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Frédéric Fauthoux, du Petitou à coach des Bleus

Frédéric Fauthoux, l’enfant des Landes, a été promu successeur de Vincent Collet à la tête de l’équipe de France. Tout naturellement. Son histoire et ses déclarations.

Frédéric Fauthoux © Jacques Cormarèche

Gamin, il a joué de la clarinette dans les bandas mais son champ d’expression a toujours été le basketball. Quand on est Landais, on possède un panneau à la maison et on est forcément un shooteur. Lancé en 1991 en pro par Michel Gomez -un clin d’œil du destin car le Normand fut deux fois coach de l’équipe de France -, le Petitou démontra qu’il n’avait pas froid aux yeux, débordait d’adrénaline, et que le jeune homme si charmant et jovial dans la vie de tous les jours était un tueur à gages au service de l’Elan Béarnais, qui connaissait alors son âge d’or.

Jugé provocateur, il devint très vite l’ennemi intime des supporters limougeauds avec deux autres Landais, les frères Didier et Thierry Gadou. Ces trois-là incarnaient si bien le Sud-Ouest, et il n’est pas étonnant que son sportif préféré hors basket était alors le fier footballeur Eric Cantona. Aujourd’hui encore, il a droit à des grêlons d’injures quand il se rend à Beaublanc.

Dans un article nourri de confidences dans Maxi-Basket en février 2004, il répondit à ceux qui disaient qu’il avait la réputation d’être un joueur vicieux : « Ils n'ont pas tort. J'ai horreur de perdre. C'était pire quand j'étais jeune, et parfois, quand on perdait, s'il y avait un bras qui passait… maintenant je le fais beaucoup moins. Mais il faut quand même savoir que je n'ai jamais blessé personne, jamais je n'ai essayé de faire mal. Je pense être toujours sous contrôle et je ne crois pas dépasser les limites. Mais c'est le terrain. Tu es à fond pendant 40 minutes et après, on passe à autre chose. Je suis comme ça dans tous les jeux, même aux cartes : je veux absolument gagner ! »

© Maxi-Basket

Une armoire à trophées bien remplie

Sa fidélité à l’Elan Béarnais a été sans faille et il en a été récompensé par sept titres de champion de France, 3 Coupes de France et 4 Tournoi/Semaine des As. La C1, il connait, que ce soit sous ses anciennes appellations ou comme aujourd’hui l’Euroleague, qu’il a joué sans interruption de 2001 à 2007 en marquant quatre fois plus de paniers à trois-points qu’à deux-points. Il s’est aussi adjugé en 2005 le concours de trois-points du All-Star Game LNB.

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