Après une saison 2021-22 décevante sur le plan sportif, la JL Bourg espère rebondir à la fois en Betclic Elite et en Eurocup. Elle a remplacé Laurent Legname par Freddy Fauthoux sur son banc et fait confiance à l’expérience du consultant François Lamy pour son recrutement.
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Pour la première fois depuis bien longtemps, la JL Bourg a conclu un exercice avec un moins bon classement sportif que celui de sa masse salariale. Cela voudrait-il dire que le club a atteint son plafond de verre ? Probablement pas. D’autant que les incidences sportives de sa 11e place en Betclic Elite et sa non-qualification aux playoffs de l’Eurocup ne sont que limitées, l’équipe de l’Ain ayant été reconduite sur invitation pour une nouvelle saison européenne.
Toujours est-il que, la saison dernière, la Jeu avait sans doute rêvé trop grand. Laurent Legname, choisi pour remplacer au long-terme Savo Vucevic et finalement remercié en fin de saison, n’a pas su créer au sein de son groupe la même alchimie qui avait fait sa force à Dijon, même accompagné de ses anciens joueurs Axel Julien, Alex Chassang et Rasheed Sulaimon. Après deux saisons en qualité qu’adjoint de T.J. Parker, c’est le Landais Freddy Fauthoux, dont l’agent était… François Lamy, lui aussi ancien de l’ASVEL, et nouveau consultant de Bourg, qui a été choisi pour diriger le tout, avec l’objectif annoncé de retrouver les playoffs.
Une ossature française conservée…
Le changement de direction du staff sportif ne s’arrête pas là : les deux adjoints de Laurent Legname, Frédéric Wiscart-Goetz, et le fidèle Gérald Simon, ont aussi été libérés. Et remplacés par Jean-Baptiste Lescrosnier, entraîneur référencé en Pro B – qui a notamment contribué à la progression de Nantes, vainqueur de la Leaders Cup en 2020, pendant 14 ans -, et Slobodan Savovic, de retour sur le banc des pros après une saison chez les espoirs. « La complémentarité entre nous trois est excellente », prévient le nouveau coach dans les colonnes du Progrès, enchanté tant par la « grosse faculté de travail de JB » que « l’oeil de Boban sur le basket des pays de l’Est ».
Pour autant, l’effectif n’a pas été modifié de toute pièce. « Quand une saison s’est mal passée, l’erreur est de focaliser sur les défauts des joueurs qui restent et de se dire qu’on va en prendre d’autres pour compenser. En ayant cette réflexion, on les met déjà de côté. La nôtre a été de repenser à toutes les qualités pour lesquelles nos joueurs français ont été recrutés et ne pas choisir des recrues qui les auraient écrasés », expliquait François Lamy, toujours dans les colonnes du Progrès, en début d’été.
Raison pour laquelle l’ossature tricolore a largement été conservée, avec les internationaux des fenêtres Axel Julien, Alex Chassang, le 6e homme de la saison 2020-21 Pierre Pelos, le fidèle soldat Maxime Courby et la pépite Hugo Benitez, qui poursuit son éclosion dans son club formateur. Un quintette auquel il faut ajouter le jeune Kevin Kokila, signé jusqu’en 2025, et exclure Maxime Roos, parti non loin de là à la Chorale de Roanne. « Ces garçons (Julien, Chassang, Courby, Pelos et Benitez) ont envie de passer à autre chose et de faire une belle saison. Dans les attitudes, on sent que la saison dernière a été lourde, à un moment donné, pour certains. C’est normal de ne pas être super heureux quand on avait des ambitions et qu’on ne fait pas une bonne saison. Mais à partir du moment où ils voulaient rester, je les désirais. Ce sont tous de très bons joueurs. Je n’ai pas de doute sur leur implication cette saison », anticipe leur nouvel entraîneur.
… Et des Américains à fort potentiel
La direction a donc consacré ses efforts dans le recrutement de joueurs étrangers afin de bâtir une équipe complémentaire. Et ainsi gommer les manques à la création avec l’organisateur d’expérience Frantz Massenat, ceux au rebond avec le longiligne James Dickey (2,09 m) ou le polyvalant Isiaha Mike – coup de coeur de Fred Fauthoux -, et ceux au scoring avec James Palmer ou Jordan Floyd. Tous des Américains venus de divers horizons européens, dont un duo débarquant de Chemnitz, en Allemagne, avec, pour la plupart, un gros potentiel et une belle marge de progression. De quoi mieux partager les responsabilités, aussi, en comparaison à la saison précédente.
