Portée par ses soldats, la SIG espère continuer sur sa lancée des playoffs de Betclic Elite, où elle fut proche de faire tomber Monaco en quarts de finale, tout en continuant de briller sur la scène européenne.
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Deux maîtres-mots : continuité et régularité. La SIG n’a plus loupé les playoffs du championnat de France depuis 10 ans, un record de longévité partagé avec l’ASVEL, et va débuter à la rentrée sa septième campagne de BCL consécutive. Une constance exemplaire instituée par Vincent Collet, et perpétuée depuis deux ans par l’excellent duo Lassi Tuovi – Nicola Alberani. Depuis qu’ils ont pris les commandes en 2020, ces derniers n’ont cessé de consolider une identité forte d’équipe bâtie sur des guerriers souvent passés sous les radars. L’intersaison qui s’est écoulée n’a pas dérogé à la règle.
Arrivé en 2020, Jean-Baptiste Maille a rempilé jusqu’en… 2026, se voyant offrir une prolongation olympique très rare dans l’élite française, justifié par « un apport qui ne voit pas dans les statistiques ». Un autre JFL s’est vu offrir un bail longue durée, jusqu’en 2025 : Bodian Massa, récent All-Star à Fos révélé sur le tard, qui mise tout sur le collectif. Et l’Américain Matt Mitchell, après une première saison réussie en Europe, a décidé de rester en Alsace, lui qui a perdu 10 kilos à l’intersaison pour fluidifier son jeu. Trois symboles d’une philosophie désormais ancrée au sein du club : la combativité.
Le pari Marcus Keene
Si elle espérait prolonger son meneur John Roberson, qui avait initialement accepté une offre de Pau… avant de rebondir en Turquie, la SIG a finalement engagé un autre scoreur né, la mobylette Marcus Keene, ancien meilleur marqueur de NCAA, qui doit réussir le « pari » de mettre son équipe en orbite. Il sera accompagné sur la ligne arrière de l’expérimenté Jamarr Sanders, une « opportunité » que ne pouvait laisser passer le directeur sportif Nicola Alberani, et du jeune Lucas Beaufort, l’enfant de la ville de retour de prêt après une saison réussie à l’échelon inférieur à Aix-Maurienne.
À l’aile, Strasbourg a misé sur Stan Okoye, qui a conquis l’Espagne depuis quatre ans et dont le dernier match officiel remonte à décembre, après une blessure au coude. Et à l’intérieur, la perte de Yannis Morin et celle ponctuelle d’Ike Udanoh (indisponible jusqu’à fin octobre, cause poignet) ont été compensées, entre autres, par la signature du pigiste Junior Mbida. N’oublions pas les apports du capitaine DeAndre Lansdowne et du pugnace Léo Cavalière, qui arriveront à la fin de leur contrat pluriannuel l’été prochain.
Deux ans pour préparer l’arrivée de l’Arena
Un effectif relativement large, avec des forces de la nature sur tous les postes. De quoi propulser la SIG comme un outsider potentiel en fin de saison ? Il faudra dans un premier temps un peu de patience car, en plus des blessures et du rythme qu’impose le fait de jouer une coupe d’Europe, il faut souligner que le coach Lassi Tuovi était absent durant la grande majorité de la préparation, lui qui a emmené la Finlande au premier quart de finale d’un championnat d’Europe de son histoire, s’inclinant contre le futur champion, l’Espagne.
Dans les bureaux, soulignons l’arrivée de Régis Pillon en tant que directeur du développement, lui qui a dans un premier temps occupé le poste d’Arena manager. Car, oui, une nouvelle salle va remplacer le Rhénus, une Arena portée au coeur d’un projet européen évalué à 46 millions d’euros, dont le délai de livraison est estimé à fin 2024. Ce qui laisse deux ans à la SIG pour garder le cap, et pourquoi pas titiller les deux mastodontes d’Euroleague.
