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Guide Betclic Élite 2021-22 – Strasbourg : Rester sur la même lancée

Faire aussi bien que la saison dernière, en France comme dans le concert européen. C’est l’objectif de la SIG Strasbourg. Il est ambitieux car les Alsaciens sortent d’un parcours remarquable et ils ont perdu depuis quelque temps quelques éléments-clés. Comme chaque saison, Basket Europe offre à ses

Faire aussi bien que la saison dernière, en France comme dans le concert européen. C’est l’objectif de la SIG Strasbourg. Il est ambitieux car les Alsaciens sortent d’un parcours remarquable et ils ont perdu depuis quelque temps quelques éléments-clés.

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Le retour du sniper Jarell Eddie enrichit sérieusement l’effectif alsacien. C’est l’un des meilleurs shooteurs à trois-points d’Europe, et il vient de le prouver avec Fenerbahçe, où entre la ligue turque et l’Euroleague, il a cumulé un remarquable 80/165, soit 48,4% de réussite. Chacun est prévenu de sa dangerosité, y compris aux lancers-francs, où sa main ne tremble pas (39/46). Du Fener à la SIG, il passe d’un rôle d’appoint à une fonction de cadre supérieur.  « C’est un rêve pour un coach d’avoir un tel joueur de retour. Il a montré à quel point il est spécial et à quel point il peut faire la différence à lui seul, face à n’importe quelle équipe en Europe. Jarell est un vrai et pur shooteur. Mais, en plus, comme tout le monde le sait, c’est un homme incroyable et je pense que, de ce point de vue également, il entre parfaitement dans le moule global », a commenté le coach finlandais Lassi Tuovi. On remarque que la présence de Jarell Eddie rehausse les performances de l’équipe dans les tirs à longue distance, plombées par les défaillances individuelles ou l’absence de compétence de Ike Udanoh, Georgi Joseph, Yannis Morin, Léo Cavalière, Jean-Baptiste Maille, et DeAndre Lansdowne.

Deux fois demi-finaliste

Les Strasbourgeois sortent d’une saison de qualité, même s’il n’y a pas eu de trophées au bout. En Jeep Elite, ils sont montés sur la troisième marche du podium avant d’atteindre les demi-finales des playoffs. En BCL, ils ont également fait partie du carré d’as avant de tomber sur le futur vainqueur, San Pablo Burgos. Un succès pour Lassi Tuovi, qui a effectué sa première saison complète de head coach et le nouveau directeur sportif italien Nicola Alberani.

Durant l’inter-saison, la SIG a voulu maintenir l’ossature de l’équipe, avec le trio de Français Léo Cavalière, Jean-Baptiste Maille, Yannis Morin, toujours sous contrat, et en reconduisant DeAndre Lansdowne et Ike Udanoh jusqu’en 2023, et le Tchèque Jaromir Bohacik pour une saison. On observe que le staff ne s’est pas lancé à la conquête des Joueurs Formés Localement de haut niveau puisque la seule recrue, Gaylor Curier, provient de Pro B, si l’on excepte Georgi Joseph qui est là pour une pige. Il a aussi préféré prêter ses (très) bons espoirs Clément Frisch et Jayson Tchicamboud en Pro B. Il ne fallait pas se tromper pour compenser les départs du double MVP (de Jeep Elite et de BCL) Bonzie Colson, de Ishmail Wainright, qui se retrouve aux Toronto Raptors, et de Brandon Jefferson qui s’est lancé dans l’aventure paloise.

Un rookie et un vieux grognard

Outre Jarell Eddie, la SIG fait confiance dans le potentiel du physique Matt Mitchell et dans l’expérience de John Roberson.  « J’ai pour objectif de jouer en NBA, mais je sais que c’est avant tout un process. Chaque chose arrive en son temps et il y a des étapes à franchir », commente Matt Mitchell sur le site du club. « Nicola (Alberani) a appelé mon agent qui m’a parlé de Strasbourg et après m’être renseigné j’ai compris qu’ici j’allais apprendre, progresser et jouer. » Matt Mitchell prend comme exemple les réussites de Ishmail Wainright et Bonzie Colson, déterminantes dans son choix.