« L’équipe est homogène dans le sens où tout le monde peut très bien défendre et très bien attaquer. Et l’état d’esprit des joueurs est excellent », avertit Fred Fauthoux. De quoi repartir sur de bonnes bases. +43 contre les London Lions, +45 face à Aix-Maurienne, +21 contre Limoges et +19 contre Dijon… Le début de la présaison laisse entendre que la JL, sixième budget (6,4 millions d’euros) et cinquième masse salariale (1,9 million d’euros) la saison dernière, est une équipe sur laquelle il faudra compter dans le haut du panier.
Les résultats des 5 dernières saisons
Saison | Niveau | Bilan | Place | Playoffs | Top scoreur |
2017-18 | Jeep Élite | 17-17 | 9e | – | Zachery Peacock (19,3) |
2018-19 | Jeep Élite | 19-15 | 9e | – | Zachery Peacock (17,8) |
2019-20 | Jeep Élite | 16-9 | 5e | (Annulée) | Danilo Andjusic (16,0) |
2020-21 | Jeep Élite | 22-12 | 5e | Quart de finale | Danilo Andjusic (20,0) |
2021-22 | Betclic Élite | 15-19 | 11e | – | Rasheed Sulaimon (13,2) |
Les changements de l’intersaison
Sous contrat : Maxime Courby (2024), Pierre Pelos (2024), Axel Julien (2024), Hugo Benitez (2023), Alex Chassang (2023, option utilisée)
Arrivées : Jordan Floyd (Kolossos Rhodes/Grèce, 2023), James Palmer (Ostrow/Pologne, 2023), Frantz Massenat (Chemnitz/Allemagne, 2023), Isiaha Mike (Chemnitz/Allemagne, 2023), James Dickey (Hapoël Haïfa/Israël, 2023), Kevin Kokila (Lyon SO/NM1, 2025), Freddy Fauthoux (coach ASVEL, 2024)
Départs : Maxime Roos (Roanne), JaCorey Williams (Naples/Italie), C.J. Harris (Hapoël Holon/Israël), Jalen Jones (Hapoel Haifa/Israël), Rasheed Sulaimon (Konyaspor/Turquie), Norris Cole (San German/Porto Rico), Eric Mika (libre), Corentin Falcoz (espoir > Aix-Maurienne/Pro B), Arthur Bouba (espoir > Nantes/Pro B).
Saison 2022-23
Effectif
Meneurs : Axel Julien (1,84 m, 30 ans), Hugo Benitez (1,87 m, 21 ans)
Arrières : Frantz Massenat (1,93 m, 30 ans), Jordan Floyd (1,88 m, 25 ans)
Ailiers : James Palmer (1,96 m, 26 ans), Maxime Courby (2,00 m, 31 ans)
Ailier-forts : Isiaha Mike (2,02 m, 24 ans), Pierre Pelos (2,05 m, 29 ans)
Pivots : James Dickey (2,09 m, 25 ans), Alexandre Chassang (2,04 m, 27 ans)
Staff sportif
Coach : Frédéric Fauthoux (49 ans)
Assistants : Jean-Baptiste Lecrosnier (46 ans), Slobodan Savovic (42 ans)
Préparateur physique : Fabrice Serrano (51 ans)
Front office
Président : Julien Desbottes (50 ans)
Directeur sportif : Frédéric Sarre (61 ans)
Consultant : François Lamy (46 ans)
Directeur administratif : Fabrice Pacquelet (51 ans)
Salle : Ekinox (3 521 places)
Les joueurs
Axel Julien
Né le 27 juillet 1992 (30 ans) – 1,84 m – Poste 1 – Français
Stats Betclic Élite : 8,4 points à 45,6 % aux tirs (dont 36,6 % à 3-points), 6,1 passes, 2,7 rebonds et 1,1 interception pour 12,4 d’évaluation en 27 minutes (34 matches)
Stats Eurocup : 8,8 points à 47,1 % aux tirs (dont 46,1 % à 3-points), 5,1 passes, 1,8 rebond et 0,8 interception pour 11,0 d’évaluation en 26 minutes (18 matches)
Après quatre saisons à Hyères-Toulon et six à Dijon, Axel Julien a de nouveau suivi Laurent Legname l’été dernier à Bourg pour y découvrir l’Eurocup. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu : l’entraîneur a été remercié et l’international français (21 sélections) n’a pas permis à la Jeu d’accrocher les playoffs, ni en championnat, ni en Eurocup, accusant au passage une – très légère – baisse statistique et d’impact par rapport à la saison précédente. Il pensait que le capitanat l’avait sorti de ses objectifs personnels, alors il l’a laissé à Maxime Courby cet été. À 30 ans, le Varois va débuter sa première saison depuis dix ans sans son coach de toujours, avec l’opportunité de relancer son club et d’être de nouveau appelé chez les Bleus à l’occasion des fenêtres internationales.
