Ce jeudi 23 novembre, l’ASVEL a inauguré la LDLC Arena par une défaite frustrante, au bout d’un mano-a-mano conclu après deux prolongations, face au Bayern Munich devant plus de 11 300 spectacteurs (100-101). En conférence de presse, le coach villeurbannais a fustigé le coup de sifflet qui a valu à Joffrey Lauvergne une faute offensive, après tir, qui a donné les lancers francs de la victoire à Niels Giffey à deux secondes de la fin. Une décision litigieuse.
Gianmarco Pozzecco, coach de l’ASVEL : « Tout d’abord, bravo à tout le monde, à tous les joueurs, les miens, ceux de Pablo Laso. C’était un incroyable événement. Jouer devant 12 000 personnes qui criaient pour nous, c’était incroyable. Tout était parfait, des deux côtés. Mes joueurs n’ont jamais lâché. Tout était presque parfait… Mais il y a quelque chose que je ne comprendrais jamais… Laissez-les jouer ! Laissez les joueurs décider du sort du match. (En parlant de l’arbitrage) Certains ne comprennent pas que le sport est différent… Un coup de sifflet comme celui-ci à deux secondes de la fin, je ne peux pas comprendre. Si vous sifflez une portée de balle après trois minutes, personne ne vous en voudra. Mais si vous sifflez ça à cinq secondes de la fin, ce n’est pas la même chose. Ce n’est pas la même chose ! Je suis très triste pour mes joueurs, qui se sont battus, qui se sont aidés les uns les autres, et qui sortent frustrés, c’est normal. La défaite, ce n’est pas grave, j’ai perdu des milliers de matches dans ma carrière, mais ça, je ne comprends pas. Personne ne pourra me convaincre (…) Pourquoi n’avons-nous pas fait faute quand le Bayern Munich avait le shoot de la gagne dans les mains ? J’ai décidé qu’on ne ferait pas faute. C’était ma décision, je suis responsable. »
Edwin Jackson, arrière de l’ASVEL : « Sur les derniers matches d’Euroleague, on est souvent sur des bras de fer et ça ne bascule jamais en notre faveur sur les derniers matches (NDLR : Monaco, Baskonia et donc Munich). C’est assez frustrant. On a l’impression d’avoir gagné le match trois fois et de l’avoir perdu trois fois aujourd’hui. On sait qu’on progresse, on le voit à la vidéo, mais c’est extrêmement frustrant. (…) La salle nous a porté. J’espère que le public va continuer à venir. Même si la victoire n’était pas au rendez-vous, je pense qu’on a donné envie aux gens de revenir, au moins pour le spectacle proposé.(…). A l’Astroballe, le public a toujours répondu présent après toutes ces années. Mais avec cette salle, c’est clair qu’il y a un autre impact, j’espère que jouer dans une salle qui fait plus de bruit pourra avoir un peu plus d’impact sur l’adversaire. J’ai joué en minimes à Raphael de Barros, je suis passé pro à l’Astroballe, je joue maintenant à la LDLC Arena. Je suis fier d’avoir apporté ma pierre à l’édifice. C’est satisfaisant de savoir que, quand je prendrai ma retraite, je laisserai le club dans de meilleures conditions. C’est un vrai plus d’avoir une salle comme ça pour nous porter. »
Timothé Luwawu-Cabarrot, ailier de l’ASVEL : « Il y a beaucoup de frustration. On a eu beaucoup d’occasions de gagner. On aurait dû finir à la fin. Ils ont mis des gros tirs pour égaliser à chaque fois et aller en prolongation. Je pense qu’on aurait pu faire faut pour les envoyer sur la ligne, mais ce sont des décisions d’équipe. On a fait le choix de défendre. Sur la dernière action, je pense que c’est un « play » que les arbitres doivent laisser continuer le match. (…) On avait le match en mains. Dans la course pour grappiller des places, ça fait mal. Il faudra gagner des gros matches pour compenser. (…) Le public nous a poussé, ils étaient avec nous du début à la fin. Le bruit était là, on s’en est rendu compte. (…) La salle m’a-t-elle rappelé la NBA ? La salle, oui, l’ambiance, non. Les fans en NBA ne supportent pas du tout de la même manière qu’en Europe, et aujourd’hui en particulier. »
À Décines.