François Peronnet, 45 ans, a remplacé Kyle Milling comme head coach du Limoges CSP le 8 décembre. Depuis, les Limougeauds qui étaient alors mal en point, ont enchaîné 7 victoires de suite en Jeep Elite. Ils se sont aussi qualifiés pour le top 16 de l’Eurocup même si la tâche s’y est révélée très ardue (1 victoire et 4 défaites) dans un groupe aux noms qui claquent : Valence, Malaga et Etoile Rouge de Belgrade.
Qui est François Peronnet dont la carrière est fait de va et vient entre la fonction d’assistant et celle de coach principal et qui a alterné la Pro A/Jeep Elite avec la Pro B ?
Demain, nous évoquerons avec lui en détails son aventure au Japon, il y a deux ans.
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Comment peut-on se retrouver dans le basket de haut niveau quand on nait à Chaumont, qui n’est pas une ville basket et que l’on n’est pas grand dans un sport où c’est un élément déterminant ?
J’aimais ce sport quand j’étais jeune et je me suis vite rendu compte que je n’avais pas le talent pour l’exercer à haut niveau. J’ai voulu tenter de devenir entraîneur très jeune et pour se faire j’ai eu de la chance de rencontrer des personnes qui m’ont à la fois donné l’opportunité de l’exercer sur le terrain et aussi de découvrir ce qu’était ce métier-là. J’avais envie de le faire mais je n’avais aucune connaissance de ce que ça nécessitait. Après Chaumont, je suis allé à Nancy pour faire des études en Licence de Production Industrielle qui étaient un alibi pour pouvoir observer un club professionnel au quotidien, le SLUC Nancy. Le choix du lieu de la fac était lié au fait qu’il y avait un club professionnel à Nancy. A l’époque c’était Olivier Veyrat qui était le coach. L’autre intérêt de Nancy, c’était que Roger Tank m’a donné l’opportunité de devenir entraîneur dans ses camps et il était aussi directeur technique dans un club de la banlieue de Nancy, à Laxou. Il fait partie de ces personnes qui m’ont donné l’opportunité d’exercer ce métier-là.
Vous alliez voir les entraînements du SLUC en observateur libre où étiez-vous affilié au club ?
Non, non. Je n’avais aucune capacité à aller sur le terrain. Tous les jours, quand je le pouvais, je m’asseyais dans les gradins, j’observais les entraînements et je prenais des notes. J’ai appris en observant et aussi grâce à Roger, qui avait ses camps en France mais aussi aux Etats-Unis l’été. J’ai encadré ses stagiaires et on allait d’université en université chaque semaine. J’ai appris là aussi en regardant d’autres personnes travailler.
Vous avez passé vos diplômes en même temps ?
Lorsque je suis parti avec Roger, j’avais 18-19 ans et j’ai passé mon BE1, BE2 après. Ensuite j’ai travaillé avec le SLUC Nancy sur les espoirs en étant assistant au centre de formation pendant trois ans. J’ai fait mon service militaire à Nancy et le soir j’étais avec les espoirs. Et ensuite ils m’ont permis de trouver un emploi à la Caisse d’Epargne de Nancy. J’ai discuté avec le président (Jean-Jacques) Eisenbach en lui disant que j’étais tenté de faire ce métier-là à plein temps. Est-ce que le SLUC était prêt à créer un plein temps ? La réponse a été « non » et c’est pourquoi j’ai postulé à Chalon-sur-Saôsne et ça a été ma deuxième rencontre marquante avec Philippe (Hervé). Il fait partie de ces personnes qui m’ont appris ce métier-là et qui m’ont donné l’opportunité de l’exercer.
C’était le début de la professionnalisation des entraîneurs au-delà des head coaches ?
Je suis arrivé à Chalon en 1998 et c’était l’époque des emplois jeunes. J’avais été embauché une année pour travailler sur les cadets de l’association. Et c’est à l’issue de cette année que Philippe m’a proposé de venir travailler avec lui sur les pros.
Est-ce un handicap au début de sa carrière de coach de ne pas avoir été joueur de haut niveau ?