Les résultats des cinq dernières saisons
Saison | Niveau | Bilan | Rang | Playoffs | Top scoreur |
2017-18 | Jeep Élite | 24-10 | 2e | Demi-finaliste | David Logan (14,8) |
2018-19 | Jeep Élite | 20-14 | 6e | Quart de finaliste | Youssoupha Fall (14,5) |
2019-20 | Jeep Élite | 10-14 | 10e | (annulée) | Gabe York (13,0) |
2020-21 | Jeep Élite | 24-10 | 3e | Demi-finaliste | Bonzie Colson (18,4) |
2021-22 | Betclic Élite | 19-15 | 7e | Quart de finaliste | John Roberson (14,8) |
Les changements de l’intersaison
Sous contrat : Jean-Baptiste Maille (prolongation, 2026), Léopold Cavalière (2023), DeAndre Lansdowne (2023), Ike Udanoh (2023), Matt Mitchell (prolongation, 2023), Lucas Beaufort (retour de prêt, Aix-Maurienne/Pro B, 2023), Lassi Tuovi (coach, 2023)
Arrivées : Bodian Massa (Fos, 2025), Marcus Keene (Varèse/Italie, 2023), Stan Okoye (Saragosse/Espagne, 2023), Junior Mbida (Orléans, pigiste médical), Jamarr Sanders (Tortona/Italie, 2023)
Départs : Yannis Morin (Roanne), John Roberson (Manisa/Turquie), Amine Noua (ASVEL), Gaylor Curier (Cholet), Jaromir Bohacik (Bamberg/Allemagne), Jordan Howard (Naples/Italie), Kameron Taylor (Girona/Espagne)
Saison 2022-2023
Effectif
Meneurs : Marcus Keene (1,76 m, 27 ans), Jean-Baptiste Maille (1,90 m, 28 ans), Illan Piétrus (1,88 m, 17 ans)
Arrières : DeAndre Lansdowne (1,88 m, 33 ans), Lucas Beaufort (1,92 m, 20 ans), Jamarr Sanders (1,93 m, 34 ans)
Ailiers : Matt Mitchell (1,98 m, 23 ans), Stan Okoye (1,98 m, 31 ans)
Ailier-forts : Léopold Cavalière (2,03 m, 26 ans)
Pivots : Ike Udanoh (2,02 m, 33 ans, blessé), Bodian Massa (2,08 m, 24 ans), Junior Mbida (2,06 m, 32 ans)
Staff sportif
Coach : Lassi Tuovi (35 ans)
Assistants : Frank Kuhn (43 ans), Romain Leroy (44 ans)
Préparateur physique : Samuel Covelli (27 ans)
Front office
Président : Martial Bellon (66 ans)
Directeur sportif : Nicola Alberani (47 ans)
Directeur du développement : Régis Pillon (35 ans)
Salle : Rhénus Sport (6 166 places)
Les joueurs
Marcus Keene
Né le 6 mai 1995 (27 ans) – 1,76 m – Poste 1 – Américain
Stats ABA League : 13,1 points à 49,3 % aux tirs (40,0 % à 3-points et 85,7 % aux lancers), 4,0 passes, 1,6 rebond et 1,1 interception pour 13,0 d’évaluation en 23 minutes (7 matches)
Stats Eurocup : 9,0 points à 56,5 % aux tirs (43,8 % à 3-points), 1,8 passe et 1,3 rebond pour 7,0 d’évaluation en 15 minutes (4 matches)
Stats Italie : 18,7 points à 38,2 % aux tirs (33,3 % à 3-points et 89,0 % aux lancers), 4,5 passes, 2,5 rebonds et 1,1 interception pour 14,2 d’évaluation en 28 minutes (19 matches)
Un scoreur né, aussi réputé pour sa force mentale. Meilleur marqueur de NCAA en 2016-17 (30,0 points, plus forte moyenne des 20 dernières années, avec une pointe à 50 unités) avec Central Michigan, Marcus Keene n’a jamais joué en NBA, mais a participé à la Summer League en 2017 avec Washington et la G-League en 2019 avec la filiale des Grizzlies. Partout, il a souvent terminé meilleur marqueur, comme en VTB League dans un club estonien en 2021 ou en Italie en 2022, à Varèse, qu’il a rejoint après avoir débuté sa saison à Ljubljana en Slovénie. Aussi passé par la Corée du Sud et Taïwan, ce grand voyageur – né à Francfort en Allemagne, sur une base militaire américaine où servaient ses parents, mais qui a grandi au Texas – a bien failli se jamais arriver à Strasbourg, car son passeport était périmé à son arrivée en Europe, ce qui l’a contraint à repartir aux Etats-Unis… avant que son escale américaine ne tourne au vinaigre pour une fuite d’huile de l’appareil, puis que sa compagnie n’égare l’un de ses bagages. Mais il est bien là, prêt à enchaîner les matches en BCL et Betclic Elite.
