Ce soir au Colisée de Chalon (20h30 sur SFR Sport 2), Nanterre 92 va jouer la dixième finale de son histoire dans l’univers professionnel. La FIBA Europe Cup après l’EuroChallenge, les playoffs de Pro A, Pro B, la Leaders Cup, deux Matches des Champions et trois Coupe de France. Un extraordinaire tir groupé puisque la série a été entamée en 2011 et elle n’a pas d’équivalent en France sur la période. Il ne faut pas oublier que la JSF est seulement le quatrième club français à avoir remporté une Coupe d’Europe après Limoges (1982, 83, 88, 93, 2000), Orthez (1984) et Nancy (2002).
Pour corser encore le challenge, Nanterre 92 va disputer entre les deux manches de cette FIBA Europe Cup la finale de la Coupe de France -donc sa onzième au total- samedi à l’AccorHôtel Arena de Paris contre Le Mans. Ce qui fait dire dans Le Parisien au coach Pascal Donnadieu, qui a été évidemment de toutes ses aventures:
« Personne ne l’a déjà fait, c’est ce qui donne ce côté inconnu à cette série. De tous les challenges que Nanterre a relevé ces dernières années, c’est vraiment le défi le plus difficile de notre histoire. »
A priori, l’équipe francilienne n’était pas construite pour réaliser un doublé mais telle est aujourd’hui son ambition, sans évoquer le fait qu’elle est toujours en course pour le titre de champion national. Ce sera ce soir son 53e match de la saison. Ceci dit, l’Elan Chalon qui a sans doute moins de banc en est à son 52e.
« Depuis octobre, on joue tous les trois jours. Les joueurs sont un peu usés mais le fait de jouer une finale va leur donner du peps », commente l’assistant Franck Le Goff au Parisien.
Même si avec Nanterre il ne faut jurer de rien, il n’est pas certain que pareille opportunité se représente une seconde fois dans une carrière. De faire un doublé Coupe d’Europe/Coupe de France ou pour Mychal Riley et les deux coaches d’en réaliser un encore plus prestigieux, gagner deux Coupes d’Europe.
Jérémy Nzeulie, qui faisait partie de l’effectif nanterrien de 2015 qui avait gagné l’EuroChallenge, est également dans cette position mais avec l’Elan Chalon cette fois. Chalon qui a une autre série à mettre fin. Finalistes malheureux de la Saporta (2001) et de l’EuroChallenge (2012), les Chalonnais doivent faire démentir le dicton comme quoi « jamais deux sans trois ».
« Que la finale soit 100% française ne change rien; c’est bien pour le basket français », assure Jérémy Nzeulie dans L’Equipe. « Ce qui fait bizarre, c’est de jouer Nanterre. Si je me retrouvais à gagner le titre là-bas (la semaine prochaine, au match retour, ce serait vraiment à part). J’aurais un pincement au coeur. »
Photo: FIBA Europe