Hugo Benitez
Né le 20 janvier 2001 (21 ans) – 1,87 m – Poste 1-2 – Français
Stats Betclic Élite : 6,1 points à 43,8 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 2,8 passes, 1,9 rebond et 1,0 interception pour 7,5 d’évaluation en 19 minutes (31 matches)
Stats Eurocup : 6,1 points à 44,0 % aux tirs (dont 34,8 % à 3-points), 3,4 passes, 2,2 rebonds et 1,4 interception pour 9,2 d’évaluation en 20 minutes (17 matches)
Issu de l’école des meneurs de la JL Bourg, Hugo Benitez a franchi toutes les étapes au club, et signé un contrat pluriannuel jusqu’en 2023. Le Catalan ne cesse de progresser depuis, tant sur le plan individuel, avec quelques kilos pris à la salle de muscu, que collectif. Meneur-arrière au gros QI basket (ratio passe décisive – perte de balle très intéressant pour son âge), il est déjà considéré, à 21 ans, comme un leader défensif. Récompensé d’une première sélection en équipe de France A en février dernier – il est entré en jeu quelques secondes contre le Portugal -, Hugo Benitez tentera de passer un nouveau cap supplémentaire dans son club formateur la saison prochaine. Fan de l’Euroleague et du FC Barcelone.
Frantz Massenat
Né le 17 janvier 1992 (30 ans) – 1,93 m – Poste 2-1 – Américano-Haïtien (Cotonou)
Stats Allemagne : 10,1 points à 41,9 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 5,2 passes, 2,2 rebonds et 1,0 interception pour 11,2 d’évaluation en 28 minutes (33 matches)
Pour accompagner l’éclosion d’Hugo Benitez mais aussi celle de Jordan Floyd, la Jeu a choisi un profil plus créateur, plus collectif, et plus expérimenté avec Frantz Massenat. L’Américano-Haïtien a à son actif huit saisons en Europe, dont six en Allemagne. Il vient de conclure un exercice plus que convaincant à Chemnitz – comme Isiaha Mike (lire ci-dessous) -, disputant les playoffs avec un rôle important. Le natif du New Jersey a été formé à Drexel, en NCAA, avec Damion Lee (Warriors). A déjà joué l’Eurocup avec Andorre en 2019-2020 (8,4 points, 2,8 passes en 21 minutes). Quatre matches joués avec Vitoria. Capable de cartons à 40 unités, comme à Gottingen.
Jordan Floyd
Né le 22 mai 1997 (25 ans) – 1,88 m – Poste 2-1 – Américain (JNFL)
Stats Grèce : 14,5 points à 39 % aux tirs (dont 37,8 % à 3-points et 88,9 % aux lancers), 2,2 rebonds, 2,2 passes et 0,7 interception pour 9,6 d’évaluation en 22 minutes (21 matches)
À ne pas confondre avec le Monégasque Jordan Loyd, Jordan Floyd est aussi un gros scoreur, à la « gamme offensive incroyable ». Parti de loin, le combo guard fut tout de même élu joueur de l’année et meilleur marqueur en NCAA II avec l’université de King (31,9 points), puis meilleur scoreur de deuxième division italienne avec Orlandina (23,7 unités et 5,3 passes) pour sa première saison en Europe. L’Américain jouait cette année en Grèce, à Kolossos Rhodes, avec le néo-Choletais Kim Tillie. Le natif de Stone Mountain (Géorgie) avait emmené son club à la troisième place de la saison régulière derrière l’Olympiakos et le Panathinaïkos, avant de sortir en quarts de finale. Réputé gros compétiteur, il veut découvrir l’Eurocup et tenter d’y montrer sa valeur.
