De retour en Betclic Élite après deux saisons au « purgatoire », Fos Provence entend bien se stabiliser dans l’élite du basket français. Avec de nouvelles structures, professionnalisées, et en s’appuyant sur un effectif déjà présent la saison dernière pour une bonne part. Le maintien ne sera pas évident à décrocher, mais c’est le seul objectif du club.
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Fos Provence a le sourire : deux ans après avoir dû redescendre en Pro B après une morne saison 2018-19 de Jeep Élite (17e, 9 victoires-25 défaites), revoilà le club provencal en première division. Avec pour ambition de ne pas à nouveau faire l’ascenseur.
Après son mauvais exercice 2018-19, Fos-sur-Mer avait eu pour ambition une remontée immédiate. Mais, même si la pandémie n’avait figé les montées-descentes, le club des Bouches-du-Rhône n’aurait pas été concerné par l’accession à l’élite, par la faute d’une piteuse 12e place au moment de l’arrêt du championnat, avec un terne bilan de 10 v.-13 d.
Pour le dernier exercice, l’entraîneur principal Rémi Giuitta (qui entame sa 17e saison au club !) avait passé un bon coup de balai dans l’effectif, ne conservant qu’Édouard Choquet et les jeunes Bodian Massa, Sullivan Hernandez et Allan Dokossi, qui était encore Espoir. Leur avait été adjoint un effectif mêlant jeunesse (Kevin McClain) et expérience, entre Jamar Diggs, Jean-Michel Mipoka, Jaraun Burrows, Nick Caner-Medley et les deux quarantenaires arrivés en cours de saison, Karim Atamna et Mamadou Dia. Le résultat de ce mélange s’est montré très alléchant, Fos Provence remportant la Leaders Cup de Pro B sans perdre un match puis terminant premier de la saison régulière de Pro B avec 23 victoires pour 11 défaites (à égalité avec le Paris Basket, devancé aux confrontations particulières). Pour asseoir sa réussite, l’équipe s’est appuyée sur son adresse (47,3 % aux tirs dont 38,1 % à trois-points, 3e de Pro B dans les deux cas) et son jeu collectif léché : 20,7 passes par match, 1er de Pro B.
Un club en mutation
Pour aborder cette nouvelle saison au plus haut niveau français, le club a réfléchi aux moyens de ne pas reproduire les erreurs qui l’avaient amené à redescendre immédiatement après sa première montée. Le premier fruit de cette réflexion a entraîné une profonde réforme structurelle, passant du statut associatif à celui de SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle) le 1er juillet dernier. Avec à la clé un changement à la tête du club : le président historique du club, Jean-Pierre Barnès, a passé la main à William Raffa, jusqu’alors directeur général et désormais président.
Côté terrain, Fos Provence a décidé de jouer la carte de la continuité. Comme l’a expliqué William Raffa à nos confrères de La Provence, « nos ambitions sont claires, le maintien. C’est pour cela que nous avons souhaité garder l’ossature de la saison passée avec sept joueurs : ‘Vous vous êtes battus pour y accéder, vous méritez d’y participer’. »
Un effectif qui connaît la chanson
De fait, sept des huit meilleurs joueurs à l’évaluation de la saison passée ont rempilé, la seule exception étant Jonathan Augustin-Fairell. Fos Provence va donc démarrer la saison avec un effectif qui a déjà pour une grande part des automatismes et une bonne connaissance de la première division, dans le cas d’Édouard Choquet, Jean-Michel Mipoka ou Nik Caner-Medley. À cette forte ossature, Rémi Giuitta a associé deux joueurs qui ont eux aussi déjà foulé les parquets de ce qui était la Jeep Élite la saison passée, qui plus est dans le même club de Cholet, l’ailier Lasan Kromah et le pivot Terell Parks, que l’on espère moins décevant en Provence qu’il ne le fut dans les Mauges. Enfin, le club a été chercher en NCAA son dernier joueur, un meneur passé par les Wisconsin Badgers, où il proposait des stats intéressantes. Reste à voir comment il s’adaptera à la France et à la Betclic Élite.
