Le Final Four Euroleague s’ouvre demain vendredi à Vitoria. Le carré d’as du basket continental se retrouve au Pays Basque pour désigner un successeur au Real Madrid de Luka Doncic. La maison madrilène est fidèle au rendez-vous cette année, pour défendre son titre.
Et cette mission s’annonce plutôt dantesque ! Face au CSKA Moscou en demi-finale, le Real aura déjà fort à faire avec un Nando De Colo très en forme et très à l’aise à Vitoria (après une grosse série de playoffs). De même, l’Efes Istanbul d’Adrien Moerman et Rodrigue Beaubois jouera sa carte à fond face au Fenerbahçe, dominateur en saison régulière, mais amoindri en playoffs (et sans Joffrey Lauvergne).
BasketEurope revient sur le parcours de chacune des quatre équipes finalistes, avec un point sur leur identité de jeu et les joueurs à suivre sur cet événement incontournable de la saison basket.
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Fenerbahçe
Leur parcours – Tête de série n°1, dominateur du début à la fin de saison, Fenerbahçe a été le grand patron de cette saison. La troupe de Zeljko Obradovic n’a laissé filer que 5 matchs, avec 25 victoires en 30 rencontres, un record. Fort d’un bilan de 15 victoires et 0 défaite à domicile, le Fener a tout simplement battu un (autre) record Euroleague sur ce nouveau format. Pour sa 5e participation de suite au Final Four, défait l’an passé en finale par le Real, Fenerbahçe veut évidemment reconquérir son titre perdu l’an passé. Victorieuse en 2017, la troupe turque devra néanmoins se transcender, car elle arrive malheureusement amoindrie à Vitoria…
Leur identité – Comme toute équipe de Zeljko Obradovic, le Fener est une équipe dirigée par une poigne de fer dans un gant de velours. Ça déroule savamment des systèmes de jeu répétés à l’infini à l’entraînement et, surtout, ça défend le plomb de l’autre côté du terrain. La preuve ? Fenerbahçe a fini la saison avec la 3e meilleure marque de l’histoire en adresse à deux points (59%) et la 2e à trois points (43%). Meilleurs pourcentages de réussite en attaque, le Fener a aussi été la meilleure équipe de la saison en défense, tenant ses adversaires à 76 ! Avec Kostas Sloukas aux manettes et Jan Vesely sous le cercle, le Fener se repose sur un axe fort entre le meneur et le pivot. Mais c’est surtout avec une poignée de mercenaires armés jusqu’aux dents, dont le sniper serbe Marko Guduric, que le Fener est dangereux. Le petit Melhi Mahmutoglu est par exemple à surveiller comme le lait sur le feu avec son shoot ultra-rapide.
Le joueur à suivre – Bien connu des amateurs du basket LNB, après des passages à St Etienne mais aussi à Gravelines, Le Mans et Villeurbanne et Dijon, Ali Muhammed (1m78, 36 ans) est devenu le 6e homme préféré de Obradovic à Istanbul. Dans sa 4e saison au Fener, l’ancien Bobby Dixon a cumulé 9 points et 2 passes en sortie de banc. Des chiffres qui n’ont rien de ronflant, sauf si on s’attarde sur ses pourcentages de réussite, hallucinants pour un arrière (de petite taille qui plus est) à 56% à deux points et 51% à trois points. Comme par exemple face au Zalgiris au match 4 avec 25 points, Muhammed est un véritable micro-ondes de l’ ‘instant offense’ comme disent les ‘ricains !
Le Français de l’équipe – Malheureusement, Joffrey Lauvergne (8 points, 4 rebonds en 22 matchs) ne pourra pas participer au Final Four, ce pour quoi il était précisément revenu en Europe l’été passé. L’intérieur du Fener a pour le coup connu une saison galère. Bien lancé en début de saison, il a par contre été salement blessé à la cheville en février. Et on ne l’a plus revu depuis ! Il n’aura pas pu participer ni au sprint final de la saison, ni aux playoffs et encore moins au Final Four, la poisse…
Efes Istanbul
Leur parcours – Bonnet d’âne l’an passé, dernier de la classe (et de loin) avec 7 petites victoires, l’Efes Istanbul a réalisé une sacrée métamorphose en une saison de temps. Guidée par Ergin Ataman, la troupe turque a réussi une saison de toute beauté en remportant 20 matchs, nouveau record du club. Derrière son trident Moerman – Micic – Larkin, l’Efes Istanbul s’est non seulement qualifié brillamment pour les playoffs, mais avec l’avantage du terrain face à Barcelone. Un avantage qui s’est avéré décisif dans le match 5 en apothéose pour le club d’Istanbul.