Si Mitchell est un novice en Europe, Roberson connaît déjà la France pour avoir brillé à Chalon et joué dans l’armada de l’ASVEL avant d’être coupé en cours de route. Il se doit une revanche après une saison quelconque à Estudiantes Madrid marquée par la descente du club en LEB.  « Parfois les propositions arrivent au bon moment et c’était le cas quand Nicola est venu vers moi. Je connais le club, son histoire et je connais également le championnat de France. Tout le monde sait ce que le club a réalisé la saison dernière et je sais quel est le style de jeu. De plus, Lassi et moi avons beaucoup de connaissances en commun à commencer par le sélectionneur de la Bosnie, qui était aussi mon coach en Suède, et qui est l’un de ses meilleurs amis. Je lui ai parlé de l’opportunité que m’offrait Lassi et il a confirmé ce que je pensais, » révèle l’Américano Bosnien.

Des joueurs polyvalents

La SIG Strasbourg n’a pas la carrure des deux équipes d’Euroleague, mais derrière, tout est possible. « Je trouve qu’on a une belle équipe avec de très bons éléments, » estime DeAndre Lansdowne. « On a des joueurs polyvalents, permettant de proposer des 5 différents. On peut présenter plusieurs visages offensivement et défensivement. Les joueurs de cette équipe sont là pour faire gagner l’équipe avant de penser à eux-mêmes et leurs stats. Ce n’est pas simple de construire une équipe compétitive avec 10/12 joueurs qui ont cette approche. Mais une chose est certaine à mes yeux, c’est le bon choix pour, dans le futur, se donner les moyens de réaliser quelque chose de bien. »

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Jarell Eddie (USA, Fenerbahçe, Turquie), Gaylor Curier (Lille, Pro B, 1 an), Matt Mitchell (USA, San Diego State/NCAA), John Roberson (USA, Espagne, Estudiantes Madrid), Georgi Joseph (Le Portel)

Départs : Clément Frisch (Denain/Pro B), Bonzie Colson (Pinar Karsiyaka/Turquie), Ishmail Wainwright (Toronto Raptors/NBA), Essomé Miyem (Lille/Pro B), Brandon Jefferson (Pau), Jayson Tchicamboud (Tours/Pro B, prêt), Kris Richard (Oradea/Roumanie), Thomas Hieu-Courtois (retour à Lille/Pro B).

Restent au club : Lassi Tuovi (Finlande, coach, prolongation, 2 ans), DeAndre Lansdowne (USA, prolongation, 2 ans), Jean-Baptiste Maille, Léopold Cavalière, Yannis Morin, Ike Udanoh (USA/Nigéria, prolongation, 1 an), Jaromir Bohacik (Rép. Tchèque, prolongation, 1 an).

Effectif 2021-22


Meneurs : John Roberson (1,80m, 32 ans), Jean-Baptiste Maille (1,90 m, 27 ans)
Arrières : Jarell Eddie (2,01m, 31 ans), DeAndre Lansdowne (1,88 m, 32 ans), Gaylor Curier (1,97 m, 29 ans)
Ailiers : Matt Mitchell (1,98 m, 22 ans), Jaromir Bohacik (1,97 m, 29 ans)
Ailier-forts : Léopold Cavalière (2,03 m, 25 ans)
Pivots : Ike Udanoh (2,02 m, 32 ans), Yannis Morin (2,08 m, 27 ans), Georgi Joseph (1,98m, 38 ans)

Staff 2021-22 :
Entraîneur : Lassi Tuovi (34 ans)
Assistants : Frank Kuhn (42 ans), Romain Leroy (43 ans)
Président : Martial Bellon (65 ans)
Directeur sportif : Nicola Alberani

Salle : Rhénus Sport (6 166 places)

Photo : SIG

Les joueurs

John Roberson

Né le 28 octobre 1988 (32 ans) – 1,80 m – Poste 1 – Américano-Bosnien

Stats Liga Endesa (Espagne) : 11,2 points à 41,8% aux tirs (dont 40,4% à trois-points), 3 passes, 1,3 rebond pour 9,4 d’évaluation en 22 minutes (31 matches)

Tout le monde se souvient de ses deux saisons à Chalon avec 16,1 points, 3 rebonds, 7,2 passes et 18,8 d’évaluation sur un plan personnel, en 2017, et un titre de champion de France à la clé. Il fut embauché ensuite par l’ASVEL avec quelques coups d’éclat (42 points en 42’ avec un fabuleux 11/16 à 3-points contre Gran Canaria), mais il fut coupé avant la fin de la saison. Auparavant, il avait fréquenté des ligues mineures et fut MVP de Suède et des Finales en 2015. Depuis son départ de Villeurbanne, il s’en est allé en Russie, Australie, Turquie et était la saison dernière à Estudiantes Madrid, qui n’a pu éviter la relégation. Il doit apporter de la maturité, du leadsrhip, du scoring. 95,1% aux lancers-francs en Espagne.

