Rappel des faits : en Europe, The Greek Freak n'a joué qu'au Filathlitikos BC, en deuxième division grecque avant d'embrayer directement avec les Milwaukee Bucks.
"Après les qualifications aux Jeux olympiques, j'étais avec Thanasis (NDLR : son frère) pour regarder les highlights de l'équipe nationale, a t-il déclaré. Je lui ai dit : "Mec, j'aime jouer en Europe. Penses-tu que je pourrais jouer ici dans 5 à 7 ans ?" Oui, j'ai vraiment dit ça. En NBA, je me fais constamment frapper, 82 matchs en tout. En Europe, je suis efficace. Les matchs sont plus courts (40 minutes au lieu de 48), il y a plus de stratégie, je n'ai pas toujours le ballon dans les mains et je joue plus sans ballon, en coupant vers le panier. De plus, j'ai eu des meneurs de jeu incroyables comme Thomas Walkup, Nick Calathes et Vassilis Toliopoulos qui m'ont trouvé sans même regarder. C'est plus facile pour mon corps."
"J'ai même dit à Thanasis : 'Tu sais, l'argent de la NBA, c'est beaucoup, mais si une équipe en Europe pouvait offrir la même chose, je jouerais là-bas.' Il a été choqué et m'a dit : 'Tu es sérieux ?' J'ai répondu : 'Oui. Je serais plus proche de vous.' J'aime cette stratégie. J'ai grandi avec ce style. Mais pour l'instant, je suis là. Je suis avec les Bucks. Nous avons gagné la Cup et nous sommes forts."
La star grec réfute l'avis de ceux qui estiment qu'en NBA, ça ne défend pas :
"Ce n'est tout simplement pas vrai. Y a-t-il une défense en Europe ? Regardez, en 2022, à l'EuroBasket, j'étais le meilleur marqueur. Aux Jeux olympiques, j'étais le meilleur marqueur. Donc, s'ils jouent en défense là-bas, qu'est-ce que cela vous dit ? En NBA, il y a beaucoup de défense, surtout dans les grands matchs. J'ai vu une interview de Sasha Vezenkov, et il a dit : "Les gars, ils défendent en NBA. Les joueurs sont tellement talentueux en attaque qu'on ne peut pas tout arrêter. Ils sont athlétiques, intelligents, compétitifs et ont un sens du jeu incroyable. Il faut faire des concessions parce qu'on ne peut pas tout arrêter. En Europe, je dirais que les défenses sont plus axées sur l'équipe. On arrête une équipe ou un joueur en groupe. Ici, c'est plus difficile parce que les cinq joueurs sur le terrain sont bons. Il faut faire un sacrifice."
La question lui a été évidemment posé de savoir s'il serait présent à l'EuroBasket de 2025.
"C'est loin, donc je ne veux pas trop en dire", a admis Giannis. "Je suis un gars qui parle sur le terrain. L'entraîneur Vassilis (Spanoulis) est pareil. Nous sommes tous les deux des gagnants, tout comme tous les gars de l'équipe nationale. Aux Jeux olympiques, nous avons donné plus de 100 %. Personne ne s'attendait à ce que nous soyons là. Nous avons affronté une grande équipe composée de joueurs NBA sans aucune faiblesse. Nous aurions pu jouer plus intelligemment, peut-être commettre quelques fautes de transition supplémentaires, et le résultat aurait pu être différent. L’EuroBasket est encore loin. Je suis excité et j’espère être en bonne santé pour participer. Je veux vraiment y être. Mais je veux me concentrer sur les actes, pas sur les mots. Soyons en bonne santé, regroupons-nous et faisons quelque chose de grand. Nous avons un groupe incroyable, tous des gagnants. Nous savons ce que nous devons faire – maintenant, allons le faire sur le terrain. »