Guide Betclic Élite 2022-23 – Gravelines : Enfin de la sérénité ?

Toujours emmené par J.D. Jackson, le BCM Gravelines-Dunkerque est à la recherche de sérénité dans sa saison à venir. Ce qui n’est pas arrivé depuis déjà pas mal de temps.

Comme chaque saison, Basket Europe offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe de Betclic Élite. Pour profiter de l’intégralité de ce contenu et bien d’autres, abonnez-vous.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

13e, 11e, 17e, 15e, 12e… Les dernières saisons de Betclic Élite du BCM ont été poussives et on y a davantage parlé d’opération maintien que de quête des playoffs. Des résultats qui restent en travers de la gorge d’un club qui avait terminé premier des saisons régulières de 2012 et 2013. Une décade, déjà. Le seul véritable coup d’éclat gravelinois la saison passée a été de sortir l’ASVEL en Coupe de France, mais pour trébucher face à Pau dans la foulée, en demi-finale. Un – magnifique – coup pour rien.

Au club, on explique que c’est une série de blessures qui a mis à mal les ambitions nordistes. Marcquise Reed et Brandon Taylor ont été touchés, alors que la paire d’arrières américains lui avait permis de virer à la 8e place à l’issue du cycle aller. À défaut de conserver les deux guards, la priorité a été de maintenir en place le staff technique. Seul le préparateur physique s’en est allé, en Italie. Le Franco-Canadien JD Jackson a incontestablement déjà apporté sa part de sérénité après les passages malheureux d’Eric Bartecheky et Serge Crevecoeur.

Plus de temps pour recruter

L’ancien coach du Mans et de l’ASVEL résume ainsi le recrutement estival : « Cette année, on a eu beaucoup plus de temps que l’année dernière où avec la fin de saison tardive, la période de recrutement avait été serré. On avait repris les matches officiels avant de signer tout le monde ! Cette année, on avait beaucoup d’avance. On a pu bien travailler, sereinement. Le marché a évolué et changé depuis deux ou trois ans. C’est de plus en plus difficile pour les clubs français de recruter, surtout les joueurs étrangers, mais je trouve que l’on a quand même de très bons joueurs qui sont motivés et prêts à s’inscrire dans notre projet, et puis on a pu garder un fond de joueurs pour la continuité. »

Au sujet de la concurrence internationale, le directeur sportif Olivier Bourgain en rajoute une louche en expliquant que le Japon, la Chine et l’Australie sont venus s’ajouter aux puissances économiques déjà en place. Avec environ 1,250 millions d’euros net de masse salariale, le BCM est forcément dans l’ombre.

D.J. Seeley, serial shooteur à suivre

Plus encore que Justin Robinson, appelé à succéder à Brandon Taylor, c’est le CV de D.J. Seeley qui interpelle. Il devrait faire des dégâts derrière la ligne à 6,75 m. Quant à Matthieu Gauzin, il est temps pour lui de prouver qu’il peut devenir un arrière de premier plan, à l’inverse de son prédécesseur, Abdoulaye Ndoye, qui a perdu une partie de ses repères en deux ans.

Autre profil a priori de qualité, celui de JaJuan Johnson. « Nous l’avons raté l’année dernière. Il était parti à Turk Telecom mais je pense qu’il nous a fait confiance grâce à notre travail de sape réalisé précédemment. Il s’est renseigné sur nous, nous sommes un club très organisé à Gravelines. Cela l’a rassuré, c’est une signature très importante pour nous. Accentué par le fait que lui et D.J. Seeley ont joué ensemble au Bayern Munich en Euroleague. Ce ne sont pas des basketteurs qui viennent par hasard, » a souligné pour Basket Europe Olivier Bourgain.

Sportica 2.0

Un autre chantier, tout aussi important, se présente à l’horizon : la rénovation de Sportica. Il est temps car l’enceinte est devenue désuète. Il est promis une salle « digitale » avec des espaces VIP plus grands, plus beaux. On peut toutefois regretter que seulement 1 500 places supplémentaires vont être installées et qu’il n’est donc pas question de parler d’Arena comme à Orléans, ni même Poitiers et Reims.