Jean-Baptiste Maille

Né le 23 novembre 1993 (27 ans) – 1,90 m – Poste 1-2 – Français

Stats Jeep Elite : 4,9 points à 37,8% aux tirs (dont 17,3 % à trois-points), 4,6 passes, 3,1 rebonds et 1 interception pour 8,2 d’évaluation en 23 minutes (34 matches)

Stats BCL : 5,7 points à 44,7% aux tirs (dont 29% à trois-points), 3,9 passes, 2,8 rebonds pour 6,3 d’évaluation en 18 minutes (15 matches)

A sa sortie de Châlons-Reims (13,9 d’évaluation, une sélection au All-Star Game), il avait fait naître de très belles promesses qu’il n’a pas complètement tenues à la SIG. Il a totalement failli dans les tirs primés (9 sur 51 !), sachant que sa réussite était de 41,2% au CCRB. Un batailleur, solide en défense. Une rupture des ligaments croisés du genou survenu à Limoges l’avait obligé de repartir en Pro B, à Rouen, avec succès. Jeune, il s’imaginait pilote de ligne. Il se voit désormais dans l’entreprenariat après le basket, et à cet effet il s’est lancé dans des études de commerce par correspondance.

Photo : FIBA

DeAndre Lansdowne

Né le 6 juin 1989 (32 ans) – 1,88 m – Poste 2-1 – Américain

Stats Jeep Elite : 9,4 points à 44,1% aux tirs (dont 27,3% à trois-points), 2,4 passes, 1,7 rebond et 1,3 interception pour 8,7 d’évaluation en 23 minutes (28 matches)

Stats BCL : 10,3 points à 43,9% aux tirs (dont 42,9% à trois-points), 2,3 rebonds, 2,2 passes et 1,3 interception pour 5,9 d’évaluation en 24 minutes (15 matches)

Il est le capitaine et le relais du coach sur le terrain, et en dehors de ses qualités intrinsèques de basketteur, il fait preuve d’un excellent état d’esprit et le staff a été si content de lui qu’il l’a resigné pour deux ans. Il revient de loin puisqu’après une fac de Division II, et après que son agent lui ait fait faux-bond, il a poursuivi ses études tout en étant maçon, électricien, transporteur, et après quatre ans sans basket de compétition, il a reçu une offre d’un club mexicain. Il a ensuite transité par l’Allemagne, de la 3e à la 1ère division (19,3 points à Braunschweig et une place dans la 2e équipe All-BBL) et l’Italie, à Brescia.

Jarell Eddie

Né le 30 octobre 1991 (29 ans) – 2,01 m – Poste 2-3 – Américain

Stats BSL (Turquie) : 13,2 points à 59,1% aux tirs (dont 54,3% à trois-points), 3,4 rebonds et 0,5 passe pour 12,4 d’évaluation en 22 minutes (13 matches)

Stats Euroleague : 5,9 points à 46,3% aux tirs (44,9% à trois-points), 2,1 rebonds et 0,4 passes pour 4,2 d’évaluation en 17 minutes (32 matches)

Un retour qui fait le buzz. Arrivé en novembre 2018, il avait été élu MVP de la Leaders Cup que la SIG avait remportée, et aligné 11 points à 47% à trois-points et 4,6 rebonds. 34 points contre Nanterre à 8/11 derrière l’arc, 30 points à 7/10 contre Fos. Un tireur d’élite, qui a été aussi apprécié humainement en Alsace. Il sort d’une bonne saison au Fenerbahçe dans un effectif à rallonge et était au préalable à Murcie. 90,5% de réussite aux lancers-francs en Turquie. Sorti de Virginia Tech, il a cumulé 34 matches en NBA dans 4 franchises entre 2015 et 2018 et 128 matches de G-League à 44,2% à trois-points, remportant le concours à trois-points de la ligue en 2015.

