Les compétitions des équipes nationales qui nourrissent d’habitude la période estivale ayant été annulées pour cause de pandémie de coronavirus, l’actualité s’est entièrement déplacée sur la NBA -essentiellement- et la WNBA qui sont dans leur « bulle » respective en Floride. Les performances de Bria Hartley, Julie Allemand, des Européennes et des Américaines de Ligue Féminine sont scrutées alors qu’à l’ordinaire, on y jette un oeil de temps en temps. Le coach de Tarbes, François Gomez, vit cette pénurie sportive comme tout un chacun.
« Moi, par exemple, je regarde la Champions League », nous confie t-il. « Il n’y a rien d’autres. Comme la NBA, ce qu’ils font est très bien alors que nous si demain il y a toujours le COVID, on n’est pas capable de faire ça, de mettre des gens dans une bulle et de faire jouer les matches. Le foot, c’est de les emmener au Portugal et de les faire jouer tous les trois ou quatre jours. Même s’il n’y a pas de public ça ne me manque absolument pas. Ils ont mis de la couleur, des faux spectateurs, un bruit de fond comme la NBA et le spectacle est beau. On suit effectivement la WNBA parce qu’il n’y a rien d’autres. Il m’arrive même de regarder du baseball alors que je n’ai toujours pas compris les règles. Il y a quelques Européennes et des Américaines qui jouent en Europe alors les gens suivent. Ça vaut quand même le coup car les meilleures joueuses du monde sont censées y être. »
François Gomez a une autre bonne raison d’être attentif à la saison de WNBA: l’une de ses futures joueuses, la combo guard Jazmine Jones (1,83m, 23 ans) évolue au New York Liberty et y fait sa place en sortant du banc: 9,8 points, un très bon 47,1% à trois-points, 1,9 passe et 3,3 rebonds en 20′ de temps de jeu sur 10 matches.
« J’aime bien le travail qui est fait, ça ressemble à du basket, même si je ne suis pas un grand fan du système d’isolation. Je suis parce qu’il y a cette joueuse qui vient chez nous, alors je suis New York et pas trop le reste, » concède François Gomez. « Elle a commencé en étant blessée, sans trop jouer, puis davantage. Elle a fait deux ou trois vraies perfs. Mais beaucoup d’équipes n’ont pas leurs grandes stars. Au Liberty, plus de la moitié de l’effectif sort de l’université et l’équipe perd tous ses matches (NDLR: 1 seule victoire pour 10 défaites). Je ne me fie pas trop à ce qu’elle est en train de montrer. Je m’attache davantage à ce que j’ai vu quand elle était à St. Louis et aux commentaires de son coach qu’il a pu faire sur sa personnalité. Il s’avère que sur ses qualités athlétiques, sa capacité à tirer à trois-points, elle montre que c’est ce que l’on voulait. Comme on communique un peu dessus, si on les laisse entrer dans la salle, les gens viendront la voir jouer ! Ils aiment toujours les exploits individuels des Américaines. C’est nécessaire quelques fois dans une équipe d’avoir des gens, pas égoïstes, mais qui ont envie de montrer, de réussir. Je ne sais pas quand elle va arriver c’est pour ça que l’on a pris l’option de prendre une remplaçante en l’attendant. »
Le coach tarbais parle de la Hongroise Krisztina Raksanyi (1,83m, 28 ans) qui a signé jusqu’au 31 octobre, et qui jusqu’à présent n’était pas sortie de son pays sauf une saison en Croatie au Novi Zagabria.