle, qui nous a fait faire un bond important, puis Astou Ndour et maintenant Megan Gustafson. C'est actuellement une joueuse blessée (fasciite plantaire), elle est en convalescence, mais elle est venue ici pour nous connaître, pour voir le système que nous avons, au niveau tactique et technique, et pour entrer dans le groupe."
La Sénégalaise d'origine Astou Ndour vient d'avoir un enfant. Pourra t-elle intégrer le groupe -la FIBA ne permet qu'une seule naturalisée- pour les Pré-Olympiques ?
"Pour l’instant, elle ne fait plus de basket. Je dois appeler les joueuses disponibles et elle n'est pas disponible pour le moment. Nous verrons plus tard. Astou a été une joueuse très importante pour nous ces dernières années, mais elle est aussi très importante au sein du vestiaire, avec un impact personnel énorme sur ses coéquipières. Si elle est disponible, elle a la chance d'être là."
Photo : FIBA