Leur identité – Sous la houlette d’Ergin Ataman, l’Efes Istanbul a donc opéré un redressement spectaculaire cette saison. Prônant un jeu uptempo derrière les mobylettes Shane Larkin, Vassilije Micic et Rodrigue Beaubois, coach Ataman a bouclé sa 2ème année avec des records de club aux points, à trois points et à l’évaluation. Déjà à la tête de l’Efes pour sa dernière qualification au Final Four il y a 19 ans, en 2000, Ataman voudra cette fois réussir une autre première pour son club : soulever la coupe. Pour ce faire, il comptera énormément sur l’impact défensif de Bryant Dunston (9 points, 5 rebonds, 1 contre de moyenne), qui a déjà vécu un Final Four avec l’Olympiakos. Comme Hines au CSKA, Dunston est cet intérieur US tonique au possible qui fait un peu de tout et indispensable à l’équilibre de l’Efes.
Le joueur à suivre – Outre le talent évident de Shane Larkin qui a été le bourreau des Catalans en playoffs, le meneur serbe Vasilije Micic (12 points, 6 passes) est un des grands artisans de la grosse saison de l’Efes. Avec une production record à tous points de vue, Micic a clairement passé un cap dans sa jeune carrière, d’aucuns le voyant déjà en partance pour l’Amérique. Mais avant ça, il aura une belle opportunité à saisir à Vitoria avec son jeu offensif nettement plus agressif vers le cercle cette saison, une nécessité pour menacer le Fener.
Les Français de l’équipe – Adrien Moerman et Rodrigue Beaubois sont deux éléments essentiels de la rotation de l’Efes Istanbul. L’ailier fort notamment. Titulaire et auteur de sa meilleure saison européenne en carrière avec 12 points et 6 rebonds, Moerman profite à plein du système offensif d’Ataman. Avec son tir à trois points, l’international tricolore est le prototype du 4 au large. Si on y ajoute sa propension à courir et à s’arracher au rebond, Moerman est un atout majeur de son club, qui aura fort à faire face au rival du Fener. Quant à Roddy Beaubois, il sort du banc pour apporter tout son punch offensif, avec 10 points en saison (mais seulement 6 en playoffs). En bonne forme dernièrement en championnat, l’ancien NBAer va aussi vivre son premier Final Four.
CSKA Moscou
Leur parcours – Dans la roue du Fenerbahçe, le CSKA Moscou a trusté le podium de l’Euroleague pendant toute la saison. Battu sur leur parquet par Vitoria en playoffs, le CSKA n’a pas mis longtemps à rectifier la bavure en s’imposant deux fois en Pays Basque pour clore le débat. Avec sa puissance de feu sur les extérieurs, Rodriguez – De Colo – Clyburn, plus quantité de spécialistes sur leur poste dont des vieux routiers du circuit (Kyle Hines, Othello Hunter, Nikita Kurbanov), le CSKA est bardé de talent. Comme toujours. Pour leur revanche face au Real Madrid qui les a privé du titre l’an passé, l’équipe de coach Itoudis aura certainement préparé son coup pour faire tomber la maison espagnole.
Leur identité – Désormais club le plus représenté au Final Four dans l’histoire de l’Euroleague, le CSKA est en plein dans son âge d’or, avec une 16e apparition sur les 17 dernières années. Plus important encore, Moscou a remporté sa série de playoffs face à Vitoria en 4 manches, après 11 victoires sur ses 12 derniers matchs de saison régulière. Avec De Colo et Rodriguez qui donnent le ton offensivement, Kyle Hines est le baromètre de son équipe défensivement. Le secteur intérieur du CSKA aura fort à faire face à Walter Tavares, Anthony Randolph et Gustavo Ayon ; et il a été construit en conséquence avec Semen Antonov et Joel Bolomboy qui l’ont renforcé cette saison.
Le joueur à suivre – Ancien du Real, Sergio Rodriguez va jouer gros pour ce nouveau Final Four. Face à son ancienne équipe l’an passé, Rodriguez a lâché un tout petit match à 5 points et 6 passes, à 2/7 aux tirs. Un temps en doute après un petit pépin physique à la cheville en playoffs VTB, Rodriguez sera finalement sur le pont pour la demi-finale. Et le meneur ibère aura certainement à coeur d’effacer cet amer souvenir de la défaite face à son ancien club. Double revanche à prendre pour le Chacho : personnelle et collective !
