Guide Betclic Élite 2022-23 – Nancy : un promu ambitieux

Après cinq ans de purgatoire en Pro B, le SLUC Nancy est enfin de retour dans l’élite du basket français. Le promu a conservé ses meilleurs éléments et vise « plus que le maintien ».

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Cinq ans à l’échelon inférieur, une éternité pour un club de la renommée du SLUC Nancy, l’un des phares du basket français des années 2000, et qui, il y a encore une dizaine d’années, luttait chaque saison pour le titre (champion en 2008 et 2011). Il fut un temps où Nicolas Batum, fraîchement médaillé d’argent à l’Euro, choisissait le SLUC durant le lockout NBA pour y disputer l’Euroleague. Ce temps est, certes, révolu mais son retour historique parmi l’élite ne pouvait que s’accompagner d’une certaine ambition, et de l’humilité, dixit le président Aurélien Fortier.

Troisième pécule de Pro B l’an dernier, le budget a été porté de 3,3 à 4,2 millions d’euros, une position qui devrait placer le club autour de la 15e position tant sur le budget que la masse salariale. Pas mal pour un promu ! « Contrairement à beaucoup de coaches, Sylvain (Lautié) ne se cache pas. Notre objectif, c’est de se rassurer assez rapidement avec un nombre suffisant de victoires », a affirmé le président devant près de 1 200 abonnés et partenaires dans une soirée de présentation qui promet un soutien populaire et de belles batailles futures à Gentilly.

Une ossature de champions conservée

La montée n’est donc pas « une fin en soi ». Les dirigeants nancéiens ont misé cette saison sur une certaine continuité vis-à-vis du titre de Pro B, avec quatre joueurs conservés dont le MVP sortant, Stéphane Gombauld, et le troisième meilleur scoreur, Caleb Walker, sans oublier les appréciés role player Meredis Houmounou et Antony Labanca.

S’ils auraient certainement aimé en prolonger d’autres, les Cougars n’ont peut-être pas tant perdu au change en récupérant deux joueurs qui ont déjà montré leur savoir-faire en Betclic Elite, Luke Fischer et Donte Grantham, et en misant sur un duo d’arrières prometteurs composé du globetrotteur-organisateur Kyle Vinales et du monté sur ressorts Roberto Gallinat. Un dernier élément, pas des moindres, Clément Frisch, élu meilleur jeune de Pro B l’an dernier avec Denain, prend également l’ascenseur en Lorraine.

Objectif plus que maintien

Si l’organigramme n’a pas été bouleversé dans les bureaux, il faut noter le retour au bercail d’Airmax, Maxime Zianveni, véritable légende du club en tant que joueur, comme assistant de Sylvain Lautié. Les deux avaient gagné il y a 20 ans la Coupe Korac ensemble, de quoi se remémorer de beaux souvenirs tout au long de la saison. Une arrivée de plus, avec Jonathan Nebout, qui avait déjà été officialisé en remplacement de Benjamin Avon. Et qui traduit d’une ouverture à un coaching staff élargi à deux assistants, la nouvelle norme en Betclic Elite.

Quelques mois après le bouquet final contre Chalon, les Nancéiens attendent déjà ce retour en première division comme une bénédiction, eux qui ont vu leur mythique club de foot descendre au troisième échelon national. Une dynamique collective est d’ores et déjà installée, en attestent les sept victoires sur les huit premières rencontres de préparation, mais le chemin est encore long pour retrouver les sommets. Il ne faudra pas brûler les étapes.

Les résultats des cinq dernières saisons

Les changements de l’intersaison

Sous contrat : Antony Labanca (2024), Mérédis Houmounou (2023), Caleb Walker (prolongation, 2023), Stéphane Gombauld (2023), Sylvain Lautié (coach, prolongation, 2024)
Arrivées : Luke Fischer (Nanterre, 2023), Clément Frisch (Denain/Pro B, prêté par Strasbourg, 2023), Donte Grantham (Champagne Basket, 2023), Roberto Gallinat (Yalova/Turquie, 2023), Kyle Vinales (Guaynabo/Porto Rico, 2023), Aurèle Brena-Chemille (INSEP/NM1, 2023)
Départs : Mathis Keita (Champagne Basket/Pro B), Lucas Ugolin (Limoges), David Skara (Champagne Basket/Pro B), Vincent Vent (Champagne Basket/Pro B), Josh Ajayi (Saint-Chamond/Pro B), Charles Nkaloulou (Saint-Vallier/Pro B), Ludovic Beyhurst (Champagne Basket/Pro B)