Les résultats des 5 dernières saisons

Les changements de l’intersaison

Sous contrat : Vafessa Fofana (prolongation, 2025), Dominik Olejniczak (prolongation, 2024), Romuald Morency (prolongation, 2023), Fabien Damase (prolongation, 2024), J.D. Jackson (coach, 2023+1)
Arrivées : Matthieu Gauzin (Le Mans, 2024), JaJuan Johnson (Turk Telekom/Turquie, 2023), Szilard Benke (Falco Szombathely/Hongrie, 2023), Vince Edwards (Iowa Wolves/G-League, 2023), D.J. Seeley (Pogdorica/Monténégro, 2023) Justin Robinson (Bamberg/Allemagne, 2023)
Départs : Jeremiah Hill (Bétis Séville/Espagne), Kenny Kadji (Hapoel Holon/Israël), Tyler Stone (Rapid Bucarest/Roumanie), Marcquise Reed (Brindisi/Italie), Brandon Taylor (Ningbo/Chine), Ray McCallum (Legia Varsovie/Pologne), Abdoulaye Ndoye (libre), John Jenkins (libre)

Saison 2022-23

Effectif

Meneurs : Justin Robinson (1,74 m, 27 ans), Matthieu Gauzin (1,93 m, 21 ans)
Arrières : D.J. Seeley (1,93 m, 22 ans), Szilard Benke (1,97 m, 27 ans)
Ailiers : Romuald Morency (2,01 m, 27 ans), Fabien Damase (2,00M, 20 ans)
Ailier-forts : Vafessa Fofana (1,98 m, 30 ans), Vince Edwards (2,03 m, 26 ans)
Pivots : Jajuan Johnson, Dominik Olejniczak (2,13 m, 26 ans)

Staff Sportif

Entraîneur : JD Jackson (52 ans)
Assistant : Sébastien Devos (42 ans)
Entraîneur individuel : Nicolas Perez (45 ans)

Front office

Président : Christian Devos (71 ans)
Directeur sportif : Olivier Bourgain (53 ans)
Directeur exécutif : Hervé Beddeleem (63 ans)
Général Manager : Romuald Coustre (48 ans)

Salle : Sportica (3 143 places)

Les joueurs

Justin Robinson
Né le 12 avril 1995 (27 ans) – 1,74 m – Poste 1 – Américain

Stats Allemagne : 12,4 points à 42,6 % aux tirs (dont 38,7% à trois-points), 5,3 passes, 2,2 rebonds et 1,1 interception pour 13,0 d’évaluation en 26 minutes (34 matches)
Stats BCL-QR : 7,0 points à 37,5 % aux tirs (dont 33,3% à trois-points), 6,0 passes, 3,0 rebonds et 1,0 interception pour 12,0 d’évaluation en 18 minutes (1 match)

C’est sa première saison à Chalon (2018-19) qui avait été magistrale (15,1 points, 8,2 passes), au point qu’il fut un temps un MVP en puissance. Il remporta le concours des meneurs du All-Star Game et se révéla le meilleur passeur du championnat. Il était virevoltant. La seconde session fut moins convaincante. Il est passé ensuite en Italie (Pesaro) et Allemagne (Bamberg) avec des stats analogues à celle de sa deuxième année à Chalon. Il peut prendre feu. La preuve : un record en VTB League à 38 d’évaluation pour 30 points et 12 passes.

Matthieu Gauzin
Né le 27 février 2001 (21 ans) – 1,93 m – Poste 1-2 – Français

Stats Betclic Elite : 6,0 points à 41,3 % aux tirs (dont 35,2% à trois-points), 1,8 rebond et 2,4 passes pour 5,5 d’évaluation en 17 minutes (32 matches)

Le Mans n’a pas voulu honorer sa dernière année de contrat à option après une saison mi-figue, mi-raisin. Son année précédente au Champagne Basket avait été pourtant prometteuse (7,1 points et 7,1 d’évaluation). Gracile à ses débuts au MSB, il s’est renforcé musculairement tout en demeurant une longue tige. Médaillé d’argent à la Coupe du monde U17 en 2018 en sortie de banc. Il porte le numéro 3 en hommage à Allen Iverson, mais son héros de jeunesse est LeBron James.