Jean-Baptiste Maille
Né le 23 novembre 1993 (28 ans) – 1,90 m – poste 1-2 – Français
Stats Betclic Elite : 6,9 points à 50 % aux tirs (dont 37,9 % à trois-points), 5,4 passes, 3,6 rebonds, 1,4 interception pour 12,6 d’évaluation en 24 minutes (34 matches)
Stats BCL : 4,7 points à 39,7 % aux tirs (dont 37 % à trois-points), 3,6 passes, 3,3 rebonds, 0,8 interception pour 8,4 d’évaluation en 22 minutes (16 matches)
Arrivé à la SIG en 2020, initialement sous contrat jusqu’en 2023, JB Maille a prolongé cet été… jusqu’en 2026 ! Un engagement longue durée rare qui démontre la valeur du meneur aux yeux de ses dirigeants, qui voient en lui un combattant exceptionnel pouvant peser sur un match sans prendre le moindre tir, grâce à son activité défensive ou sa qualité de passe. Jeune, le natif du Mans s’imaginait pilote de ligne… ou journaliste sportif. Il se voit désormais dans l’entrepreneuriat après le basket et, à cet effet, il s’est lancé dans des études de commerce par correspondance. Il tape sur une chaise ou un meuble plutôt que d’applaudir après un discours du coach, par superstition.
Illan Pietrus
Né le 20 juin 2005 (17 ans) – 1,90 m – poste 1-2 – Français
Stats Espoirs : 18,8 points à 39,0 % aux tirs (dont 30,5 % à trois-points), 3,0 passes, 2,6 rebonds et 0,9 interception pour 12,0 d’évaluation en 32 minutes (24 matches)
Stats Betclic Elite : 1,0 point à 22,2 % aux tirs, 0,7 passe pour 1,0 d’évaluation en 7 minutes (6 matches)
Stats Coupe du monde U17 : 10,9 points à 46,8 % aux tirs (dont 28,6 % à trois-points), 3,1 passe, 2,9 rebonds et 1,3 interception pour 11,4 d’évaluation en 21 minutes (7 matches)
Fils de Florent Pietrus, l’ancien international aux 230 sélections en Bleu, et neveu de Mickaël, Illan est un des prospects de premier plan de la génération 2005. Il l’a montré cet été lors du Mondial U17 où les Bleuets ont obtenu la médaille de bronze, mais aussi en Espoirs où il fut capable d’une pointe à plus de 40 points la saison dernière. La SIG a reçu plusieurs coups de fil pour un prêt en Betclic Élite ou en Pro B, mais elle a préféré le conserver afin qu’il termine sa scolarité au lycée. Le natif de Nancy, qui a vécu en Espagne jusqu’à ses huit ans au gré de la carrière de son père, sera le onzième homme de l’équipe.
Lucas Beaufort
Né le 24 mai 2002 (19 ans) – 1,92 m – Poste 2-1 – Français
Stats Pro B : 7,9 points à 40,8 % aux tirs (dont 30,6 % à trois-points), 2,6 passes, 2,0 rebonds, 1,2 interception pour 7,6 d’évaluation en 24 minutes (31 matches)
Stats Euro U20 : 3,7 points à 31,6 % aux tirs (dont 12,5 % à trois-points), 1,7 rebond, 1 passe, 1 interception pour 2,9 d’évaluation en 16 minutes (7 matches)
Un enfant de la ville, formé au club, et de retour après un prêt d’une saison à Aix-Maurienne où, après une dizaine de matches pour prendre ses marques, il a brillé en terminant dans les trois meilleurs jeunes de Pro B. Une 5e place à l’Euro U20 cet été en étant passé légèrement à côté au niveau individuel, ce qui ne l’empêche pas de faire partie des meilleurs éléments de la génération 2002. Physiquement déjà assez tanké, bon défenseur, un shoot encore en chantier. A pris quelques (bons) kilos en Haute-Savoie. Souhaite s’imposer sur le long terme en Elite.