https://www.youtube.com/watch?v=S9nj9_wBcN4
James Palmer
Né le 31 juillet 1996 (26 ans) – 1,96 m – Poste 3-2 – Américain (JNFL)
Stats Pologne : 15,7 points à 56,0 % aux tirs (dont 43,6 % à 3-points), 3,9 rebonds, 3,4 passes et 1,3 interception pour 17,9 d’évaluation en 29 minutes (30 matches)
Stats BCL : 15,2 points à 43,8 % aux tirs (dont 47,8 % à 3-points), 6,3 rebonds, 3,0 passes et 0,8 interception pour 15,7 d’évaluation en 34 minutes (6 matches)
« Quand je vois James, je vois Sammy Mejia (champion de France avec Cholet en 2010 et finaliste de l’Euroleague deux ans plus tard avec le CSKA Moscou). Sa place est en Europe et, si tout va bien, en Euroleague », dixit François Lamy. Dominateur sur la fin de son cursus NCAA à Nebraska et en G-League avec la franchise affiliée des Clippers (18,1 points, 4,3 rebonds), James Palmer le fut aussi cette saison en Pologne, à Ostrow, pour sa première expérience en Europe. Le natif de Washington D.C. s’y est fendu d’un pourcentage exceptionnel par rapport au reste de sa carrière. Elégant, défenseur, adroit, polyvalent, à l’aise sur le jeu rapide, James Palmer a tout de la bonne pioche. A joué avec Tonye Jekiri, Sheldon Mac et Manu Lecomte à la fac de Miami. Diplômé en sociologie.
Maxime Courby
Né le 23 novembre 1990 (31 ans) – 2,00 m – Poste 3 – Français
Stats Betclic Élite : 6,9 points à 50,8 % aux tirs (dont 45,2 % à 3-points), 2,4 rebonds, 0,8 passe et 0,6 interception pour 8,1 d’évaluation en 22 minutes (29 matches)
Stats Eurocup : 6,4 points à 61,4 % aux tirs (dont 64,0 % à 3-points), 2,6 rebonds, 0,5 passe et 0,7 interception pour 7,6 d’évaluation en 22 minutes (12 matches)
Un joueur de devoir. Son expérience, sa rigueur défensive, sa polyvalence, sa combattivité et son jeu sans ballon en font un joueur reconnu et apprécié du championnat de France. Ses statistiques n’ont jamais été une priorité – malgré un excellent pourcentage à 3-points – mais il reste un rouage essentiel à la JL Bourg, où le Nordiste va entamer sa 8e saison. Issu d’une famille d’athlètes, il écrit sa propre histoire dans l’Ain. Papa de deux enfants… et nouveau capitaine burgien. Sous contrat jusqu’en 2024.
Isiaha Mike
Né le 11 août 1997 (24 ans) – 2,02 m – Poste 4-3 – Canadien (JNFL)
Stats Allemagne : 10,9 points à 46,2 % aux tirs (dont 30,8 % à 3-points), 5,6 rebonds, 1,7 passe, 1,3 interception et 0,4 contre pour 13,1 d’évaluation en 26 minutes (31 matches)
Choix numéro 1 de Fred Fauthoux, Isiaha Mike est un véritable couteau suisse. Athlétique, complet, polyvalent, capable de défendre sur plusieurs positions, le Canadien sort – comme Frantz Massenat – d’une excellente saison avec Chemnitz, en Allemagne, sa deuxième au sein du club. Avant cela, l’ailier-fort a brillé pendant trois saisons en NCAA, entre Duquesne et SMU, même s’il a manqué un exercice complet (2017-2018) en raison de manquement aux règles de transferts. Non drafté en 2020, le natif de Toronto se fait toujours remarquer sur son continent : il fut cet été la 2e évaluation moyenne de son équipe en ligue d’été canadienne (14,7 points, 6,0 rebonds en 27 minutes). Dernier arrivé dans le groupe, à la mi-août.