D.J. Seeley
Né le 28 novembre 1989 (32 ans) – 1,93 m – Poste 2-1 – Américain

Stats ABA League : 12,2 points à 45,8 % aux tirs (dont 50,0% à trois-points), 2,8 passes, 2,0 rebonds et 1,3 interception pour 11,6 d’évaluation en 26 minutes (23 matches)

Dennis Jerome Seeley possède un très beau CV puisqu’après avoir pris ses marques, il s’est retrouvé à Manresa, Besiktas, Gran Canaria par deux fois, le Maccabi Tel-Aviv, Vilnius, Saragosse, le Bayern Munich et Buducnost. Ses états de service sont de 7,7 points (45,3% à trois-points) et 2,4 passes en 53 matches d’Euroleague dont 24 comme starter. Ce qui frappe, ce sont ses 50 % à trois-points en ABA League – pas de doute, c’est un gros danger derrière l’arc – et ses forts pourcentages aux lancers-francs toute sa carrière. Il a fait tout son cursus scolaire dans sa Californie natale, y compris deux universités, California et California State Fullerton. Aime le bowling.

https://www.youtube.com/watch?v=6GB5Gj4KjNM&ab_channel=RealSPGHighlights

Szilard Benke
Né le 22 mai 1995 (27 ans) – 1,97 m – Poste 3-2 – Hongrois (Bosman)

Stats Hongrie : 13,7 points à 47,8% aux tirs (dont 28,1% à trois-points), 3,3 rebonds, et 3,0 passes pour 13,7 d’évaluation en 28 minutes (18 matches)

A 27 ans, c’est la première fois qu’il sort de son pays. Il a joué avec Kaposvari, Zalakeramia, Olajbanyasz et depuis trois ans à Szombathely. Il a augmenté chaque saison sa réussite à trois-points, qui était de 30,5 % il y a quatre ans. International. Il avait été le meilleur marqueur de son équipe (14 points) lors du premier match contre la France en qualifications à la Coupe du monde, mais seulement 2 points au retour. C’est son buzzer beater avec rebond sur le plexi, en février 2021, qui a envoyé la Hongrie à l’EuroBasket où il a bien tenu sa place (9,4 points, 53,3% à trois-points, 3,0 rebonds) dans le cinq majeur de son équipe nationale. Et il a brillé individuellement au championnat d’Europe, avec une pointe à 29 d’évaluation contre la Bosnie-Herzégovine (20 points à 8/11 aux tirs, 6 passes, 4 rebonds).

Vafessa Fofana
Né le 12 juin 1992 (30 ans) – 1,98 m – Poste 3-4 – Franco-Ivoirien (JFL)

Stats Betclic Elite : 7,2 points à 53,7% aux tirs (dont 22,2% à trois-points), 4,6 rebonds, 2,1 passes et 0,9 interception pour 10,2 d’évaluation en 24 minutes (34 matches)

Né à Paris, français, mais aussi ivoirien. Et c’est avec la sélection ivoirienne qu’il a participé à la Coupe du monde 2019, à la finale de l’AfroBasket 2021. 9,5 points et 5,8 rebonds dans les matches qualificatifs à la Coupe du monde 2023. Il s’est tout d’abord installé en Pro B, de Saint-Vallier à Nantes, avant de se révéler en Jeep Elite avec son club formateur, Cholet. Athlétique, il peut défendre sur plusieurs postes.

Fabien Damase
Né le 25 janvier 2002 (20 ans) – 2,00 m – Poste 3 – Français

Stats Betclic Elite : 0,6 point à 33,3% aux tirs, 0,2 passe et 0,5 rebond pour 0,8 d’évaluation en 6 minutes (14 matches)

Ses malheurs physiques semblent être rangés au fond du placard. Il a subi une opération aux deux genoux à trois ans d’intervalle. Un très bon shooteur comme il l’a prouvé en espoirs, un championnat où il a tourné à 14,9 points en moyenne la saison dernière. Bon défenseur, gros travailleur. Il a prolongé son contrat avec le BCM jusqu’en 2024. Originaire de la Guadeloupe.

Vince Edwards
Né le 5 avril 1996 (26 ans) – 2,03 m – Poste 3-4 – Américain

Stats G-League : 15,1 points à 44,0% aux tirs (dont 35,2% à trois-points), 6,2 rebonds, et 2,9 passes pour 16,8 d’évaluation en 34 minutes (19 matches)

Le fils de Bill Edwards qui, sous le maillot de Villeurbanne, fut élu meilleur étranger du championnat de France en 2001, et qui a été médaillé de bronze au Mondial de 1998. Un cursus complet à l’université de Purdue. Il a essayé de gagner sa place en NBA, jouant quatre années en G-League, tout ça pour deux matches avec les Houston Rockets. Polyvalent small forward, power forward, mais on lui reprochait son manque d’explosivité et de rapidité. Première expérience à l’étranger.

