En décidant de passer chez l’ennemi, dans les rangs du Panathinaïkos, Kostas Sloukas (1,87 m, 33 ans) suscite - évidemment - la controverse en Grèce. Un transfert vécu d’un côté comme une trahison, de l’autre comme un coup de maître.
Jusqu’ici, c’est assurément la bombe du mercato européen : Kostas Sloukas a créé la surprise en passant de l’Olympiakos au Panathinaïkos. Une signature d'un montant de 10 millions d’euros sur trois ans qui fait du meneur le joueur hellène le mieux payé sur une saison, au même niveau que Theodoros Papaloukas en 2008, et le quatrième joueur grec à dépasser la barre des deux millions d’euros annuels.
Evidemment, cette transaction - non sans rappeler le passage inverse de Vassilis Spanoulis du Pana à l’Olympiakos en 2010 - a suscité de vives réactions en Grèce. Les ultras des Reds ont pondu un communiqué incendiaire envers ce « menteur et traître » de Kostas Sloukas tandis que les principales personnalités de l’Olympiakos se sont montrées plus mesurées, son ancien coéquipier Georgios Printezis saluant notamment « une décision de grand garçon, qu'il a jugée la meilleure pour lui et sa famille ».
« Certains rêvent, d’autres les réalisent »
A l'inverse, le Panathinaïkos, qui est en train de se construire une armada avec également les arrivées de Luca Vildoza, Dinos Mitoglou ou encore Mathias Lessort, salive d’avance. « Nous avons transféré le meilleur meneur de jeu d'Europe. Nos objectifs sont énormes. Certains rêvent, d’autres les réalisent », a sobrement commenté le nouvel entraîneur Ergin Ataman dans un entretien à Basket Dergisi.
Le principal actionnaire des Verts, Dimitris Giannakopoulos, n’a pas souhaité pousser davantage la polémique, estimant ne pas avoir voulu porter préjudice au rival de l’Olympiakos. « Une équipe a décidé de libérer l'un de ses athlètes parce qu’elle pensait qu’elle ne correspondait pas à son plan, et une autre l'a récupéré. Nous ne nous soucions pas de l'équipe dans laquelle chaque joueur était et cela n’a pas pesé sur notre décision de le signer. Nous essayons seulement de faire venir les meilleurs joueurs que nous pouvons pour atteindre nos objectifs et Kostas est la personne idéale pour le job, ni plus ni moins », a noté l’homme d’affaires de 49 ans sur les réseaux sociaux.
Et maintenant, la bagarre pour Nikola Mirotic ?
Et le retour du Panathinaïkos au premier plan pourrait ne pas s'arrête là : le club d'Athènes souhaite aller un cran plus loin sur le marché des transferts. Selon Gazzetta.gr, les Verts auraient proposé à Nikola Mirotic un contrat de 8 millions d'euros sur deux ans, soit un montant supérieur aux offres de Monaco, de l’Etoile Rouge de Belgrade ou encore… de l’Olympiakos (6,5 millions d’euros sur deux ans). Quoi qu’il advienne du futur de l’homme le mieux payé d’Europe, qui n'a que la certitude de quitter Barcelone, la rivalité entre les deux géants du basket grec est de retour au sommet de l'Olympe.
Photo : Kostas Sloukas (Vangelis Stolis)
