Plus de deux mois après son dernier match officiel, Gabby Williams (1,80 m, 26 ans) a fait son retour cette semaine sur les parquets avec l’ASVEL. L’internationale française retrouve progressivement ses repères, en atteste sa dernière sortie ce dimanche contre Toulouse.
70 jours. C’est la durée d’indisponibilité de Gabby Williams depuis son remarquable Mondial en Australie avec l’équipe de France, dans lequel elle a brillé jusqu’à être élue dans le deuxième cinq de la compétition. Un arrêt forcé, planifié de longue date pour soigner un genou douloureux depuis plusieurs mois… et années, via une injection PRP (Plasma riche en plaquettes). Le tout rendu possible par son président à l’ASVEL, Tony Parker.
« J’ai pris le temps de faire mes soins, de faire mes protocoles. Ça faisait deux ans que j’avais besoin de le faire. En mars dernier, j’ai demandé à Tony (Parker) de pouvoir prendre le temps de faire cette injection au genou avant le début de saison, et il a accepté. Ce n’était pas seulement important pour ma saison mais pour ma carrière. Après la Coupe du monde, je suis donc rentrée aux Etats-Unis. J’ai reçu mon injection à Seattle. Ensuite, sur le plan basket, j’ai grandi avec Walt Hopkins, l’ancien coach de New York en WNBA. Il est vraiment au point sur le « return-to-play » donc j’ai décidé de reprendre avec lui. Il est venu à Lyon pour ça. J’ai terminé mes soins avec le staff médical à Lyon et j’ai repris avec les pros il y a 2-3 semaines. Aujourd’hui, je me sens bien. Je n’ai plus de soucis physiques », nous a-t-elle confié.
« C’est particulier parce que j’ai déjà joué avec tout le monde, mais j’ai encore du mal à trouver mon rythme »
Après une première sortie poussive contre Lattes-Montpellier en Eurocup (6 points à 3/8 aux tirs, 1 rebond, 1 passe et 2 interceptions pour 5 d’évaluation en 20 minutes), Gabby Williams a réalisé un deuxième match plus abouti en championnat face à Toulouse. Dimanche, la MVP du dernier Final Four de l’Euroleague a pesé des deux côtés du terrain (14 points à 5/9 aux tirs, 4 passes, 3 rebonds, 3 interceptions pour 17 d’évaluation en 27 minutes), même si elle n’a pas encore la sensation de dominer comme elle l’avait fait la saison dernière.
« Je suis en train de trouver ma place. C’est particulier parce que j’ai déjà joué avec tout le monde, mais j’ai encore du mal à trouver mon rythme. Je sais comment jouer avec Marine (Johannès), Alexia (Chartereau), et Sandrine (Gruda). Je n’ai pas vraiment besoin de beaucoup de temps pour m’adapter aux filles, c’est plus dans mon rôle, comment prendre mes responsabilités. Je commence à bien connaître les systèmes et à comprendre comment je peux être efficace. Nous apprenons encore à jouer ensemble. Nous avons réalisé un meilleur match collectif que face à Montpellier, notamment lors de la deuxième mi-temps, donc nous sommes sur la bonne voie », a-t-elle ajouté.
Constat validé dans la foulée par son coach à l’ASVEL, David Gautier, qu’elle connait déjà pour l’avoir notamment côtoyé comme coach-assistant en équipe de France. « Elle est sortie du Mondial relativement fatiguée. Il faut qu’elle retrouve son rythme, elle l’a eu aujourd’hui. Et il faut aussi qu’elle intègre le collectif. Certes, elle connait la plupart des filles mais il faut trouver des automatismes avec l’ensemble des joueuses », accorde-t-il.
Il reste aux coéquipières de l’internationale tricolore deux matches en 2022 – dont un en Eurocup – pour trouver des repères. Et s’affirmer ensuite en 2023, avec un premier test de l’année costaud, au Prado de Bourges, le 8 janvier prochain.
À Villeurbanne.
Photo : Gabby Williams (Infinity Nine Media)