Je pense que c’est un handicap même après. Si on n’a pas vécu les situations en tant que joueur, il va nous manquer la perception de certaines choses. On ne peut pas se mettre à la place d’un joueur qui va prendre une décision dans l’instant dans une salle pleine avec du stress. Ça, on ne peut pas le remplacer. Nous, on apprend le métier en observant mais on n’aura jamais vécu les situations. Par exemple, celle de la frustration par rapport à son temps de jeu, les choix du coach. Si on a vécu ça, je ne dis pas que c’est indispensable -la preuve en est, il y a des coaches qui le font sans l’avoir vécu- mais c’est bien évidemment un plus de l’avoir vécu en tant que joueur. Par exemple, le rapport à la blessure, c’est une chose différente si on l’a vécu en tant que joueur.
Longtemps les présidents ont davantage fait confiance aux anciens joueurs plutôt qu’à un coach qui n’avait pas de nom dans le basket. C’est ce que m’avait dit, à son époque de Sceaux, Alain Weisz qui n’avait pas été joueur en première division. Est-ce encore le cas ?
C’est un peu différent car lui était sur un poste de coach de haut niveau alors que moi je suis rentré par les cadets, les espoirs, le centre de formation avant d’avoir la responsabilité principale d’une équipe. C’est normal lorsque l’on est dirigeant de club et que l’on fait des choix de ressources humaines de chercher à réduire les incertitudes, comme nous quand on recrute des joueurs. On va chercher des gens qui ont de l’expérience, du vécu, c’est tout à fait normal.
« J’ai eu le privilège en tant qu’assistant de travailler avec Philippe (Hervé) pendant de très nombreuses années et c’est quelqu’un qui permettait à son assistant de s’exprimer sur le terrain »
En 2017, vous choisissez d’être assistant de Kyle Milling à Limoges. Assistant et coach principal, ce n’est pas le même métier.
C’est une réalité, ce sont deux métiers totalement différents.
Ce n’est pas un problème pour son égo de passer de l’un à l’autre, ce que vous avez fait plusieurs fois ?
Le moteur principal est-il l’égo ?
Ça dépend des gens…
Exactement. Vous avez une partie de la réponse. J’ai la chance depuis vingt ans d’exercer ce métier, d’être sur un terrain de basket face aux joueurs tous les jours, en position de numéro 2 la plupart du temps et de temps en temps en numéro 1. Je suis dans une situation où je peux essayer de transmettre et c’est ce qui m’anime plus que la position.
Le rapport avec les joueurs, le club, l’entourage est-il différent quand on passe d’assistant à coach principal ?
Sur le plan du rapport avec l’environnement, sa direction, forcément puisque l’entraîneur est la liaison entre le terrain et tous les environnements d’une équipe de basket alors que l’assistant est « protégé ». Son job est autour du terrain et dans le bureau. Il n’a pas à être confronté avec l’extérieur. Sur la partie cœur de métier qui est d’être face aux joueurs pour entraîner, ça dépend car le rôle de l’assistant est dépendant de ce que lui donne le numéro 1. Les missions qui lui sont données et la place qu’il a sur le terrain ou dans le bureau sont dépendantes de la personne avec qui il travaille. J’ai eu le privilège en tant qu’assistant de travailler avec Philippe (Hervé) pendant de très nombreuses années et c’est quelqu’un qui permettait à son assistant de s’exprimer sur le terrain.
Il déléguait certaines attributions que d’autres gardent pour eux ?
Il donnait des responsabilités sur le terrain qui étaient plus ou moins bien remplis. C’était un privilège et c’est pour cela que j’ai souhaité poursuivre dans cette voie-là. C’était ce qui m’intéressait, transmettre quelque chose sur le terrain.
Comment ça se passe quand l’assistant remplace le coach principal. Y a-t-il une rencontre entre vous, un peu comme les présidents de la République qui se voient le jour de la passation de pouvoir pour la transmission des codes nucléaires ?
Chaque situation est unique. Il y a des endroits où ça se fait et d’autre pas, des gens qui se croisent ou pas. Il n’y a pas une règle.
Et en l’occurrence avec Kyle Milling ?