Gaylor Curier

Né le 4 février 1992 (29 ans) – 1,97 m – Poste 3 – Français

Stats Pro B : 11,2 points à 47,6% aux tirs (dont 47,3% à trois-points), 3,9 rebonds et 0,6 passe pour 11,1 d’évaluation en 21 minutes (26 matches)

Un swingman. C’est son profil de shooteur (42,3% de réussite avec Orléans il y a deux ans), de joueur d’expérience qui a plu à la SIG qui avait besoin d’étoffer son roster avec un JFL, et qui voit en Gaylor Curier quelqu’un « à la bonne personnalité ». Notre homme a la particularité d’avoir fréquenté les centres de formation de Rouen, de Pau et de Limoges. Il a ensuite fait ses armes en Pro B (Angers, Souffel, Rouen, Orléans). Il a joué 4 matches la saison dernière à Gravelines comme pigiste médical de Paul Rigot avant de passer chez le voisin lillois en Pro B. De Massy, dans l’Essonne.

Jaromir Bohacik

Né le 26 mai 1992 (29 ans) – 1,97 m – Poste 3-2 – Tchèque (Bosman)

Stats Jeep Elite : 9,6 points à 42,9% aux tirs (dont 36,3% à trois-points), 2,2 passes et 2,2 rebonds pour 8,6 d’évaluation en 23 minutes (31 matches)

Stats BCL : 10,3 points à 43,9% aux tirs (dont 42,1% à trois-points), 2,5 passes et 2,2 rebonds pour 7,5 d’évaluation en 25 minutes (25 matches)

International tchèque, il a participé aux Jeux Olympiques de Tokyo, avec le 5e temps de jeu de son équipe, mais avec comme résultat seulement 2,5 points en moyenne et un 0/7 derrière l’arc. Rien à voir avec la Coupe du Monde 2019 où il avait pointé à 15,3 points et 4 rebonds. Un gaucher shooteur, qui avant d’arriver en Alsace était depuis 2017 à Nymburk, le meilleur club de son pays, avec des réussites à 3-points oscillant entre 42 et 53%. Il avait joué auparavant deux saisons en Belgique, à Louvain, avant de retourner dans son pays, à l’USK Prague. 89,8% avec la SIG aux lancers. Un joueur d’équipe.

Photo : FIBA

Matt Mitchell

Né le 18 mars 1999 (22 ans) – 1,98 m – Poste 3 – Américain

Stats NCAA : 15,4 points à 44,6% aux tirs (dont 33,7% à trois-points), 4,5 rebonds et 2 passes pour 22,4 d’évaluation en 30 minutes (25 matches)

C’est donc sa première expérience à l’étranger, préférant la France à la G-League. Le Californien sort de San Diego State MVP de sa conférence, la MWC, mais non drafté. Polyvalent sur le plan offensif, athlétique, mobile, explosif, fort défenseur (membre du cinq défensif de la MWC en 2021), bon shooteur à trois-points. On lui a reproché son manque de rapidité pour envisager d’entrer en NBA. Il avait passé son été 2019 à perdre du poids en soignant son alimentation et en multipliant les exercices à la salle de sport… dans le but avoué de gagner de l’argent comme basketteur.

Léopold Cavalière

Né le 27 avril 1996 (25 ans) – 2,03 m – Poste 3-4 – Français

Stats Jeep Elite : 6 points à 56,4% aux tirs (dont 15,5% à trois-points), 4,2 rebonds et 0,9 passe pour 8,3 d’évaluation en 18 minutes (30 matches)

Stats BCL : 5,8 points à 59,3% aux tirs (dont 13,3% à trois-points), 4,2 rebonds et 1,0 passe pour 6,1 d’évaluation en 20 minutes (14 matches)

L’Albigeois a quitté Pau où il a séjourné de l’âge de 15 à 24 ans, et son Sud-Ouest natal pour s’engager trois ans avec la SIG. MVP du championnat espoir 2016 après une saison blanche. Il tarde à concrétiser les espoirs placés en lui. Physique, combattif, joueur de l’ombre, il est assurément fâché avec son tir extérieur (22% à trois-points en carrière). Il a été champion de France en 3×3 et fait partie de l’équipe de France, mais n’a pas été de l’aventure olympique. Taqwa Pinero l’a poussé à améliorer son éthique de travail. Il porte le numéro 4 en hommage à son père, qui a connu une courte carrière de handballeur professionnel. On l’appelle Léo.

