Les clubs féminins espagnols sont également frappés par la crise financière. Six fois champion national depuis 2005, Perfumerias Avenida Salamanque est actuellement en tête du championnat en étant invaincue après 15 journées tout en ayant gagné ses deux premiers matches d’Euroleague notamment face à Koursk, 89-74.
La Néerlandaise Emese Hof (1,90m) a apporté une solide contribution à l’intérieur (12 points et 12 rebonds) et l’arrière américaine Tiffany Hayes cartonne (22 points et 5,5 rebonds). C’est donc du très solide.
Déjà, Palco 23 nous apprend que son budget n’est que de 1,1 million d’euros, ce qui laisse dubitatif vue de France sachant qu’à Bourges, il est de 3,5M€. Un budget en baisse de 300 000 euros vis à vis de la saison précédente. La masse salariale des joueuses représente entre 65 et 70% du club et elle a été réduite de 30-35%.
« Le budget des déplacements était autrefois de 150 000 euros, mais cette année il sera réduit de 25 000 euros car l’Euroleague est moins chère », commente le président Jorge Recio, rappelant qu’ « avec le système de bulles, on va économiser de l’argent ».
Les recettes ? A 75-80%, elles proviennent du Grupo Recio-Perfumerías Avenida, une entreprise spécialisée dans la parapharmacie, la parfumerie et les produits cosmétiques de près d’un millier de salariés, détenue par… le président du club, qui pourra mettre de sa poche en fin de saison pour équilibrer les comptes. Le reste des revenus provient pour 8% d’autres sponsors. Le conseil municipal de Salamanque contribue à hauteur de 10% et l’appoint est fait par la billetterie .
«Le basket-ball était le sport d’équipe féminin le plus important en Espagne, mais le football, en cinq ou six ans, nous a dépassé», note Jorge Recio, qui se félicite toutefois que Valence, Saragosse et Estudiantes se soient engagés dans le basket féminin et qu’il existe des projets au Barça et à Malaga.
Photo : Emese Hof (Euroleague)
