Face à Chypre, 82e nation mondiale, on ne peut pas écrire que l’équipe de France a brillé de mille feux lors de ses deux rencontres à Nicosie (75-59) et à Poitiers (85-70). Cela tient à la constitution même de l’effectif avec des novices, aucun joueur d'Euroleague et de NBA, le seul Andrew Albicy comme médaillé olympique, et un nombre limité d’entraînements en commun. En conférence de presse ce dimanche, le nouveau sélectionneur Frédéric Fauthoux a souligné les difficultés “naturelles” de cette nouvelle génération d’internationaux.
« Ce (dimanche) soir, on a très bien commencé, en partageant le ballon, en trouvant des tirs faciles, mais on s’est trop relâchés après. C’est naturel par rapport à la faible expérience de l'équipe, et que ce soit Chypre ou une autre nation, en face, nos adversaires ne lâchent rien. On a été un peu fébriles par moments, mais on les a maintenus à 8 points et si on avait mis quelques tirs ouverts de plus en deuxième mi-temps, on aurait pu aller plus vite. C’est aussi ça le vrai apprentissage. C’est un relâchement presque normal mais qu’on ne devrait pas avoir. »
Les deux derniers matches de qualifications à l’EuroBasket 2025 se tiendront les 21 (Croatie) et 24 (Bosnie-Herzégovine) février prochains. Le sélectionneur pourra compter sur les joueurs d’Euroleague et ce sera là un changement fondamental.
« La semaine est globalement positive. On a gagné les deux matches en partant avec un groupe qu’on voulait découvrir, certains joueurs qui n’avaient pas encore joué à ce niveau, dont des jeunes que le monde regarde, scoutés par la NBA (Nolan Traoré et Noa Essengue). Comme tous jeunes joueurs, on voit les bonnes choses et ce qui reste à améliorer. Dès qu’ils se relâchent un peu trop, ils sont impactés physiquement et perdent leurs habitudes de jeu. Mais quand ils sont plus concernés et concentrés, on voit qu’ils peuvent devenir de grands joueurs. Ils n'ont que 17 et 18 ans. On a aussi vu des joueurs comme Adam (Mokoka), qui a eu un gros impact défensif, et Axel (Bouteille), qui a eu à l’inverse un gros impact offensif sur les deux matches. Je suis vraiment satisfait d’avoir vu certains joueurs cette semaine. En février, il faudra construire une équipe avec ce groupe-là et les joueurs d'Euroleague. Il faudra composer un groupe un peu plus complémentaire pour préparer l’été. »
Andrew Albicy, meneur et capitaine des Bleus : « On est en phase de construction donc il est normal qu’on ait des hauts et des bas. On manque de consistance. On se relâche un peu et on leur laisse du jeu rapide, mais ce sont des erreurs de jeunesse. Je mets ça sur le compte de l’expérience. Mais on a fait le job au final. Contre les grosses équipes, ça peut se payer cher, et il faudra se méfier lors des prochaines fenêtres. »