On travaillait ensemble auparavant. Lorsqu’il lui a été notifié sa mise à l’écart, on a été tout de suite en contact. Après, il y a eu le fait que l’on me mette en situation de le remplacer, la deuxième étape, et on était bien évidemment encore en contact. Ça dépassait la relation d’assistant à coach. On a travaillé un an et demi ensemble. Il m’a donné l’opportunité de venir travailler ensemble à Limoges alors qu’on ne l’avait jamais fait auparavant. Il a pris ce pari de me faire confiance et à ce moment de rupture l’aspect humain prend le dessus sur tout le reste.
En 2015, vous avez été remplacé à Orléans par Pierre Vincent après 9 défaites sur 10 rencontres. Vous connaissez donc cet type de situation ? C’est pour ça que vous êtes resté très prudent, très modeste durant la série de victoires du CSP ?
Non, pas du tout. La réalité de ce métier, c’est que chaque coach essaye de réduire les incertitudes dans sa préparation, son travail quotidien avec les joueurs. Les quelques années dans ce milieu-là me laissent à penser que la partie que vous ne maitrisez pas vous envoie au-dessus de votre niveau et de temps en temps, elle vous envoie en-dessous. Un exemple : la première année où je suis à Châlons-en-Champagne et que l’équipe fait une bonne saison, ce n’est pas grâce à ce que j’ai produit sur le terrain en tant qu’entraîneur débutant. C’est parce qu’il y a eu une cohésion d’équipe avec des gens qui se sont entendus au-delà de ce que l’on pouvait espérer, et qui ont été un des facteurs qui ont amené la réussite. Je sais que dans notre métier la réussite ne dépend pas uniquement de l’investissement au travail et de votre expertise.
« Si les joueurs du Mans avaient mis dedans ce soir-là, on aurait peut-être pris 75 points, on aurait eu une défaite et on aurait peut-être pas enchaîné sur Tofas et la suite »
Après la mise à l’écart de Kyle Milling, il y a eu une prise de conscience au niveau du groupe de joueurs ?
Il y avait des choses pour lesquelles les individus n’étaient pas responsables comme un certain déséquilibre dans la construction de l’équipe et qui a eu un impact sur la confiance, les résultats. La période de fin novembre a amené une prise de conscience de l’ensemble des individus qui a été bonifiée par une chose, encore une fois que l’on ne maîtrise pas. C’est-à-dire qu’au-delà de l’investissement des gars sur la première semaine, on va jouer au Mans et ce jour-là Le Mans est maladroit. Ce n’est pas grâce à nous, on en a bénéficié. L’investissement défensif a été bonifié par la maladresse ponctuelle du Mans. Ça a validé globalement les efforts que les individus avaient fait mais si les joueurs du Mans avaient mis dedans ce soir-là, on aurait peut-être pris 75 points, on aurait eu une défaite et on n’aurait peut-être pas enchaîné sur Tofas et la suite. Ce sont des facteurs que l’on ne maîtrise pas, qui nous ont envoyés du bon côté mais qui auraient pu très bien nous envoyer du mauvais.
Un meneur de jeu c’est très important notamment en Jeep Elite. L’arrivée de Jordan Taylor a-t-elle complètement changé la donne ?
Je fais partie des gens qui se sont trompés dans le recrutement et le changement de meneur de jeu a eu bien évidemment un impact à la fois offensif et défensif sur la rentabilité de l’équipe sur les dernières semaines.
C’est un bon défenseur, aussi il doit donner davantage envie aux autres d’aller dans ce sens-là ?
Ses quatre partenaires voient le meneur de jeu de dos, aussi s’il est en attitude, dans le combat et en compétitivité, ça a une valeur importante d’exemple pour l’ensemble du groupe.
Samardo Samuels a déclaré dans Le Populaire que vous avez apporté la rigueur et la discipline. Vous confirmez ?
Quand il y a un changement, de faire les choses différemment, amène une énergie nouvelle. Quelque soit la personne qui passe derrière, les individus qui ont été en difficulté vont analyser la situation comme « c’est mieux aujourd’hui ». Ça n’a pas plus de valeur que ça puisqu’on était les mêmes une semaine auparavant et en plus je faisais partie de l’équipe qui était là auparavant. Je ne suis pas un nouveau élément qui est arrivé au mois de décembre.