Saison 2022-23

Effectif

Meneurs : Kyle Vinales (1,88 m, 30 ans), Aurèle Brena-Chemille (1,91 m, 18 ans)
Arrières : Roberto Gallinat (1,93 m, 25 ans), Mérédis Houmounou (1,88 m, 33 ans)
Ailiers : Caleb Walker (1,94 m, 32 ans), Antony Labanca (1,92 m, 28 ans)
Ailier-forts : Donte Grantham (2,03 m, 27 ans), Clément Frisch (2,01 m, 20 ans)
Pivots : Stéphane Gombauld (2,02 m, 25 ans), Luke Fischer (2,11 m, 28 ans)

Staff sportif

Coach : Sylvain Lautié (54 ans)
Assistants : Jonathan Nebout (29 ans), Maxime Zianveni (42 ans)
Préparatrice physique : Sophie Finda

Front office

Président : Aurélien Fortier (46 ans)
Directeur général : Youri Verieras (33 ans)

Salle : Palais des Sports Jean Weille (6 027 places)

Les joueurs

Kyle Vinales
Né le 18 juin 1992 (30 ans) – 1,88 m – poste 1 – Américain/Portoricain (Cotonou)

Stats Porto Rico : 15,4 points à 43 % aux tirs (dont 39 % à trois-points), 5,7 passes, 2,4 rebonds, 0,9 interception pour 14,1 d’évaluation en 39 minutes (27 matches)

Formé en NCAA à l’université de Central Connecticut de 2011 à 2014, il a passé huit ans dans le championnat de Porto Rico, son pays d’adoption. Pour autant, Kyle Vinales ne vivra pas sa première expérience en Europe à Nancy. Déjà passé par la VTB League avec le club estonien de Kalev/Cramo, puis par le club lituanien de Lietkabelis avec lesquel il a découvert l’Eurocup, c’est un meneur moderne. Aussi passé par Chypre et la Tunisie (champion 2016 et titre de meilleur étranger). Peut créer pour lui comme pour les autres, surtout dans la relation meneur-intérieur. Son premier dribble est sûr et lui permet souvent de faire la différence sur son vis-à-vis. Sa qualité première reste le shoot extérieur. Aime finir ses actions par un stop-tir à deux points et adore par-dessus tout dégainer derrière l’arc.

Aurèle Brena-Chemille
Né le 14 avril 2004 (18 ans) – 1,91 m – poste 1-2 – Français

Stats NM1 (Pôle France) : 9,5 points à 40 % aux tirs (dont 24 % à trois-points), 2,8 rebonds, 2,4 passes, 2,0 interceptions pour 8,4 d’évaluation en 24 minutes (26 matches)
Stats Adidas Next Generation Tournament : 9,5 points à 50 % aux tirs (dont 20 % à trois-points), 0,5 rebond, 1,5 passe, 2,3 interceptions pour 8,3 d’évaluation en 18 minutes (4 matches)

Meneur de jeu de grande taille, il était titulaire avec le pôle France cette saison en Nationale 1. Une saison record puisque les jeunes pousses ont remporté 11 de leurs 34 matches ! Le natif de Bruguières (Haute-Garonne) s’est fait remarquer à l’Adidas Next Generation Tournament (ANGT U18) de Varèse avec l’INSEP pour sa vitesse et son jeu de transition déjà affirmé. Aux côtés de nombreux joueurs évoluant aux mêmes postes que lui, Aurèle Brena-Chemille devrait avoir un temps de jeu réduit pour sa première année au plus haut niveau français. Volontaire, l’Occitan va poursuivre son apprentissage au sein d’une place forte du basket français. Enfant du Bruguières Basket Club.

