Aller au contenu

Finale Eurocup féminine : L'ASVEL ne peut pas se faire remonter 39 points !

L'ASVEL peut-elle se faire battre de plus de 39 points ce soir (19h) à Galatasaray et ainsi se faire prendre des mains le trophée de l'Eurocup ? La réponse est non. (Le match est retransmis gratuitement sur Skweek.)

Il y a un temps ancien où l'on a assisté à d'incroyables renversements de situation dans les coupes européennes. Le plus célèbre pour la France est lorsque l'AS Berck s'était fait malmener à l'aller au Panathinaikos perdant de 19 points (99-80) avant de se venger au retour dans le Nord : 102-57 soit +45.

C'était une autre époque. Les Berckois avaient été victimes en Grèce d'une ambiance sulfureuse et d'un arbitrage délictueux. Au retour, les joueurs étaient remontés comme des coucous et le public avait accueilli leurs hôtes en les conspuant comme jamais; le capitaine grec reçu comme cadeau de bienvenue une couronne mortuaire.

Même s'il y a effectivement 16 000 supporters de Galatasay ce soir dans les tribunes du Sinan Erdem Dome d'Istanbul, il est très improbable que l'ASVEL rencontre l'animosité qui avait frappé en pleine face l'AS Berck au Panathinaikos. De plus, et même si l'ambiance à l'aller à l'Astroballe allait dans leur sens, les Lyonnaises n'ont pas construit leur très, très large victoire (95-56) grâce aux hurlements de la foule et/ou à un arbitrage à sens unique, mais sur la valeur de l'équipe.

Bien sûr que les Turques de Galatasaray valent mieux que ce qu'elles ont montré en France où elles ont marqué seulement neuf point dans le deuxième quart-temps et douze dans le troisième. Bien sûr qu'elles feront probablement un meilleur pourcentage à trois-points (4/22, 18,2%) qu'à l'aller. Bien sûr, que dans leur antre, elles ont passé 13 points à Montpellier, 25 à l'excellente équipe de Venise et aussi... 42 au Slavia Banska Bystrica, une équipe slovaque qui a pris d'autres doudounes dans la compétition. Mais l'ASVEL possède une très solide assise d'internationales françaises, lituanienne (Juste Jocyte) et espagnole (Laura Quevedo), et une très bonne meneuse américaine (Blake Dietrick). De plus, comme l'affirme le coach David Gautier dans Le Progrès, les Lionnes veulent prendre le match par le bon bout, c'est à dire ne pas se contenter de vivoter sur leur matelas.

« On va là-bas comme s’il y a 0-0. Et on veut gagner le match retour pour donner plus de relief à notre titre. Pas question de gagner un trophée après une défaite. »

On ne jure pas que l'ASVEL va gagner ce soir son 11e match de suite en Eurocup, mais on est déjà prêt à inscrire son nom sur le trophée après ceux d'Aix-en-Provence (2003), Villeneuve d'Ascq (2015), et Bourges (2016 et 2022).

Photo : Blake Dietrick (Jade Avet L'Oiseau)

Commentaires

Fil d'actualité