« Il faut souligner l’investissement et le travail fait par les clubs français mais le niveau de concurrence en dehors de nos frontières est un cran au-desssus. On peut parler de Samardo Samuels. Quand il était à Barcelone, il y avait deux autres postes 5 »
Le top 16 de l’Eurocup est une marche trop haute pour une équipe comme Limoges surtout dans le groupe où vous étiez qui était assez chargé ?
On ne peut pas nier la réalité du terrain ; la marche était trop élevée pour nous bien que l’investissement des joueurs, leur combativité jusqu’à maintenant ait été irréprochable. On a eu sur le premier match de ne pas être très loin mais on n’a pas réussi à faire la bascule avec la victoire et ce n’est pas le fait du hasard. Il y a une constance dans la production de nos adversaires et dans leurs choix qui fait la différence sur la durée. Et encore une fois, je dois souligner que lorsque la semaine dernière l’équipe joue contre Malaga, ils font un match à sept qui est remarquable d’engagement et de combativité mais ça ne suffit pas.
Vous n’avez pas été épargné par les blessures alors que les gros clubs européens ont plus d’effectif ?
Ce n’est pas parce qu’on a eu des blessés qu’on n’a pas réussi à transformer certaines défaites en victoires. C’est qu’au top 16 en général et dans notre groupe en particulier, il y a une marche qui est importante. Ça ne veut pas dire que vous ne commencez pas un match avec l’ambition de le gagner mais par exemple, Antoine Diot était dans le top 3 du championnat de France il y a quatre ans joue 16-18’ à Valencia. Même quand il n’est pas en retour de blessure. Il y a (Sam) Van Rossom et (Guillem) Vives avec lui. Dans le même ordre d’idée, (Louis) Labeyrie qui était dans le top 5 du championnat de France l’année dernière n’est qu’une rotation à 15’ à Valencia. Devant, il y a (Boban) Dubljevic et compagnie. Au-delà du soir de match où il y a une différence de roster entre les équipes, je pense que le quotidien d’entraînement n’a rien à voir parce qu’il y a une émulation -par exemple sur le poste 1 quand vous avez trois joueurs de ce niveau-là- qui est totalement différente de celle que nous, les clubs français, on va mettre en place à l’entraînement.
Valencia est formatée Euroleague ?
Oui et pareil pour Malaga. Il suffit de regarder les effectifs et des statistiques très simples. Vous allez par exemple sur les temps de jeu et vous voyez que le joueur qui joue le plus est à 25 minutes. Ça veut dire qu’ils sont capables de mettre une intensité forte et d’être efficace sur un temps de jeu plus réduit. C’est la réalité de leur composition d’équipe. C’est aussi le fait que dans le quotidien, ils ont un niveau d’émulation supérieure à celui que l’on peut produire. Autre conséquence, nous, à l’entraînement, on est parfois obligé d’économiser certains de nos individus alors qu’eux ils peuvent au contraire les pousser à aller plus loin dans leurs limites puisque le jour du match, il y a la capacité de switcher dans la profondeur de l’effectif avec des joueurs de niveau équivalent. C’est une grosse différence avec ce qui se passe chez nous. Ça ne veut pas dire que chez nous les gens ne travaillent pas mais le niveau d’émulation et de concurrence au quotidien n’a rien à voir.
Ces équipes de top niveau Eurocup ont-elles un staff technique numériquement supérieur à celui du CSP ?
Oui même si au CSP et dans d’autres clubs français les staffs se développent. Ce sont des pas qui se font dans la même direction mais ça n’a rien à voir avec nos concurrents sportifs européens.
On a l’impression que quand on fait un pas en avant, eux en font un aussi, si bien que l’on a toujours un pas de retard ?
