L’Américano-Grec Tyler Dorsey* est l’un des jeunes joueurs les plus talentueux à avoir porté le maillot de la Grèce, mais il n’est pas pressé d’endosser un rôle central en sélection nationale.
Cette équipe, qui a déjà son billet pour la Coupe du Monde FIB 2019 en poche, regorge de stars et de leaders.
Pièce maîtresse du collectif grec qui a décroché la quatrième place de la Coupe du Monde U19 FIBA 2015 en Crète, Dorsey a fait ses débuts en sélection senior à l’occasion du dernier tour des Éliminatoires Zone Europe, même s’il n’a en fait pas passé beaucoup de temps sur le terrain.
Alors que l’arrière de 1,96m s’est contenté de quelques minutes par-ci par-là, les vétérans Ioannis Bourousis et Nick Calathes ont pris les choses en main lors du succès 70-63 en Serbie et ensuite Calathes a permis à son pays de s’imposee 86-85 n Géorgie.
Les Grecs affichent actuellement un bilan de 8-0 et à la faveur de celui-ci, ils sont déjà assurés de participer à la Coupe du Monde à 32 équipes en Chine l’an prochain.
« J’ai énormément appris et le plus important reste les victoires obtenues, donc honnêtement, peu importe que j’aie beaucoup joué ou pas, » dit-il. « Je voulais juste aider les gars, porter le maillot de l’équipe nationale et continuer mon apprentissage, car je suis conscient que nous comptons de nombreux joueurs talentueux. Je suis encore très jeune et pouvoir passer du temps avec des mecs comme Ioannis Bourousis, Nick Calathes et les autres, n’a pas de prix. Tu peux tellement apprendre d’eux, ils connaissent si bien le basket que le simple fait de les voir s’entraîner te permet de t’améliorer. Cela m’a vraiment plu et j’ai le sentiment que je peux faire partie de cette équipe pour un bon moment. Je n’ai que 22 ans, il me reste beaucoup à apprendre. »
Dorsey vient d’entamer sa seconde saison NBA avec les Atlanta Hawks, mais il est au courant de ce qui se passe au niveau européen. Il est conscient que Bourousis a été un grand joueur sur le Vieux-Continent et que Calathes, qui est passé par la NBA, a excellé en Russie et en Grèce au cours de sa carrière.
Qu’a appris Dorsey au contact de Calathes ?
« Oh mec, tellement ! », s’exclame-t-il. « Nick a un tel QI basket, c’est un vrai leader sur le terrain et j’essaie de lire, apprendre et observer tout ce qu’il fait. Il est très expérimenté et c’est un leader naturel, le côtoyer te permet donc d’apprendre et de progresser. Nick a eu une si belle carrière et son parcours est une source d’inspiration pour moi, car il a aussi grandi aux USA et il y a passé tellement d’années. Il est l’un des piliers de la sélection nationale et c’est un mec que tu veux absolument avoir dans ton équipe. »
Dorsey espère qu’il pourra faire partie du voyage en Chine en 2019, même s’il sait que la lutte pour les places dans le contingent sera intense et acharnée.
« C’est à l’évidence mon objectif pour l’été prochain, » avoue-t-il. « J’adore évoluer en équipe nationale et je veux aider la Grèce à atteindre un niveau très élevé. Nous en parlons tous et nous sommes vraiment très heureux de nous être qualifiés durant cet été. »
La Grèce entend bien se faire remarquer lors de la compétition mondiale.
« Nous ne nous y rendrons pas pour y faire de la figuration, » indique-t-il. « Nous voulons montrer à tout le monde que la Grèce appartient à l’élite mondiale. L’équipe sera très motivée et affronter les meilleurs joueurs et équipes du monde est certainement une expérience à laquelle j’aimerais prendre part. Nous savons que nous pourrons compter sur le soutien de notre pays tout entier et nous voulons que tous les Grecs soient fiers de leur sélection nationale. Je me réjouis de l’été prochain et je vais continuer à travailler dur pour gagner ma place dans l’équipe qui se rendra en Chine en 2019. »
Dorsey estime que l’objectif au cours de cette toute première Coupe du Monde à 32 équipes sera de monter sur le podium.
« Je rêve de gagner des médailles et des titres avec le maillot de la Grèce et de partager ces moments avec les fans, mes coéquipiers et ma famille, » note-t-il.
S’il va en Chine, il fera d’une pierre deux coups : en effet, quand il ne joue pas au basketball, il adore voyager.
« J’essaie de voyager durant l’intersaison et de passer du temps avec ma famille, » déclare-t-il quand on lui demande ce qu’il aime faire à côté du basketball. « Je suis proche de ma famille et je fais en sorte de la voir et de passer du temps avec elle. Je suis par exemple allé cet été à Paris, et ça a été un beau voyage et une formidable expérience. Mon travail me permet de découvrir le monde et de voyager, je tente donc d’en profiter un maximum quand j’en ai le temps. »
*Né en Californie, Tyler Dorsey a été entièrement formé aux Etats-Unis et il a été invité en 2015 au camp de sélection de l’équipe nationale grecque des moins de 19 ans. Il s’est avéré être un atout essentiel enregistrant 15,9 points et 5,0 rebonds par match.