Photo : FIBA

Yannis Morin

Né le 31 août 1993 (28 ans) – 2,08 m – Poste 4-5 – Français

Stats Jeep Elite : 9,3 points à 48,9% aux tirs (dont 0% à trois-points), 4,6 rebonds, 1,4 passe, et 0,9 contre pour 10,9 d’évaluation en 21 minutes (20 matches)

Stats BCL : 5,8 points à 49,2% aux tirs (dont 0% à trois-points), 4,9 rebonds, et 1,4 passe pour 6,8 d’évaluation en 20 minutes (12 matches)

Une fracture au gros orteil du pied droit avait mis un terme prématurément à sa saison 2020-21 -qui avait déjà été entachée par une blessure au genou-, et le prive de la rentrée des classes. Son pigiste médical est Georgi Joseph, qu’il considère comme… le joueur le plus râleur du championnat. Après sa formation à Cholet, le Martiniquais a connu un début de carrière erratique, mais il a gagné comme pigiste le titre de champion de France avec Le Mans en 2018, puis s’est installé dans l’élite avec le Champagne Basket où il était également arrivé comme pigiste médical. Sa verticalité s’exprime au rebond et au contre. 4 paniers à trois-points marqués en 136 matches de Jeep Elite, et… 44 en 68 matches de Pro B. Il portait auparavant le N°24 en hommage à Kobe Bryant.

Ike Udanoh

Né le 2 août 1989 (32 ans) – 2,02 m – Poste 4-5 – Américano-Nigérian

Stats Jeep Elite : 5,9 points à 47,7% aux tirs (dont 0% à trois-points), 5,2 rebonds, 2 passes et 1,1 interception pour 9,5 d’évaluation en 25 minutes (24 matches)

Arrivé au club en janvier de cette année, en provenance de Trieste, Ike Udanoh a prolongé de deux saisons avec la SIG. Né à Detroit, sorti de Wayne State, Division II NCAA, en 2012, il a joué dans 14 clubs entre l’Uruguay, Dubaï, le Kazakhstan et Hyères-Toulon en 2016-17. Leader de la VTB League avec Astana en 2018. Il a séjourné dans quatre clubs italiens avant la France. Fort mental, intense, bon pour chiper des ballons, se fond dans le collectif. Pas le genre à s’écarter, il ne shoote quasiment jamais derrière la ligne à trois-points.

Photo : FIBA

Georgi Joseph

Né le 23 novembre 1982 (38 ans) – 1,98 m – Poste 5 – Français

Stats Jeep Elite : 4,5 points à 51,1% aux tirs (dont 0% à trois-points), 5,1 rebonds et 2,0 passes pour 8,3 d’évaluation en 20 minutes (32 matches)

La SIG est son 11e club de LNB. Il est notamment passé par Villeurbanne et Monaco. Le genre de gars qui rentre par la petite porte, mais qui se rend vite indispensable. Il était arrivé au Portel en pigiste médical de Wesley Gordon, et cette fois, c’est l’indisponibilité de Yannis Morin qui l’a amené en Alsace. Un leader charismatique, dur au mal, solide au rebond et en défense. Il n’a pas mis un seul shoot à trois-points sur ses quatre dernières saisons. D’origine haïtienne, mais né à Paris. Champion NCAA Division II avec l’université de Kennesaw State. Il a débuté en pro en Italie, à Montecatini.

Coach

Lassi Tuovi – né le 31 décembre 1986 (35 ans) – Finlandais

Venu en France, à Strasbourg, en 2016, comme assistant de Henrik Dettmann -un job qui était déjà le sien en équipe nationale de Finlande depuis 2010-, il y est resté pour de bon. Comme assistant, puis comme head coach en remplacement de Vincent Collet. Il a aussi effectué un intermède d’un an à Gravelines, comme assistant. Deux fois champion de Finlande au préalable avec Lappeenranta, il a aussi vécu une expérience comme assistant à Besiktas, en Turquie, toujours avec Henrik Dettmann. Il est jeune, mais expérimenté. Il a arrêté sa carrière de joueur à 18 ans. Il a notamment comme référence l’ancien coach de NBA, Phil Jackson.