Jamarr Sanders
Né le 2 août 1988 (34 ans) – 1,93 m – poste 2-1 – Américain
Stats Italie : 10,1 points à 47,4 % aux tirs (dont 47,5 % à trois-points), 3,1 passes, 2,9 rebonds, 1,3 interception pour 11,5 d’évaluation en 28 minutes (28 matches)
Un combo guard expérimenté, avec trois campagnes européennes à son actif, et une âme de leader. Passé par la Grèce, l’Allemagne, la Turquie, mais aussi deux saisons de G-League, dont le titre en 2012, et surtout huit saisons en Italie, D2 et D1 comprises, dont les trois dernières avec Tortona, Jamarr Sanders a vu du pays. Joueur complet, doté d’un bon QI basket et d’un excellent shoot (flirtant avec les 40 % derrière l’arc sur l’ensemble de sa carrière), et capable aussi bien de prendre des rebonds que de distribuer le jeu. C’est un choix du directeur sportif italien Nicola Alberani, qui le suivait de très longue date. A joué avec Nando De Colo chez les Austin Spurs il y a dix ans et Will Cummings à Trente. Dernière recrue de l’intersaison.
https://www.youtube.com/watch?v=tkDPXZ82Qis
DeAndre Lansdowne
Né le 6 juin 1989 (33 ans) – 1,88 m – poste 2-3 – Américain
Stats Betclic Elite : 10,0 points à 45,1 % aux tirs (dont 35,8 % à trois-points), 2,4 rebonds, 1,8 passe et 1,2 interception pour 9,6 d’évaluation en 22 minutes (34 matches)
Stats BCL : 9,8 points à 49,2 % aux tirs (dont 36,6 % à trois-points), 2,5 rebonds, 1,9 passe et 1,1 interception pour 9,9 d’évaluation en 24 minutes (16 matches)
Symbole d’une SIG bâtie autour de joueurs qui ne lâchent rien, avec un état d’esprit de guerrier, DeAndre Lansdowne a été promu capitaine la saison dernière. Son parcours force le respect : adopté à l’âge de 6 ans, un cursus sous les radars en NCAA II, quatre ans sans jouer, à travailler comme maçon, électricien ou transporteur pour gagner sa vie, puis passé brièvement par le Mexique avant de grimper les échelons depuis la 3e division allemande, jusqu’à être élu dans la deuxième équipe de Bundesliga avec Braunschweig en 2018-19. Passé par l’Italie à Brescia en 2019-20, il va entamer sa 3e saison en Alsace. Loué de tous pour son professionnalisme, il surveille de près son alimentation et son sommeil. S’est marié cet été.
Stanley Okoye
Né le 10 avril 1991 (31 ans) – 1,98 m – poste 3-4 – Américain-Nigérian (Cotonou)
Stats Liga Endesa : 10,4 points à 41,9 % aux tirs (dont 31,1 % à trois-points), 3,9 rebonds, 0,8 passe, 1,1 interception pour 8,7 d’évaluation en 24 minutes (13 matches)
Un rookie dans l’Hexagone mais l’Américano-Nigérian – né à Raleigh – déboule à Strasbourg après avoir vécu plusieurs vies. L’international nigérian faisait notamment partie de l’équipe qui a battu Team USA en préparation aux JO 2021. Il a surtout passé huit saisons en Europe, dont trois en Italie et les quatre dernières en Espagne. Et il sort d’une année frustrante à Saragosse où il a connu la première grave blessure de sa carrière en décembre 2021 et a dû soigner un coude contrariant. Ailier athlétique, avec de vraies habiletés défensives et un excellent shoot (tourne plus autour des 40 % que ses 31,1 % de la saison dernière à 3-points), il a convaincu en Espagne comme il souhaite le faire en France. Vainqueur de l’AfroBasket en 2015. S’est présenté à ses coéquipiers en français en début de saison, une preuve de plus de ses capacités d’adaptation, même si sa tante est religieuse dans le sud de la France. Ce fan d’Allen Iverson et de Kobe Bryant a joué au soccer dans son enfance.