Romuald Morency
Né le 26 juillet 1995 (27 ans) – 2,01 m – Poste 4-3 – Français

Stats Betclic Elite : 6,8 points à 52,4% aux tirs (dont 38,2% à trois-points), 3,5 rebonds, 0,9 passe et 0,6 interception pour 8,4 d’évaluation en 21 minutes (34 matches)

Un autre produit de l’école de Cholet Basket, mais c’est en Pro B qu’il a tout d’abord mené sa carrière professionnelle, à Poitiers, Vichy-Clermont et Antibes. Troisième saison au BCM. Son rendement général a un peu baissé d’une saison à l’autre, en raison d’un temps de jeu amoindri de huit minutes, mais il est devenu plus solide dans les tirs longue distance. Il avait promis de travailler son post-up durant l’été. Frère cadet de Jean-Frédéric.

JaJuan Johnson
Né le 8 février 1989 (33 ans) – 2,08 m – Poste 5-4 – Américain

Stats Turquie : 10,5 points à 49,0% aux tirs (dont aucun tir à trois-points), 4,8 rebonds et 0,7 passe pour 10,4 d’évaluation en 25 minutes (27 matches)

27e choix de la draft NBA 2011. Comme Vince Edwards, il a fait son cycle universitaire à Purdue. Il était réputé pour sa capacité à scorer de n’importe où, spécialement en mouvement, et aussi d’être un bon défenseur. Mais après 36 matches aux Boston Celtics, la porte de la NBA s’est refermée. Après un arrêt en G-League, direction l’Europe : Italie, Turquie, VTB League, Allemagne. Il valait 10,7 points et 4,9 rebonds au Bayern Munich, il y a deux ans. Vainqueur de l’Eurocup en 2018 avec Darussafaka.

Dominik Olejniczak
Né le 1er juillet 1996 (26 ans) – 2,13 m – Poste 5 – Polonais

Stats Betclic Elite : 6,7 points à 56,8% aux tirs (dont aucun shoot à trois-points), 4,3 rebonds, 0,9 passe pour 9,2 d’évaluation en 18 minutes (31 matches)

Dans une ligue qui se veut athlétique, son profil tranche. C’est un vrai big man, qui prend sa place avec ses 120 kilos, mais qui n’est pas explosif. Il a toujours été un joueur de complément. Formé en NCAA dans trois universités. Il est encore jeune. Sa seule expérience en professionnel avant d’arriver au BCM était dans son pays, à Sopot. 15 minutes de temps de jeu moyen avec l’équipe nationale en qualifications à la Coupe du monde, il a également participé à l’EuroBasket comme 10e joueur. A fait des études de journalisme, en médias numériques.

Le coach

J.D. Jackson
Né le 27 février 1969 (53 ans) – Franco-Canadien

Avec le maintien obtenu en 2021, le Franco-Canadien a signé un contrat de deux ans avec une en option. C’est symbolique de sa réussite à Gravelines, comme auparavant au Mans et à Villeurbanne, même s’il avait été écarté en janvier 2018 suite à des défaites, dans un contexte où il n’avait pas le droit à l’erreur. Un caractère bien trempé. International canadien (deux championnats du monde à son actif), une longue carrière de joueur principalement en France, une naturalisation par mariage. Son grand-oncle, Harvey Jackson, est un Hall of Famer au hockey-sur-glace. Le maillot de J.D. a été le premier à être retiré à Antarès au Mans.

.

.

[armelse]

13e, 11e, 17e, 15e, 12e… Les dernières saisons de Betclic Élite du BCM ont été poussives et on y a davantage parlé d’opération maintien que de quête des playoffs. Des résultats qui restent en travers de la gorge d’un club qui avait terminé premier des saisons régulières de 2012 et 2013. Une décade, déjà. Le seul véritable coup d’éclat gravelinois la saison passée a été de sortir l’ASVEL en Coupe de France, mais pour trébucher face à Pau dans la foulée, en demi-finale. Un – magnifique – coup pour rien.

Au club, on explique que c’est une série de blessures qui a mis à mal les ambitions nordistes. Marcquise Reed et Brandon Taylor ont été touchés, alors que la paire d’arrières américains lui avait permis de virer à la 8e place à l’issue du cycle aller. À défaut de conserver

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Photo : Romuald Morency (Thomas Savoja)