Photo : FIBA

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Le retour du sniper Jarell Eddie enrichit sérieusement l’effectif alsacien. C’est l’un des meilleurs shooteurs à trois-points d’Europe, et il vient de le prouver avec Fenerbahçe, où entre la ligue turque et l’Euroleague, il a cumulé un remarquable 80/165, soit 48,4% de réussite. Chacun est prévenu de sa dangerosité, y compris aux lancers-francs où sa main ne tremble pas (39/46). Du Fener à la SIG, il passe d’un rôle d’appoint à une fonction de cadre supérieur.  « C’est un rêve pour un coach d’avoir un tel joueur de retour. Il a montré à quel point il est spécial et à quel point il peut faire la différence à lui seul, face à n’importe quelle équipe en Europe. Jarell est un vrai et pur shooteur. Mais, en plus, comme tout le monde le sait, c’est un homme incroyable et je pense que, de ce point de vue également, il entre parfaitement dans le moule global », a commenté le coach finlandais Lassi Tuovi. On remarque que la présence de Jarell Eddie rehausse les performances de l’équipe dans les tirs à longue distance, plombées par les défaillances individuelles ou l’absence de compétence de Ike Udanoh, Georgi Joseph, Yannis Morin, Léo Cavalière, Jean-Baptiste Maille, et DeAndre Lansdowne.

Deux fois demi-finaliste

Les Strasbourgeois sortent d’une saison de qualité, même s’il n’y a pas eu de trophées au bout. En Jeep Elite, ils sont montés sur la troisième marche du podium avant d’atteindre les demi-finales des playoffs. En BCL, ils ont également fait partie du carré d’as avant de tomber sur le futur vainqueur, San Pablo Burgos. Un succès pour Lassi Tuovi, qui a effectué sa première saison complète de head coach et le nouveau directeur sportif italien Nicola Alberani.

Durant l’inter-saison, la SIG a voulu maintenir l’ossature de l’équipe, avec le trio de Français Léo Cavalière, Jean-Baptiste Maille, Yannis Morin, toujours sous contrat, et en reconduisant DeAndre Lansdowne et Ike Udanoh jusqu’en 2023, et le Tchèque Jaromir Bohacik pour une saison. On observe que le staff ne s’est pas lancé à la conquête des Joueurs Formés Localement de haut niveau puisque la seule recrue, Gaylor Curier, provient de Pro B, si l’on excepte Georgi Joseph qui est là pour une pige. Il a aussi préféré prêter ses (très) bons espoirs Clément Frisch et Jayson Tchicamboud en Pro B. Il ne fallait pas se tromper pour compenser les départs du double MVP (de Jeep Elite et de BCL) Bonzie Colson, de Ishmail Wainright, qui se retrouve aux Toronto Raptors, et de Brandon Jefferson qui s’est lancé dans l’aventure paloise.

Un rookie et un vieux grognard

Outre Jarell Eddie, la SIG fait confiance dans le potentiel du physique Matt Mitchell et dans l’expérience de John Roberson.  « J’ai pour objectif de jouer en NBA, mais je sais que c’est avant tout un process. Chaque chose arrive en son temps et il y a des étapes à franchir », commente Matt Mitchell sur le site du club. « Nicola (Alberani) a appelé mon agent qui m’a parlé de Strasbourg et après m’être renseigné j’ai compris qu’ici j’allais apprendre, progresser et jouer. » Matt Mitchell prend comme exemple les réussites de Ishmail Wainright et Bonzie Colson, déterminantes dans son choix.

Si Mitchell est un novice en Europe, Roberson connaît déjà la France pour avoir brillé à Chalon et joué dans l’armada de l’ASVEL avant d’être coupé en cours de route. Il se doit une revanche après une saison quelconque à Estudiantes Madrid marquée par la descente du club en LEB.  « Parfois les propositions arrivent au bon moment et c’était le cas quand Nicola est venu vers moi. Je connais le club, son histoire et je connais également le championnat de France. Tout le monde sait ce que le club a réalisé la saison dernière et je sais quel est le style de jeu. De plus, Lassi et moi avons beaucoup de connaissances en commun à commencer par le sélectionneur de la Bosnie, qui était aussi mon coach en Suède, et qui est l’un de ses meilleurs amis. Je lui ai parlé de l’opportunité que m’offrait Lassi et il a confirmé ce que je pensais, » révèle l’Américano Bosnien.

Des joueurs polyvalents

La SIG Strasbourg n’a pas

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Photo d’ouverture : DeAndre Lansdowne (FIBA)

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