Avec la crise sanitaire, c’est un peu partout le temps des remue-méninges avant sans doute quelques bouleversements. Ainsi l’entraîneur russe vainqueur de l’Eurobasket féminin 2011, Boris Sokolovsky, a pris position dans les Izvestia contre le nombre surabondant d’étrangères dans la Premier League de son pays. Pour lui, sept à huit joueuses hors Russie par équipe, c’est beaucoup trop.
« Le quota doit être ramené à quatre étrangères dans l’effectif, qui peuvent aller sur le terrain sans aucune restriction. Je pense que cela permettra à nos joueuses de se développer pleinement. D’une part, elles apprendront de solides basketteuses étrangères, et d’autre part, elles bénéficieront de beaucoup plus de temps de jeu. »
Le paradoxe en Russie, c’est que ses clubs très argentés sont dominateurs en Euroleague mais l’équipe nationale périclite à vue d’oeil.
« Je pense que Andrei Kirilenko (NDLR: le président de la fédération) devrait prendre une décision ferme. Soumettre une question au comité exécutif de la RBF et expliquez pourquoi il est urgent de modifier le règlement. Les basketteuses russes ne jouent presque pas en Euroleague, ne vont sur le terrain que dans le garbage time. En Premier League, les statistiques sont légèrement meilleures, mais elles ne peuvent pas non plus être qualifiées d’optimales. En conséquence, l’équipe féminine manque pour la deuxième fois consécutivement les Jeux Olympiques. Récemment, ce n’était pas envisageable de penser à ça. Nous faisions toujours partie des leaders des plus grands tournois, et maintenant nous ne pouvons pas entrer dans le top 6 de l’Eurobasket pour nous qualifier pour la qualification olympique. L’UMMC Ekaterinbourg et le Dynamo Koursk ont déjà remporté l’Euroleague. Il est temps de modérer nos ambitions et de travailler pour le bien du basket-ball russe. »
Photo: Alba Torrens (Ekaterinbourg, FIBA)
–
.