Matt Mitchell
Né le 18 mars 1999 (23 ans) – 1,98 m – poste 3-4 – Américain
Stats Betclic Elite : 10,5 points à 42,9 % aux tirs (dont 27,5 % à trois-points), 4,3 rebonds, 1,6 passe et 0,7 interception pour 10,6 d’évaluation en 24 minutes (34 matches)
Stats BCL : 12,3 points à 42,6 % aux tirs (dont 39,5 % à trois-points), 4,9 rebonds, 1,1 passe et 0,9 interception pour 11,3 d’évaluation en 25 minutes (15 matches)
Sky is the limit pour lui. Pour sa première année en Europe, Matt Mitchell a prouvé qu’il était un sacré joueur en devenir. A tel point que la SIG fut surprise quand son ailier polyvalent a fini par accepter la proposition de prolongation. Auteur d’une très bonne Summer League avec les Denver Nuggets cet été, l’ancien de San Diego State a retrouvé ses partenaires avec dix kilos en moins, et a réalisé une excellente présaison. De très bon augure pour la saison à suivre. Polyvalent, athlétique, mobile et bon défenseur (membre du cinq défensif de la MWC en 2021), il apporte à l’équipe comme il se nourrit du collectif. Un réel attachement au club, à la ville et aux fans. Son directeur sportif serait surpris de ne pas le voir jouer en Euroleague, voire plus haut, à l’issue de la saison.
Léopold Cavalière
Né le 27 avril 1996 (26 ans) – 2,02 m – poste 4 – Français
Stats Betclic Elite : 7,5 points à 55,1 % aux tirs (dont 13,6 % à trois-points), 5,3 rebonds, 1,1 passe, 0,5 interception pour 11 d’évaluation en 21 minutes (32 matches)
Stats BCL : 5,9 points à 55,1 % aux tirs (dont 33,3 % à trois-points), 4,6 rebonds, 0,9 passe et 0,8 interception pour 8,9 d’évaluation en 19 minutes (16 matches)
Médaillé de bronze à la Coupe du monde 3×3 en juin dernier à Anvers, une discipline exigeante au niveau physique qui correspond bien à ce joueur combattif. Formé à l’Elan Béarnais, l’Albigeois a quitté son sud-ouest natal en 2020 et va entamer sa troisième et dernière année de contrat à Strasbourg. Fâché avec son tir extérieur (pas une saison à plus de 30 % derrière l’arc en carrière), l’ancien MVP du championnat espoir travaille à chaque intersaison sur ce point, pour le moment sans succès. Il porte le numéro 4 en référence à son père, qui a fait une courte carrière dans le handball, notamment en deuxième division à Toulouse. « Léo » vise prioritairement les JO de Paris 2024 en 3×3. Et aimerait entamer une reconversion en tant que kinésithérapeute, passés ses 35 ans.
Ike Udanoh
Né le 8 février 1989 (33 ans) – 2,02 m – poste 5 – Américano-Nigérian (Cotonou)
Stats Betclic Elite : 6,4 points à 52 % aux tirs, 4,8 rebonds, 2,1 passes, 1 interception pour 9,3 d’évaluation en 21 minutes (33 matches)
Stats BCL : 7,5 points à 57,3 % aux tirs, 5,9 rebonds, 1,8 passe, 0,8 interception pour 11,3 d’évaluation en 23 minutes (16 matches)
Un vrai globetrotteur qui a décidé de poser ses valises à la SIG. Arrivé au club en janvier 2021, Ike Udanoh va disputer sa troisième saison en Alsace. Lui qui, sorti de Wayne State en NCAA II, a joué dans 14 clubs entre l’Uruguay, les Emirats Arabes Unis, le Kazakhstan, la Finlande, l’Autriche, Hyères-Toulon, et surtout l’Italie, avant la France. L’intérieur ne shoote quasiment jamais derrière la ligne à trois-points, n’a pas un jeu très flashy, mais il est précieux au sein d’un collectif, pour sa vision du jeu et sa dureté mentale comme défensive. Blessé lors des playoffs, le natif de Detroit a été opéré du ligament du poignet à la mi-juillet, et ne reviendra pas avant la fin du mois d’octobre. Remplacé par Junior Mbida en début de saison.
https://www.youtube.com/watch?v=lWeDahSxnMk
Junior Mbida
Né le 14 janvier 1990 (32 ans) – 2,06 m – Poste 5-4 – Franco-Camerounais (JFL)
Stats Betclic Élite : 4,6 points à 45 % aux tirs, 3,3 rebonds, 0,7 passe, 0,4 interception et 1,0 balle perdue pour 5,4 d’évaluation en 15 minutes (34 matches avec Châlons-Reims puis Orléans)
Pigiste de Ike Udanoh, Junior Mbida vient renforcer la SIG en tout début de saison. S’il n’est « que » joker médical, sa venue en Alsace traduit une régularité dans ses performances, lui qui entame sa 5e saison dans l’Elite, sa troisième de rang. Costaud, bon défenseur, le natif de Yaoundé s’est montré très enthousiaste à l’idée de rejoindre l’Alsace, lui qui était précédemment passé par Lille, Boulogne-sur-Mer, Antibes, Monaco, Cholet, Dijon, Fos, et qui avait oscillé entre Châlons-Reims et Orléans la saison dernière, les deux équipes reléguées en Pro B. A participé aux dernières fenêtres internationales avec le Cameroun. Son film préféré : American Gangster, « de très loin ».