Pierre Pelos
Né le 16 août 1992 (30 ans) – 2,05 m – Poste 4-5 – Français
Stats Betclic Élite : 7,0 points à 42,6 % aux tirs (dont 31,8 % à 3-points), 4,7 rebonds, 0,8 interception et 0,4 contre pour 9,4 d’évaluation en 21 minutes (31 matches)
Stats Eurocup : 10,9 points à 53,8 % aux tirs (dont 46,3 % à 3-points), 3,8 rebonds, 0,6 interception et 0,4 contre pour 12,3 d’évaluation en 21 minutes (16 matches)
Moins en phase avec Laurent Legname que Savo Vucevic, Pierre Pelos a connu une année plus discrète et moins victorieuse pour sa quatrième saison à Bourg, la troisième consécutive. Un an avoir après été élu 6e homme de l’année, l’Agenais ne reste pas moins un intérieur solide de Betclic Elite, capable de s’écarter au large, lui qui s’était révélé sur le tard alors qu’il évoluait encore en Nationale 2 il y a 10 ans. Présent dans le groupe France lors d’un stage de préparation aux Jeux Olympiques l’été dernier, le champion de France Pro B 2017 n’y a pas remis les pieds depuis. Qui sait, sera-t-il rappelé s’il retrouve l’adresse qui était la sienne les années précédentes ? Sous contrat jusqu’en 2024.
Alexandre Chassang
Né le 22 novembre 1994 (27 ans) – 2,04 m – Poste 5-4 – Français
Stats Betclic Élite : 9,6 points à 52,5 % aux tirs (dont 41,0 % à 3-points), 3,6 rebonds, 1,8 passe pour 11,4 d’évaluation en 21 minutes (33 matches)
Stats Eurocup : 7,1 points à 49,4 % aux tirs (dont 46,9 % à 3-points), 2,9 rebonds, 1,4 passe pour 7,8 d’évaluation en 20 minutes (17 matches)
Après son vrai-faux départ à Yalova en Turquie l’été dernier, Alex Chassang est revenu en France, à Bourg, après avoir été sollicité par Laurent Legname, l’entraîneur qui lui avait fait passer un cap à Dijon. A Bourg, le natif de Chatenay-Malabry a gardé la main, étant l’une pièces maîtresses du collectif en Betclic Elite. Légèrement moins productif en Eurocup, cela ne l’a pas empêché de retrouver l’équipe de France lors des fenêtres internationales (10 sélections). Repositionné au poste 5, ses très bons pourcentages permettent à son équipe de pouvoir écarter le jeu.
James Dickey
Né le 28 novembre 1996 (25 ans) – 2,09 m – Poste 5 – Américain (JNFL)
Stats Israël : 8,6 points à 56,6 % aux tirs, 7,0 rebonds, 0,6 passe, 1,1 interception et 1,4 contre pour 12,8 d’évaluation en 20 minutes (19 matches)
Pour accompagner tous ses leaders offensifs, la Jeu a choisi son leader défensif en la personne de James Dickey. Monté sur ressort, même si un peu frêle pour sa taille, son envergure de 2,20 m devrait en dissuader plus d’un. Meilleur défenseur de l’année de sa conférence en NCAA, avec Greensbrough, où il est resté quatre ans, le natif de Raleigh (Caroline du Nord) est passé par la Hongrie – il tournait en double-double de moyenne – et a débuté la saison dernière en Allemagne pour la finir en Israël, où son apport statistique fut rentable. A joué 7 matches la saison dernière à Göttingen avec Stephen Brown (Fos) et 26 la saison d’avant à Szedeak avec Darrin Govens (Limoges). « Coup de coeur » de Freddy Fauthoux au poste 5 lors du recrutement.
