En Grèce, le championnat de A2 (l’équivalent de la Pro B) est à l’arrêt et les joueurs sont sans ressources. Certains sont obligés de chercher un job de substitution pour survivre. Une demi-douzaine d’entre-eux ont exprimé leur colère et leur indignation à gazzetta.gr.
« Ce qui se passe est un grand non-sens. Il n’y a pas de logique. Cela le serait si tous les sports étaient à l’arrêt. Donc, comme vous le comprenez, il y a de la colère et de la folie en nous parce que nous avons le sentiment d’injustice. Tout le monde joue mais pas nous », déplore ainsi Yannis Gagaloudis de Maroussi. « Qui sommes-nous ? Des lépreux ? Avons-nous le choléra ? La peste ? (…) Le fait que A2 ne démarre pas n’est pas un problème de virus pour le moment. J’accepterais cela si aucun sport était en activité. Ils doivent prendre une décision tout de suite pour que nous puissions commencer à jouer. J’ai un enfant de sept ans. Il va normalement à l’école dans une pièce de 30 mètres carrés avec 15 autres enfants, sort normalement dans la cour et joue, fait sa gymnastique, mais le même enfant n’est pas autorisé à s’entraîner sur un terrain de 400 mètres carrés avec 15 autres enfants dans les académies. Que quelqu’un me donne une réponse sérieuse sur les raisons pour lesquelles tout cela se produit. Les spécialistes des maladies infectieuses ont un problème avec nous. Avec le basket.
(…) Je respecterais tout cela si le football, le basketball A1, le volleyball étaient fermés, si tout était fermé. Pour le moment, tout est ouvert mais l’A2 est fermé. Uniquement en Grèce et en Andorre où aucun basket n’est joué dans la deuxième catégorie ! Dans tous les états, ils jouent normalement. Je suis vraiment désolé ! Je traverse une dépression. Je suis devenu antisocial, je ne veux pas parler à d’autres personnes, je me bats, je m’assois à la maison et je regarde les plafonds. J’emmène mon enfant à l’école le matin et jusqu’au lendemain je n’ai rien à faire parce que je ne travaille pas.«