Oui. Il faut souligner l’investissement et le travail fait par les clubs français mais le niveau de concurrence en dehors de nos frontières est un cran au-desssus. On peut parler de Samardo Samuels. Quand il était à Barcelone, il y avait deux autres postes 5. J’ai eu la chance de les voir s’entraîner et de les voir faire du 5 contre 5 contre 5. Ça permet d’avoir un niveau d’intensité bien évidemment supérieur. Et quand vous avez un joueur qui un jour est un peu moins bien pour une raison physique ou mentale, la réalité de la concurrence des deux autres qui sont face à lui le rappelle à l’ordre de façon naturelle.
Votre vie au quotidien à Limoges a-t-elle changé depuis que vous êtes passé du statut à celui de coach de principal ?
Pas trop, non. Je croise toujours avec plaisir les supporters à la sortie de la salle à l’entraînement ou en ville quand on va acheter son journal. Maintenant, on verra quand on aura perdu quelques matches, ça sera certainement différent.
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Comment peut-on se retrouver dans le basket de haut niveau quand on nait à Chaumont, qui n’est pas une ville basket et que l’on n’est pas grand dans un sport où c’est un élément déterminant ?
J’aimais ce sport quand j’étais jeune et je me suis vite rendu compte que je n’avais pas le talent pour l’exercer à haut niveau. J’ai voulu tenter de devenir entraîneur très jeune et pour se faire j’ai eu de la chance de rencontrer des personnes qui m’ont à la fois donné l’opportunité de l’exercer sur le terrain et aussi de découvrir ce qu’était ce métier-là. J’avais envie de le faire mais je n’avais aucune connaissance de ce que ça nécessitait. Après Chaumont, je suis allé à Nancy pour faire des études en Licence de Production Industrielle qui étaient un alibi pour pouvoir observer un club professionnel au quotidien, le SLUC Nancy. Le choix du lieu de la fac était lié au fait qu’il y avait un club professionnel à Nancy. A l’époque c’était Olivier Veyrat qui était le coach. L’autre intérêt de Nancy, c’était que Roger Tank m’a donné l’opportunité de devenir entraîneur dans ses camps et il était aussi directeur technique dans un club de la banlieue de Nancy, à Laxou. Il fait partie de ces personnes qui m’ont donné l’opportunité d’exercer ce métier-là.
Vous alliez voir les entraînements du SLUC en observateur libre où étiez-vous affilié au club ?
Non, non. Je n’avais aucune capacité à aller sur le terrain. Tous les jours, quand je le pouvais, je m’asseyais dans les gradins, j’observais les entraînements et je prenais des notes. J’ai appris en observant et aussi grâce à Roger, qui avait ses camps en France mais aussi aux Etats-Unis l’été. J’ai encadré ses stagiaires et on allait d’université en université chaque semaine. J’ai appris là aussi en regardant d’autres personnes travailler.
Vous avez passé vos diplômes en même temps ?
Lorsque je suis parti avec Roger, j’avais 18-19 ans et j’ai passé mon BE1, BE2 après. Ensuite j’ai travaillé avec le SLUC Nancy sur les espoirs en étant assistant au centre de formation pendant trois ans. J’ai fait mon service militaire à Nancy et le soir j’étais avec les espoirs. Et ensuite ils m’ont permis de trouver un emploi à la Caisse d’Epargne de Nancy. J’ai discuté avec le président (Jean-Jacques) Eisenbach en lui disant que j’étais tenté de faire ce métier-là à plein temps. Est-ce que le SLUC était prêt à créer un plein temps ? La réponse a été « non » et c’est pourquoi j’ai postulé à Chalon-sur-Saôsne et ça a été ma deuxième rencontre marquante avec Philippe (Hervé). Il fait partie de ces personnes qui m’ont appris ce métier-là et qui m’ont donné l’opportunité de l’exercer.
C’était le début de la professionnalisation des entraîneurs au-delà des head coaches ?
Je suis arrivé à Chalon en 1998 et c’était l’époque des emplois jeunes. J’avais été embauché une année pour travailler sur les cadets de l’association. Et c’est à l’issue de cette année que Philippe m’a proposé de venir travailler avec lui sur les pros.
Est-ce un handicap au début de sa carrière de coach de ne pas avoir été joueur de haut niveau ?
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Photo: François Peronnet (CSP), William Howard, Jordan Taylor et Samardo Samuels (FIBA)
La suite demain.