Le Slovène Goran Dragic (1,90 m, 36 ans) jouera non seulement au Championnat d’Europe en septembre, mais aussi fin août les matches de qualification pour la Coupe du monde 2023. Ce sera certainement, cette fois, sa dernière apparition sous le maillot de l’équipe nationale. Et il va défendre le titre conquis, il y a cinq ans, bec et ongles.
Il y a quelques jours, Dragic s’est rendu à Chicago pour passer un examen médical et signer un contrat. A t-il alors informé ses équipiers de l’équipe nationale de sa décision de participer à la campagne estivale ?
« Je ne leur ai rien dit. Je suis venu au match jeudi, et vendredi j’étais déjà à Laško et j’ai fait une séance d’entraînement en soirée. Le sélectionneur était déjà au courant de cette décision, mais nous avons dû attendre les résultats de l’examen médical. »
Son rôle dans l’équipe slovène sera très certainement différent de celui de 2017 où il était le leader de l’équipe. Un rôle qui incombe désormais à Luka Doncic.
« Je pense que je vais jouer un peu moins de minutes. Je pense que j’avais joué 35 minutes à chaque match. Tout dépendra de ce que je vais ressentir. Le rôle sera différent. J’étais Batman, maintenant je vais être Robin. Ce qui est le plus important, c’est que nous construisions une bonne chimie. Être un leader sur et en dehors du terrain quand les choses se compliquent. Pour aider les garçons. »
A propos des objectifs de l’équipe slovène, il répond :
« Je serai un peu prudent. Ce sera le Championnat d’Europe le plus difficile à ce jour. Toutes les équipes viennent avec leurs stars de la NBA. Je crois que nous avons de grandes possibilités. Je prédis la demi-finale, et puis tout est possible. Je pense que c’est exagéré de dire, comme la FIBA, que nous sommes les favoris. Même les Slovènes ont un peu trop d’euphorie. Il faut poser le ballon au sol, s’entraîner, faire match après match. Il est trop tôt pour prédire une médaille d’or. On verra comment se passent les matches amicaux, comment ça se passe dans le groupe. Ensuite, nous saurons où nous en sommes. Au championnat précédent, le groupe nous avait donné un coup de pouce. C’est comme ça qu’on a eu l’énergie de battre n’importe qui. Mais nous n’en sommes pas encore là ». Il ajoute : « Je ne suis pas revenu jouer pour la cinquième, sixième place. Le désir d’une médaille est là. »
Et à la question de savoir qui sera l’adversaire le plus dangereux :
« Je pense que les Grecs sont très forts, les Serbes, les Français. Nous avons des Allemands dans notre groupe qui joueront à domicile… »
Un groupe qui comprendra donc à Cologne, l’Allemagne, la Slovénie, la France, la Lituanie, la Bosnie-Herzégovine et la Hongrie.
Photo : FIBA