Le club italien n’a pas fait de détail pour la première demi-finale du Final Four de la Basketball Champions League. Les points importants du match:
Le joueur
Kevin Punter
Le meilleur marqueur de l’histoire de la Basketball Champions League n’est pas passé à côté de sa demi-finale. 21 points à 8/19 aux tirs, 8 rebonds, 2 passes, 21 d’évaluation. Dans un match défensif, le champion 2018 avec l’AEK Athènes a assumé son statut dans une ville qu’il connait bien puisqu’il a joué avec Anvers en 2017. La pureté de son tir extérieur, dans toutes les positions, sa barbichette et une constitution longiligne ne sont pas sans rappeler Kevin Durant, son idole, celui à qui il essaye de ressembler malgré 20 bons centimètres de moins. « Kevin est un passionné », précise son coach Aleksandar Djordjevic. « Il bosse dur, il aime la compétition, c’est pourquoi il est à ce niveau depuis deux saisons maintenant. » « C’est vraiment quelqu’un sur qui on peut compter », rajoute Amath Mbaye. « Il a toujours été bon. Moi, ce qu’il fait ne me surprend plus. » Bamberg était évidemment prévenu mais n’a rien pu faire. « J’étais là l’année dernière », lâche Punter, homme de peu de mots. « Gagner en 2018 a été un de mes meilleurs souvenirs en carrière. Je veux gagner encore. On ne veut pas prendre la grosse tête. Coach va nous donner un super plan de match pour dimanche, on va le respecter et ça ira. »
La stat
25,8
Le pourcentage de réussite aux tirs pour l’équipe de Bamberg. Les chiffres sont terribles. 12/43 à 2- points, pas mieux derrière la ligne avec 5/23. 4 passes décisives seulement sur tout le match. Un collectif grippé. Pas de rythme, pas d’allant. En dehors de quelques éclairs de Tyrese Rice à trois-points (21 pts à 5/9 à trois-points mais 6/20 au final pour la star de l’équipe), le dispositif imaginé par coach Djordjevic n’a rien laissé de facile aux Allemands de Bamberg. Repli, aides défensives, solidarité, envie. « La défense apporte les titres », résume Sasha Djordjevic, le coach de Bologne.
« On aimerait tous voir des matches avec plus de points, mais à ce stade, ma philosophie, c’est forcément la défense. » Interrogé en conférence de presse par un confrère sur une certaine filiation avec le Limoges de Boja Maljkovic champion d’Europe en 1993, l’entraîneur du club italien a apprécié la comparaison. « Tout le monde doit donner plus en défense. Les choses que personne n’aime faire sont au final ce qui permet à des équipes de gagner des titres. »
La phrase
« Ils sont libres de faire tout ce que je leur demande de faire ! »
Sasha Djordjevic, le coach de la Virtus avait le sourire en conférence de presse et avait envie de plaisanter avec l’assistance. Détendu, souriant, il diffuse une vibration positive qu’il essaye de transmettre à ses joueurs. Pas forcément l’image cliché des coaches de l’ex-Yougoslavie sévères et colériques. « J’aime travailler avec ces gars, ils travaillent bien tous les jours. Je leur ai demandé de venir à ce Final 4 avec le sourire. C’est une compétition très difficile, très compétitive, et c’est vraiment bien d’être là. Je leur ai dit de sourire, d’en profiter. Il faut prendre les choses au sérieux mais il faut également faire apparaitre quelque chose dans leurs yeux, dans leurs cœurs, dans leurs jambes. » Golden State en NBA a construit une dynastie en développant une philosophie de la joie comme moteur de l’équipe. Une formule qui peut mener au titre pour Bologne ? « Une partie de mon travail, c’est de les faire se sentir comme les meilleurs », conclut Djordjevic. « En ce moment, ils le croient. »
Photo: Sasha Djordjevic (FIBA)