Mérédis Houmounou
Né le 28 novembre 1988 (33 ans) – 1,88 m – poste 2-1 – Français

Stats Pro B : 5,1 points à 38 % aux tirs (dont 31 % à trois-points), 2,7 passes, 2,6 rebonds, 1,2 interception pour 6,8 d’évaluation en 20 minutes (31 matches)

L’enfant de la ville est l’homme à tout faire, le capitaine tout désigné du SLUC. À 33 ans, Mérédis Houmounou possède un CV fourni : débuts à Bondy à 9 ans, centre de formation du Havre à 15 ans, champion Espoirs 2007. S’en suivent trois ans à Évreux en Pro B puis la Pro A à Cholet en 2010 avant de revenir en Pro B, à Aix-Maurienne puis Boulazac et Saint-Quentin avant de contribuer à la montée dans l’Elite à Bourg-en-Bresse. Ce “globetrotter” est revenu à Nancy en 2018 et apporte depuis toute sa polyvalence dans le jeu collectif. Un vrai couteau suisse, capable de défendre le plomb, d’agresser la raquette adverse, de mener si besoin. Pas de véritable point fort, mais pas de point faible non plus, le natif de Nancy reste un cadre essentiel à la bonne alchimie d’un groupe promu au plus haut niveau. 400 matches à son actif en Pro B.

Roberto Gallinat
Né le 29 décembre 1996 (25 ans) – 1,93 m – poste 2-3 – Américain

Stats Turquie : 16,1 points à 43 % aux tirs (dont 35 % à trois-points), 2,1 rebonds, 1,9 passe, 0,8 interception pour 12,4 d’évaluation en 26 minutes (13 matches)

Après sa sortie de l’université de Pacific en 2019, il fut élu MVP du championnat danois en 2019-20. L’arrière américain est un scoreur aguerri, qui assure sa dizaine de points dès qu’il dépasse les vingt minutes de jeu. En provenance de Yalova, en Turquie, où il a côtoyé quelques semaines Alex Chassang, il vient de réaliser une saison très sérieuse dans ce que l’on peut considérer comme l’un des meilleurs championnats européens. C’est pour son agressivité et son énergie que Sylvain Lautié a souhaité s’offrir ses services. Joueur de collectif, ce ne sera pas nécessairement lui qui portera le ballon. Ce n’est pas un grand passeur mais bien un finisseur, athlétique. C’est en cela que la natif d’Atlanta saura aider les siens grâce à ses qualités offensives qu’il déploie dans ses 1 contre 1. Roberto Gallinat, c’est une garantie d’avoir du spectacle en contre-attaque et des gros tirs pour faire lever les foules. Candidat pour le concours de dunks du All Star Game.

Antony Labanca
Né le 30 juillet 1994 (28 ans) – 1,92 m – poste 2-3 – Français

Stats Pro B : 10 points à 43 % aux tirs (dont 39 % à trois-points), 3,1 passes, 1,6 rebond, 0,6 interception pour 9,9 d’évaluation en 28 minutes (34 matches)

Parmi les tireurs à trois-points les plus prolifiques de Pro B la saison passée, Antony Labanca est un shooteur de premier plan. Formé dans sa ville natale de Strasbourg, il a fait ses armes à Souffelweyersheim et à Vichy avant de retrouver Souffel en NM1 puis en Pro B. À Nancy depuis deux saisons, il étoffe son jeu et gagne en polyvalence. Un joueur de “rôle” qui, lorsque les principales figures de l’équipe sont en panne d’inspiration, peut sortir de sa boîte et passer à l’action. Ses qualités athlétiques peuvent questionner en Betclic Elite. S’est essayé au 3×3 cet été. Des problèmes de dos en préparation. Sous contrat jusqu’en 2024.