Avec cet effectif qui ne manque pas de talent mais qui peut se retrouver handicapé par l’âge avancé de certains de ses membres (Jamar Diggs 33 ans, Jean-Michel Mipoka 36, Nik Caner-Medley 38), la seule ambition de Fos Provence tient évidemment au maintien, William Raffa l’ayant bien précisé, tout en ajoutant : « Nous avons le plus petit budget du championnat (3 à 3,2 millions, NDLR) mais pourquoi ne pas être le poil à gratter de la Pro A, faire quelques petits exploits ? »
Si les « anciens » tiennent le choc et que les jeunes confirment en Betclic Élite les belles choses qu’ils ont montré à l’étage inférieur – on pense notamment à Allan Dokossi, épatant la saison passée –, Fos Provence pourrait sécuriser sa place en première division. Mais d’autres équipes ont le même objectif, qui ne sera pas simple à atteindre…
Les changements de l’intersaison
Arrivées : Lasan Kromah (USA/Libéria, Cholet, 1 an), Terell Parks (USA, Bnei Herzeliya/Israël), D’Mtrick Trice (USA, Wisconsin/NCAA).
Départs : Mamadou Dia (retraite), Sullivan Hernandez (Antibes/Pro B), Lucas Hergott (Blois/Pro B), Jaraun Burrows, Karim Atamna, Jonathan Augustin-Farrell.
Restent au club : Édouard Choquet (prolongation, 1 an), Jamar Diggs (USA, prolongation, 1 an), Nik Caner-Medley (USA/Azerbaïdjan, prolongation, 1 an), Kevin McClain (USA/Allemagne, prolongation, 1 an), Allan Dokossi, Bodian Massa, Jean-Michel Mipoka.
Effectif 2021-22
Meneurs : Édouard Choquet (1,88 m, 33 ans), D’Mtrick Trice (USA, 1,83 m, 25 ans)
Arrières : Kevin McClain (USA/ALL, 1,90 m, 24 ans), Jamar Diggs (USA, 1,90 m, 32 ans)
Ailiers : Lasan Kromah (USA/LBR, 1,98 m, 30 ans), Jean-Michel Mipoka (1,98 m, 35 ans)
Ailier-forts : Nik Caner-Medley (USA/AZE, 2,03 m, 37 ans), Allan Dokossi (2,03 m, 21 ans)
Pivots : Bodian Massa (23 ans, 2,10 m), Terell Parks (USA, 2,06 m, 30 ans)
Entraîneur : Rémi Giuitta
Salle : Halle des sports Parsemain (1 750 places), Palais des Sports de Marseille (5 600)
Président : William Raffa (53 ans)
Manager général : Mohamed Sy (49 ans)
Les joueurs
Jamar Diggs
Né le 27 novembre 1988 (32 ans) – 1,90 m – Poste 1/2 – Américain
Stats Pro B : 13,3 points à 45,4 % aux tirs (dont 39,5 % à trois-points), 2,1 rebonds, 5,3 passes, 1,2 interception et 2,0 balles perdues pour 14,3 d’évaluation en 29 minutes (34 matchs)
Un des principaux éléments-moteur de l’équipe, qui connaît la Pro B par cœur (Nantes, Rouen et Fos sur ces trois dernières saisons) mais qui va découvrir l’étage supérieur. Passé par la Lettonie, Chypre, la Roumanie ou la Lituanie avant de poser ses valises en France, il peut organiser le jeu ou glisser en deuxième arrière aux côtés d’Édouard Choquet, leur entente faisant merveille.
Édouard Choquet
Né le 16 mars 1988 (33 ans) – 1,88 m – Poste 1 – Français
Stats Pro B : 7,5 points à 44,0 % aux tirs (dont 43,1 % à trois-points), 2,3 rebonds, 4,7 passes, 0,8 interception et 1,9 balle perdue pour 9,9 d’évaluation en 27 minutes (34 matchs)
L’élite, lui, il connaît. Il a même été champion de France avec Villeurbanne en 2015-16. Et il faisait partie de l’aventure phocéenne en première division en 2018-19. Il va entamer sa 9e saison à Fos, après avoir connu Limoges à l’époque de la Nationale 1 (2004-05), Bordeaux (NM1) et Le Portel en Pro B. Un meneur-organisateur, adroit de loin, pas flashy pour un sou mais valeur sûre, toujours dans la régularité, autour des 7-8 points et 5 passes par match.