Bodian Massa
Né le 21 octobre 1997 (24 ans) – 2,08 m – poste 5 – Français
Stats Betclic Elite : 9,5 points à 55,9 % aux tirs, 7,2 rebonds, 1,5 passe, 0,8 contre pour 14,1 d’évaluation en 25 minutes (34 matches)
Un guerrier qui a commencé le basket sur le tard, lui qui n’est pas passé par la case Espoirs et a débuté en pro par des chemins de traverse. Bodian Massa est en perpétuelle progression. Après avoir effectué l’essentiel de sa carrière à Fos-sur-Mer, où il a côtoyé JB Maille, et hormis une saison en prêt à Saint-Chamond, le Marseillais a rejoint Strasbourg, un club qui le suivait de longue date, pour trois ans. Un nouveau cap dans sa carrière après une première saison réussie dans l’Elite, récompensée d’une sélection au All-Star Game. Animé par un désir de toujours apprendre et de mettre le collectif au centre de ses priorités, le pivot, très vertical, cinquième meilleur rebondeur de la ligue, espère redevenir All-Star en Alsace, et aspire à devenir défenseur de l’année. À Fos, il avait lancé « La cuisine de Bo’ », livrant des plats africains.
Le coach
Lassi Tuovi
Né le 31 décembre 1986 (35 ans) – Finlandais
Un visage juvénile mais une âme de carnassier. Propulsé sur le banc de la SIG et de la sélection finlandaise à peine trentenaire, le déjà très expérimenté Lassi Tuovi a prouvé à maintes reprises qu’il avait toutes les ressorts tactiques pour être l’un des meilleurs coaches d’Europe. Cet été, il a enchaîné deux performances majeures pour le basket finlandais : qualifier les Susijengi – les loups – à la deuxième Coupe du monde de leur histoire (première équipe à composter son billet dans la zone Europe), puis atteindre les quarts de finale de l’EuroBasket pour la première fois. De quoi augmenter sa cote, déjà haute, depuis qu’il avait pris la succession de Vincent Collet en Alsace. A aussi été champion de Finlande avant de connaître des expériences d’assistant à Besiktas, et à Gravelines. Il a arrêté sa carrière de joueur à 18 ans et a notamment comme référence l’ancien coach de NBA, Phil Jackson. Sous contrat jusqu’en 2023, comme ses deux assistants, et qui ont fait toute la préparation estivale sans lui.
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Deux maîtres-mots : continuité et régularité. La SIG n’a plus loupé les playoffs du championnat de France depuis 10 ans, un record de longévité partagé avec l’ASVEL, et va débuter à la rentrée sa septième campagne de BCL consécutive. Une constance exemplaire instituée par Vincent Collet, et perpétuée depuis deux ans par l’excellent duo Lassi Tuovi – Nicola Alberani. Depuis qu’ils ont pris les commandes en 2020, ces derniers n’ont cessé de consolider une identité forte d’équipe bâtie sur des guerriers souvent passés sous les radars. L’intersaison qui s’est écoulée n’a pas dérogé à la règle.
Arrivé en 2020, Jean-Baptiste Maille a rempilé jusqu’en… 2026, se voyant offrir une prolongation olympique très rare dans l’élite française, justifié par « un apport qui ne voit pas dans les statistiques ». Un autre JFL s’est vu offrir un bail longue durée, jusqu’en 2025 : Bodian Massa, récent All-Star à Fos révélé sur le tard, qui mise tout sur le collectif. Et l’Américain Matt Mitchell, après une première saison réussie en Europe, a décidé de rester en Alsace, lui qui a perdu 10 kilos à l’intersaison pour fluidifier son jeu. Trois symboles d’une philosophie désormais ancrée au sein du club : la combativité.
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Photo : Matt Mitchell (FIBA)