Caleb Walker
Né le 16 décembre 1989 (32 ans) – 1,94 m – poste 3-2 – Américain

Stats Pro B : 16,2 points à 54 % aux tirs (dont 38 % à trois-points), 5,1 rebonds, 3,0 passes, 0,6 interception pour 16,7 d’évaluation en 33 minutes (34 matches)

Un vrai globetrotteur. Cet Américain a bien profité de sa carrière pour voyager : après un bon passage en NCAA à Nebraska, il est passé par le Danemark, la D2 allemande, la Guinée Equatoriale, la Tunisie, à nouveau le Danemark, Évreux, Bruxelles, Fos-sur-Mer, puis Benfica, au Portugal, et en D2 israélienne. Arrivé à l’été 2021 à Nancy, il poursuit l’aventure avec le club en Betclic Elite. Partout où il est passé, il a fait preuve de ses qualités de gros scoreur, adroit à toutes les distances. Leader d’attaque du SLUC, Caleb Walker est un joueur technique qui sait trouver les failles dans la défense adverse, grâce à son intelligence dans le jeu 1 contre 1 et l’agressivité constante qu’il déploie avec le ballon. Pas de grand doute quant à son adaptation à l’échelon supérieur. Cinquième à l’évaluation l’an dernier en Pro B, troisième aux points.

Clément Frisch
Né le 7 janvier 2002 (20 ans) – 2,01 m – poste 4-3 – Français

Stats Pro B : 10,7 points à 48 % aux tirs (dont 38 % à trois-points), 3,9 rebonds, 1,2 passe, 1,2 interception pour 11,3 d’évaluation en 24 minutes (30 matches)

Élu meilleur jeune de Pro B la saison dernière avec Denain, Clément Frisch va connaître une évolution naturelle dans l’élite française. Malgré jeune âge, il a déjà de belles expériences derrière lui. Finaliste de la Coupe du monde U19 en 2021, 5e place à l’Euro U20 cet été, le tout en ayant un rôle clé, il fait partie des étoiles montantes de la génération 2002. Un joueur au double poste, qui a surtout évolué en tant qu’ailier-fort jusqu’à présent, mais que Sylvain Lautié souhaite développer à l’aile car, au vu de son physique, il lui sera plus difficile de résister face aux grands de Betclic Elite. Joueur jeune oblige, il doit gagner en régularité au shoot pour s’installer parmi les meilleurs de la ligue majeure. Prêté par Strasbourg, son club de coeur. Doit beaucoup à Rémy Valin. A beaucoup appris d’Ishmail Wainright à la SIG. Et rêve de disputer un jour l’Euroleague.

Donte Grantham
Né le 19 mars 1995 (27 ans) – 2,03 m – poste 4-3 – Américain

Stats Betclic Elite : 11 points à 49 % aux tirs (dont 38 % à trois-points), 5,8 rebonds, 1,4 passe, 1,2 interception pour 13,3 d’évaluation en 26 minutes (30 matches)

Une belle entrée sur le marché européen. Sa carrière sur le Vieux Continent a débuté la saison passée. Avant cela, il avait effectué un long cursus universitaire au Clemson Tigers, où il a côtoyé Game DeVoe (Fos), Aamir Simms (Paris), Jaron Blossomgame (Monaco) ou encore Marcquise Reed (ex-Gravelines). Puis le natif de Martinsburg (Virginie-Occidentale) a réalisé trois années correctes en G-League (11,7 points, 6,9 rebonds en 2019-2020). L’an dernier à Châlons-Reims, il a fait un progrès considérable sur son adresse extérieure passant de 37 % à 49 % de réussite au shoot et de 27 % à 38 % au tir à trois-points. Cette amélioration devra perdurer pour répondre aux objectifs du SLUC, où il sera un des rares à connaître le défi physique qu’impose la Betclic Elite. L’ailier-fort est dans sa fleur de l’âge. Ce peut être une saison “déclic” pour rêver plus grand individuellement et faire profiter ses coéquipiers de ses nombreuses qualités, à la passe notamment. Sa soeur a joué à un bon niveau universitaire aux US. Aime pêcher pendant son temps libre. Fan de Magic Johnson.