D’Mtrick Trice
Né le 2 mai 1996 (25 ans) – 1,83 m – Poste 1 – Américain
Stats NCAA : 13,9 points à 41,0 % aux tirs (dont 37,3 % à trois-points), 3,3 rebonds, 4,0 passes, 0,8 interception et 1,8 balle perdue pour 12,9 d’évaluation en 33 minutes (31 matchs)
Ce n’est pas un parfait inconnu qui complète l’effectif des BYERS. Et le championnat de France ne sera pas une parfaite découverte pour lui. En effet, s’il n’a jamais évolué ailleurs que dans son pays natal, D’Mtrick Trice est le petit frère de Travis Trice, passé par Strasbourg en 2019-20. Meneur décrit comme complet, D’Mtrick se caractérise aussi par une polyvalence certaine : en sus d’avoir remporté sa conférence comme meneur titulaire des Wisconsin Badgers, il a également été champion avec l’équipe de football américain de la fac, en tant que quaterback ! Cet été, il a participé aux Summer leagues NBA avec les Milwaukee Bucks, pour 8 points, 1 rebond et 1 passe en 12 minutes (4 matchs). Plutôt que de participer au training camp de la franchise, il a opté pour un contrat avec Fos Provence, où il partagera la mène avec Édouard Choquet et Jamar Diggs.
Kevin McClain
Né le 21 octobre 1996 (24 ans) – 1,90 m – Poste 2 – Américano-Allemand
Stats Pro B : 15,4 points à 45,0 % aux tirs (dont 38,8 % à trois-points), 2,7 rebonds, 4,2 passes, 1,9 interception et 2,1 balles perdues pour 15,0 d’évaluation en 29 minutes (30 matchs)
Au sortir de sa carrière universitaire à Belmont (Nashville, Tennessee), le Floridien a lancé sa carrière professionnelle à Oldenburg, en première division allemande où, tout en ne brillant pas vraiment (9,6 minutes, 3,7 pts, 0,9 rbd, 0,7 pd en championnat, 11,4 mn, 4,0 pts, 0,5 rbd, 0,8 pd en Eurocup), il a tout de même décroché un passeport allemand. En descendant en Pro B, il a trouvé un terrain d’expression à sa mesure, lui permettant de dévoiler son potentiel. Celui d’un arrière vif, capable de passer et de défendre. Reste à ce gabarit léger quoiqu’athlétique à montrer qu’il peut faire aussi bien à l’étage supérieur.
Lasan Kromah
Né le 24 juin 1991 (30 ans) – 1,98 m – Poste 3 – Américano-Libérien (Cotonou)
Stats Jeep Élite : 13,5 points à 45,2 % aux tirs (dont 38,1 % à trois-points), 2,7 rebonds, 1,9 passe, 1,5 interception et 1,7 balle perdue pour 11,2 d’évaluation en 27 minutes (32 matchs)
Stats BCL : 11,3 points à 42,4 % aux tirs (dont 28,6 % à trois-points), 1,3 rebond, 1,8 passe, 1,8 interception, 1,3 balle perdue pour 8,5 d’évaluation en 28 minutes (6 matchs)
Première recrue fosséenne cette saison, l’Américano-Libérien a connu des expériences contrastées en LNB. Lors de son premier passage à Boulazac, en Jeep Élite, lors de la saison 2018-19, il s’est montré si peu convaincant qu’il a été coupé au bout de quatre journées pour aller finir la saison en Pro B, à Rouen. Avec un bien meilleur rendement : 17,1 pts, 3,7 rbds et 2,6 pds pour 15,3 d’éval. Il a ensuite confirmé à Rhodes, en Grèce, avant de revenir en France la saison passée, dans les Mauges. Signe qu’il faisait l’affaire, il est le seul étranger recruté par Erman Kunter à avoir fait l’intégralité de la saison. Athlétique, plutôt adroit, pouvant jouer sur le poste 2, il pâtit toutefois d’un côté quelque peu unidimensionnel en attaque – peu de rebonds, de passes…
Jean-Michel Mipoka
Né le 28 septembre 1985 (35 ans) – 1,98 m – Poste 3 – Français
Stats Pro B : 10,0 points à 39,5 % aux tirs (dont 35,7 % à trois-points), 2,3 rebonds, 1,4 passe, 0,8 interception et 1,4 balle perdue pour 7,9 d’évaluation en 24 minutes (33 matchs)
Le Toulousain a fait ses premiers pas dans ce qui était alors la Pro A en 2003, à Cholet ! Il a ensuite alterné entre première et deuxième division tout au long de sa carrière et Fos Provence est son 11e club. Avec 296 matchs de Pro A et 178 de Pro B au compteur, il figure parmi les joueurs les plus expérimentés de toute la LNB. Et il a montré cette dernière saison qu’il avait encore de beaux restes, d’autant qu’il ne donne pas sa part aux chiens en défense et qu’il sait se fondre dans le collectif comme personne.