Le Français de l’équipe – Auteur d’énormes performances à 27 et 28 points pour claquer la porte du Final Four à Vitoria, Nando De Colo est en pleine forme. A 18 points de moyenne en playoffs, l’arrière tricolore arrive en pleine possession de ses moyens physiques, et avec le capital confiance au beau fixe. Il a désormais l’expérience de ces rendez-vous au sommet, et devrait entrer dans le Top 10 des meilleurs scoreurs de l’histoire sur cette édition. A Vitoria, De Colo se sent comme chez lui.
Real Madrid
Leur parcours – Le champion en titre n’a pas connu la saison paisible du Fener ou du CSKA, la faute à plusieurs blessures et au départ de Luka Doncic. Mais le Real a tout de même su assurer l’essentiel en se calant sur la troisième marche du podium. Si les hommes de Pablo Laso ont lâché deux matchs de suite une seule fois cette saison, leur deuxième partie de campagne a été plus délicate avec 5 défaites sur leurs 11 derniers matchs. Pas d’inquiétude cela dit avec un groupe qui se connaît par coeur, autour des Llull, Fernandez, Ayon et Randolph. Facundo Campazzo a pour le coup été excellent durant l’absence de Llull avec 12 points et 8 passes de moyenne pour éliminer le Pana en 3 manches sèches ! De même, pour attester de la puissance de ce banc madrilène, Jeffery Taylor a également retrouvé la lumière en playoffs et son agressivité des deux côtés du terrain sera un apport fondamental face au CSKA.
Leur identité – Meilleure équipe à la passe avec 20 par match, le Real Madrid est avant tout une équipe qui pratique un basket total. De la course, des passes à répétition et un jeu qui veut éreinter la défense adverse, Pablo Laso a concocté une formule qui marche plutôt pas mal pour son club. De retour dans sa ville natale pour ce Final Four, le technicien du Real comptera encore sur ses « tours jumelles » dans la peinture avec les 2,11m de Randolph et les 2,21m de Tavares en termes de dissuasion. Mais le Real aura surtout besoin de trouver ses tireurs à longue-distance, les Carroll, Causeur ou autres Fernandez pour étirer la défense moscovite. Dans cette revanche entre deux superpuissances, Madrid a un petit avantage psychologique avec sa victoire de l’an passé, puis son 3-0 en playoffs. Mais il s’agira encore plus de garder son sang-froid (et son humilité) dans un tel combat de titans !
Le joueur à suivre – De retour dans l’effectif actif après une blessure aux ischios, Sergio Llull sera le joueur à suivre pour le Real Madrid. Evidemment parce que le garçon est probablement un des meilleurs meneurs du continent mais encore plus pour évaluer son état de santé après une longue absence d’un mois. A 11 points et 4 passes en 25 apparitions cette saison, Llull n’est pas au niveau de son année de MVP en 2016-17 mais il revient plutôt bien après sa saison quasi-blanche l’an passé. La mobylette madrilène dispose en tout cas d’une belle ceinture de sécurité avec Facu Campazzo en doublure, un sacré luxe…
Le Français de l’équipe – Meilleur scoreur du Real lors de la finale remportée la saison passée, Fabien Causeur sait bien qu’une telle performance ne va pas lui tomber tout rôti dans le bec parce que ça lui est arrivé une fois ! L’arrière gaucher de Madrid est en tout cas dans de bonnes prédispositions avec notamment une sortie à 20 points en 13 minutes en Liga il y deux semaines.
Le programme du Final Four
Vendredi 17 mai :
Fenerbahçe – Efes Istanbul (18h)
CSKA Moscou – Real Madrid (21h)
Dimanche 19 mai :
Match pour la 3e place (17h30)
Finale (20h30)
Crédits photos : Euroleague
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Leur parcours – Tête de série n°1, dominateur du début à la fin de saison, Fenerbahçe a été le grand patron de cette saison. La troupe de Zeljko Obradovic n’a laissé filer que 5 matchs, avec 25 victoires en 30 rencontres, un record. Fort d’un bilan de 15 victoires et 0 défaite à domicile, le Fener a tout simplement battu un (autre) record Euroleague sur ce nouveau format. Pour sa 5e participation de suite au Final Four, défait l’an passé en finale par le Real, Fenerbahçe veut évidemment reconquérir son titre perdu l’an passé. Victorieuse en 2017, la troupe turque devra néanmoins se transcender, car elle arrive malheureusement amoindrie à Vitoria…
Leur identité – Comme toute équipe de Zeljko Obradovic, le Fener est une équipe dirigée par une poigne de fer dans un gant de velours. Ça déroule savamment des systèmes de jeu répétés à l’infini à l’entraînement et, surtout, ça dé
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