Kevin Kokila
Né le 3 septembre 2001 (21 ans) – 2,05 m – Poste 5-4 – Français
Stats NM1 : 9,8 points à 49,2 % aux tirs, 5,6 rebonds, 0,5 passe, 0,7 interception et 1,0 contre pour 11,2 d’évaluation en 23 minutes (34 matches)
Le 11e homme de la JL Bourg. Après une formation de deux ans à l’ASVEL – où il a côtoyé Freddy Fauthoux et François Lamy – conclue par un titre au Trophée du futur, Kevin Kokila a découvert la NM1 avec Lyon SO. Dominant en troisième division, le Francilien est un jeune homme mature, désireux de parfaire sa formation, et capable d’évoluer sur deux postes. « Avec l’ASVEL, à l’entraînement, il ne rigolait pas du tout », prévient François Lamy. Nul doute qu’il progressera encore aux côtés de quatre internationaux tricolores et de coach Fauthoux. Sous contrat jusqu’en 2025.
Le coach
Freddy Fauthoux
Né le 9 décembre 1972 (49 ans) – Français
Figure du basket français lorsqu’il était encore joueur à Pau-Orthez, là où il a effectué toute sa carrière, Frédéric – alias Freddy – Fauthoux s’est reconverti dans le coaching il y a 10 ans, en 2012. Après avoir entraîné la réserve de l’Élan Béarnais, en NM3 et NM2, « Petitou » a quitté sa terre natale en 2015 pour devenir adjoint d’Antoine Rigaudeau à Paris-Levallois. Sa deuxième carrière a décollé dès décembre 2015, lorsqu’il fut promu coach principal à la démission de son ancien coéquipier en équipe de France. Le Landais est depuis considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs français, ayant participé à l’éclosion de Vincent Poirier ou encore Louis Labeyrie. Venu à l’ASVEL dans la peau de coach associé de T.J. Parker en 2020, Fred Fauthoux repart de Villeurbanne avec deux titres de champion de France comme numéro deux. Il a dit oui au projet de Fred Sarre et de François Lamy pour redevenir numéro un. Sous contrat jusqu’en 2024.
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Pour la première fois depuis bien longtemps, la JL Bourg a conclu un exercice avec un moins bon classement sportif que celui de sa masse salariale. Cela voudrait-il dire que le club a atteint son plafond de verre ? Probablement pas. D’autant que les incidences sportives de sa 11e place en Betclic Elite et sa non-qualification aux playoffs de l’Eurocup ne sont que limitées, l’équipe de l’Ain ayant été reconduite sur invitation pour une nouvelle saison européenne.
Toujours est-il que, la saison dernière, la Jeu avait sans doute rêvé trop grand. Laurent Legname, choisi pour remplacer au long-terme Savo Vucevic et finalement remercié en fin de saison, n’a pas su créer au sein de son groupe la même alchimie qui avait fait sa force à Dijon, même accompagné de ses anciens joueurs Axel Julien, Alex Chassang et Rasheed Sulaimon. Après deux saisons en qualité qu’adjoint de T.J. Parker, c’est le Landais Freddy Fauthoux, dont l’agent était… François Lamy, lui aussi ancien de l’ASVEL, et nouveau consultant de Bourg, qui a été choisi pour diriger le tout, avec l’objectif annoncé de retrouver les playoffs.
Une ossature française conservée
Le changement de direction du staff sportif ne s’arrête pas là : les deux adjoints de Laurent Legname, Frédéric Wiscart-Goetz, et le fidèle Gérald Simon, ont aussi été libérés. Et remplacés par Jean-Baptiste Lescrosnier, entraîneur référencé en Pro B – qui a notamment contribué à la progression de Nantes, vainqueur de la Leaders Cup en 2020, pendant 14 ans -, et Slobodan Savovic, de retour sur le banc des pros après une saison chez les espoirs. « La complémentarité entre nous trois est excellente », prévient le nouveau coach dans les colonnes du Progrès, enchanté tant par la « grosse faculté de travail de JB » que « l’oeil de Boban sur le basket des pays de l’Est ».
Pour autant, l’effectif n’a pas été modifié de toute pièce. « Quand une saison s’est mal passée, l’erreur est de focaliser sur les défauts des joueurs qui restent…
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Photo d’ouverture : Axel Julien (Thomas Savoja)