Nik Caner-Medley
Né le 20 octobre 1983 (37 ans) – 2,03 m – Poste 4 – Américano-Azéri
Stats Pro B : 13,4 points à 46,1 % aux tirs (dont 31,3 % à trois-points), 7,0 rebonds, 1,1 passe, 1,3 interception et 2,3 balles perdues pour 15,4 d’évaluation en 28 minutes (33 matchs)
Il y a trois saisons, il était le meilleur rebondeur de la Liga ACB espagnole avec l’Estudiantes Madrid. Il a joué pour Malaga, Valence, le Maccabi Tel-Aviv, Monaco, a été dans le cinq majeur de l’Eurocup en 2011-12 et a deux saisons d’Euroleague au compteur (12,5 points par match avec Malaga en 2013-14). Bref, un énorme CV qui, malgré ses bientôt 38 ans, a démontré cette saison qu’il pouvait dominer sans forcer en Pro B. Son intelligence de jeu devrait lui permettre de compenser sans trop de problèmes sa moindre vitesse.
Allan Dokossi
Né le 14 octobre 1999 (21 ans) – 2,03 m – Poste 4 – Franco-Centrafricain (JFL)
Stats Pro B : 9,5 points à 60,2 % aux tirs (dont 21,8 % à trois-points), 8,5 rebonds, 1,6 passe, 1,3 interception, 0,8 contre et 1,7 balle perdue pour 16,3 d’évaluation en 24 minutes (18 matchs)
L’international centrafricain est l’une des plus belles surprises de la saison passée de Pro B. Si son potentiel ne faisait aucun doute, le staff de Fos estimait qu’il lui fallait encore mûrir en allant disputer des rencontres en Nationale 1 par le biais d’une licence AS. Mais le jeune poste 4 ne l’entendait pas de cette oreille et a démontré dès la Leaders Cup de Pro B (11,0 pts, 7,9 rbds, 17,9 d’éval) qu’il n’avait rien à faire à l’étage inférieur. Et il est même rapidement devenu un élément majeur de son équipe, apportant ses incroyables qualités athlétiques, sa vitesse, son sens du rebond et une maturité rapidement acquise. Lui reste maintenant à démontrer qu’il peut produire les mêmes prestations en Betclic Élite (il y a peu de doutes à ce sujet…) et à travailler sur le tir à trois-points (21,8 %…) et les lancers francs : 24,6 % il y a deux ans, 56,3 % la saison passée. Il y a progrès, mais il en reste à faire !
Bodian Massa
Né le 21 octobre 1997 (23 ans) – 2,10 m – Poste 5 – Français
Stats Pro B : 9,7 points à 53,8 % aux tirs, 7,1 rebonds, 1,1 passe, 0,8 interception, 0,7 contre et 1,6 balle perdue pour 13,8 d’évaluation en 21 minutes (31 matchs)
Bucco-rhodanien pur jus, le grand Bodian Massa a suivi toute sa formation à Fos, mis à part une saison (2018-19) à Saint-Chamond. Et le Marseillais de naissance progresse avec une exemplaire régularité : sur ses quatre dernières saisons, 4,5 puis 9,7 puis 11,4 puis 13,8 d’évaluation. Ce qui se confirme également aux lancers francs : 49,3 % en 2017-18, 75,0 % la saison dernière. Et ses premières sorties en préparation semblent démontrer que le meilleur est encore à venir : successivement 16 d’éval (contre Antibes, Pro B), 25 (contre Roanne, Betclic Élite) et 30 (contre Genève) !
Terell Park
Né le 25 février 1991 (30 ans) – 2,06 m – Poste 5 – Américain
Stats Winner League (Israël) : 12,5 points à 65,1 % à deux-points, 8,2 rebonds, 1,8 passe, 1,5 interception, 0,4 contre et 1,8 balle perdue pour 17,8 d’évaluation en 24 minutes (19 matchs)
Coéquipier de Lasan Kromah à Cholet la saison dernière le temps de 4 matchs, le Chicaogan n’a pas laissé un grand souvenir dans les Mauges : 8,5 pts à 53,3 %, 5,8 rbds, 0,8 pd, 9,8 d’éval en 18 mn. Il est ensuite rattrapé en fournissant de bien meilleures prestations en Israël, mais avec le 11e (sur 13) du championnat… Connu comme un bon rebondeur et un bon défenseur, adroit près du cercle. A fait de bonnes prestations à Larissa (Grèce) ou Nizhny Novgorod (VTB League). Pas flashy, mais peut se montrer complémentaire de Bodian Massa.