Stéphane Gombauld
Né le 5 mars 1997 (25 ans) – 2,02 m – poste 4-5 – Français

Stats Pro B : 19,5 points à 59 % aux tirs (dont 33 % à trois-points), 8,6 rebonds, 1,5 passe, 1,2 contre pour 23,4 d’évaluation en 31 minutes (34 matches)

Ce n’est autre que le MVP de Pro B l’an passé. Le premier Français à obtenir ce titre depuis qu’il est attribué sans distinction de nationalité. Meilleur marqueur, meilleur rebondeur, et meilleure évaluation du championnat… Le titre individuel ne pouvait pas lui échapper. Grand espoir du basket français lorsqu’il était au Pôle France (médaille d’argent à l’Euro U16 2012 dans un rôle majeur), le Guadeloupéen n’a par la suite pas tenu toutes ses promesses. Un rêve de NBA qui s’est éloigné et une jeune carrière professionnelle effectuée quasiment qu’en Pro B. Stéphane Gombauld est passé par Saint-Chamond, Lille puis Blois en 2019-20. Puis il a pris le large vers le Mladost Zemun, bonne équipe serbe évoluant en championnat national (la KLS) et en deuxième division de la Ligue Adriatique (14,7 points pour 17,9 d’évaluation). Doté de grandes qualités athlétiques, l’intérieur sait provoquer les fautes lors de ses percées offensives. Ses performances continues et sa régularité au shoot ont permis au SLUC Nancy de s’élever petit à petit la saison passée. Première expérience en Betclic Elite, excepté 11 bribes de match quand il était encore espoir à l’ASVEL.

Luke Fischer
Né le 29 octobre 1994 (28 ans) – 2,11 m – poste 5 – Américano-Arménien (Bosman)

Stats Betclic Elite : 6,8 points à 56 % aux tirs (dont 33 % à trois-points), 3,9 rebonds, 0,8 passe, 0,6 contre pour 8,9 d’évaluation en 18 minutes (33 matches)

Principalement utilisé à Nanterre en sortie de banc, il sera le seul pivot de métier cette saison, et ainsi probablement titulaire. Faut-il s’inquiéter de son rendement de l’an passé ? Pas vraiment puisqu’en 2020-21, le grand Luke Fischer avait réussi sa première dans le championnat de France avec Orléans, totalisant 12,7 points pour 5,7 rebonds et 1,3 contre en 31 matches et 23 minutes de jeu. Si l’on remonte encore plus loin dans la carrière de l’Américano-Arménien, on note des années en Université pour Indiana et Marquette, et deux saisons à Gran Canaria où il a disputé l’Euroleague et l’Eurocup, et une 4e évaluation de la Bundesliga en 2019 avec Würzburg. Très bon finisseur, c’était un véritable point d’appui dans le jeu de Pascal Donnadieu l’an passé. Intérieur sérieux sur pick and roll, mobile par rapport à sa taille, il sait aussi s’écarter et prendre le ballon pour trouver la passe décisive ou tirer à distance.

Le coach

Sylvain Lautié
Né le 11 juin 1968 (54 ans) – Français

Il restera à jamais comme le coach qui a ramené au SLUC sa première coupe d’Europe, la Coupe Korac, en 2002. Sylvain Lautié a débuté sa carrière dans le coaching en 1990, devenant entraîneur principal en 1996, entraînant donc Nancy au début des années 2000. Passé ensuite par Levallois, Besançon, Boulazac, Gardonne (NM2), Sorgues-Avignon (NM1), Esch (Luxembourg), mais aussi par le Mali où le natif de Saint-Cloud a drivé les sélections masculines et féminines, avant de revenir dans son club de coeur comme directeur sportif. Poste qu’il a quitté la saison dernière pour reprendre celui de coach, permettant ainsi au SLUC de retrouver l’élite.

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Cinq ans à l’échelon inférieur, une éternité pour un club de la renommée du SLUC Nancy, l’un des phares du basket français des années 2000, et qui, il y a encore une dizaine d’années, luttait chaque saison pour le titre (champion en 2008 et 2011). Il fut un temps où Nicolas Batum, fraîchement médaillé d’argent à l’Euro, choisissait le SLUC durant le lockout NBA pour y disputer l’Euroleague. Ce temps est, certes, révolu mais son retour historique parmi l’élite ne pouvait que s’accompagner d’une certaine ambition, et de l’humilité, dixit le président Aurélien Fortier.

Troisième pécule de Pro B l’an dernier, le budget a fait un bond fantastique…

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Photo : Caleb Walker (Nancy)