Le coach
Rémi Giuitta
Né le 21 juin 1977 (44 ans) – Français
Un fidèle parmi les fidèles, présent au club depuis 2004, alors qu’il était en Nationale 2. Il a l’habitude de réaliser de bons coups de recrutement avec de petits moyens, de s’adapter au profil des joueurs sous ses ordres et il est réputé pour sa capacité à instaurer un collectif efficace. Adepte d’un jeu rapide.
Assistants : Karim Remil (32 ans), Jean-Philippe Besson (50 ans)
Photo d’ouverture : Fos Provence
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Fos Provence a le sourire : deux ans après avoir dû redescendre en Pro B après une morne saison 2018-19 de Jeep Élite (17e, 9 victoires-25 défaites), revoilà le club provencal en première division. Avec pour ambition de ne pas à nouveau faire l’ascenseur.
Après son mauvais exercice 2018-19, Fos-sur-Mer avait eu pour ambition une remontée immédiate. Mais, même si la pandémie n’avait figé les montées-descentes, le club des Bouches-du-Rhône n’aurait pas été concerné par l’accession à l’élite, par la faute d’une piteuse 12e place au moment de l’arrêt du championnat, avec un terne bilan de 10 v.-13 d.
Pour le dernier exercice, l’entraîneur principal Rémi Giuitta (qui entame sa 17e saison au club !) avait passé un bon coup de balai dans l’effectif, ne conservant qu’Édouard Choquet et les jeunes Bodian Massa, Sullivan Hernandez et Allan Dokossi, qui était encore Espoir. Leur avait été adjoint un effectif mêlant jeunesse (Kevin McClain) et expérience, entre Jamar Diggs, Jean-Michel Mipoka, Jaraun Burrows, Nick Caner-Medley et les deux quarantenaires arrivés en cours de saison, Karim Atamna et Mamadou Dia. Le résultat de ce mélange s’est montré très alléchant, Fos Provence remportant la Leaders Cup de Pro B sans perdre un match puis terminant premier de la saison régulière de Pro B avec 23 victoires pour 11 défaites (à égalité avec le Paris Basket, devancé aux confrontations particulières). Pour asseoir sa réussite, l’équipe s’est appuyée sur son adresse (47,3 % aux tirs dont 38,1 % à trois-points, 3e de Pro B dans les deux cas) et son jeu collectif léché : 20,7 passes par match, 1er de Pro B.
Un club en mutation
Pour aborder cette nouvelle saison au plus haut niveau français, le club a réfléchi aux moyens de ne pas reproduire les erreurs qui l’avaient amené à redescendre immédiatement après sa première montée. Le premier fruit de cette réflexion a entraîné une profonde réforme structurelle, passant du statut associatif à celui de SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle) le 1er juillet dernier. Avec à la clé un changement à la tête du club : le président historique du club, Jean-Pierre Barnès, a passé la main à William Raffa, jusqu’alors directeur général et désormais président.
Côté terrain, Fos Provence a décidé de jouer la carte de la continuité. Comme l’a expliqué William Raffa à nos confrères de La Provence, « nos ambitions sont claires, le maintien. C’est pour cela que nous avons souhaité garder l’ossature de la saison passée avec sept joueurs : ‘Vous vous êtes battus pour y accéder, vous méritez d’y participer’. »
Un effectif qui connaît la chanson
De fait, sept des huit meilleurs joueurs à l’évaluation de la saison passée ont rempilé, la seule exception étant Jonathan Augustin-Fairell. Fos Provence va donc démarrer la saison avec un effectif qui a déjà pour une grande part des automatismes et une bonne connaissance de la première division, dans le cas d’Édouard Choquet, Jean-Michel Mipoka ou Nik Caner-Medley. À cette forte ossature, Rémi Giuitta a associé deux joueurs qui ont eux aussi déjà foulé les parquets de ce qui était la Jeep Élite la saison passée, qui plus est dans le même club de Cholet, l’ailier Lasan Kromah et le pivot Terell Parks, que l’on espère moins décevant en Provence qu’il ne le fut dans les Mauges. À l’heure où ces lignes sont écrites, le club attend encore de dénicher l’oiseau rare qui viendra complèter ses lignes arrière.
Avec cet effectif qui ne manque pas de talent mais qui peut se retrouver handicapé par l’âge avancé de certains de ses membres
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