Après un exercice de tous les dangers qui a mené à trois descentes, la Betclic Elite repasse de 18 à 16 clubs en cette nouvelle saison 2024-2025. Autres nouveautés : l’introduction du play-in ainsi que le 15e reversé avec la Pro B en playoffs d’accession vers l’élite. Voilà de quoi changer le paysage de la première division, qui compte désormais trois représentants en Euroleague (Monaco, ASVEL et Paris) en plus du finaliste sortant de l’Eurocup (Bourg-en-Bresse). Un quatuor qui fait peur sur le papier.
1. Monaco
Double champion de France en titre, l’AS Monaco est l’hyper-favori à sa succession. L’équipe de Sasa Obradovic a perdu quelques soldats (Brown, Loyd, Ouattara, Hall) mais elle a prolongé Mike James, Elie Okobo et Donatas Motiejunas et a ajouté au groupe de la vista avec Nick Calathes, du shoot avec Furkan Korkmaz ou de la taille avec Georgios Papagiannis. Du talent à n’en plus finir avec les top scoreur et passeur de l’histoire de l’Euroleague.
2. Paris
Le coach de l’année, Tuomas Iisalo, a été remplacé par un rookie à ce niveau, Tiago Splitter. Un choix intrigant. Une nouvelle identité visuelle mais un noyau conservé et boosté de seconds couteaux (Lo, Hayes, Ouattara, Cavalière, Hommes). Le duo T.J. Shorts - Nadir Hifi apporte des garanties, les ailiers Malcolm, Jantunen et Ward sont toujours là. Le secteur intérieur sera-t-il assez solide pour l’Euroleague ? Il faudra encaisser son rythme infernal sur la durée.
3. Lyon-Villeurbanne
Des finances à la baisse qui se traduisent par un recrutement fait de paris (à l’échelle de l’Euroleague), notamment sur les joueurs étrangers (Harrison, Schofield et Black). Sinon, les “anciens” (De Colo, Lighty, Kahudi, Jackson, Lauvergne) sont rejoints par de potentiels futurs internationaux (Ajinça et Sako) et Théo Maledon, de retour au bercail après quatre ans en NBA. Et un ouf de soulagement avant de débuter : Paris Lee reste !
4. Bourg-en-Bresse
Derrière les trois formations d’Euroleague, Bourg-en-Bresse fait office d’outsider. Toujours sous la houlette de Frédéric Fauthoux, la JL va devoir digérer les départs de Zaccharie Risacher, Isiaha Mike et Axel Julien. Mais elle dispose toujours d'un effectif profond, avec de nouveaux JFL à mettre en valeur (Ayayi, Ngouama, Pansa). À suivre : la prise de pouvoir du nouveau capitaine Hugo Benitez et l’adaptation de recrues US (Castaneda, Usher et Nelson).
5. Dijon
Absente des playoffs pour la première fois depuis 2017, la JDA a bâti une équipe pour retrouver son rang. Laurent Legname a fait revenir au club Axel Julien, mais aussi Markis McDuffie, Gavin Ware ou encore Ilias Kamardine après son prêt fructueux à Vichy. Neuf des onze joueurs ont déjà porté le maillot bourguignon, toujours une garantie. Vainqueur sortant de la Coupe de France, Dijon peut faire figure de favori de la FIBA Europe Cup pour peu qu’il s’y qualifie.
6. Nanterre
Pour sa der des ders, Pascal Donnadieu a ramené Nanterre en BCL. Il cède la place à Philippe Da Silva, qui a pourra toujours compter sur Benjamin Sene, Desi Rodriguez et le médaillé olympique de 3x3, Lucas Dussoulier, en plus des signatures de Milan Barbitch et Paul Lacombe. Sur le papier, un joli recrutement étranger avec Frank Jackson, Justin Tillman, Roko Prkacin et Ahmad Caver.
7. Le Mans
Le début d’une nouvelle ère pour le MSB, qui a changé de stratégie en recrutant dans les deux championnats français d’élite, que ce soit ses étrangers (Buchanan, Penda, DiLeo) et son coach Guillaume Vizade, qui s’est fait un nom à la fois en Pro B et avec l’équipe de France U20. A suivre : le retour de TaShawn Thomas, qui avait brillé lors de son premier passage.
8. Nancy
Le SLUC repart avec trois étrangers qui ont porté l’équipe en fin de saison dernière (Thompson, Clemons et Walker) plus Labanca et Frisch. Matthieu Gauzin arrive enfin, au même titre que le prospect Mohammad Amini et le duo d’Antibes Zacharie Perrin - Mathieu Boyer pour densifier le secteur intérieur. Bon ou mauvais pari : le combo Isaiah Washington ? Un retour en playoffs dix ans après ?
9. Saint-Quentin
L’heure de la confirmation pour le SQBB, qui devra doubler avec la BCL. Tous les yeux seront braqués sur Nolan Traoré, pour sa dernière saison avant sa draft. Voilà de quoi faire oublier les départs de Mathis Dossou-Yovo et Melvin Ajinça. Mais Julien Mahé a prolongé. Quelques renforts de renom dont l’ex-NBAer Jerome Robinson, Giovan Oniangue et des Américains venant de championnats réputés (Moore, Kirkwood). Un sans faute en présaison.
10. Strasbourg
Changement de cycle à la SIG. Nouveau logo, nouveau coach, sept recrues à intégrer dont un remodelage tardif plus deux jeunes arrières à promouvoir dans le groupe pro (Pietrus et Lemoine). Laurent Vila a mis la main sur des valeurs sûres (Chikoko, Maxhuni, Artis) et un jeune pivot JFL très convoité (Dessert). Reste à savoir si les paris se révéleront payants (Kruslin, Fitts, Roberson) pour retrouver l’Europe.
11. Cholet
Laurent Vila cède la place à son assistant Fabrice Lefrançois, qui va coacher pour la première fois dans l’élite. Il a toujours son trio d’arrières composé de T.J. Campbell, Nathan De Sousa et Gérald Ayayi mais, pour le reste, tout a changé. Bastien Vautier débarque à Cholet pour confirmer. Les Américains aussi mais ils viennent de Slovaquie, Portugal ou Grèce. Un prospect à polir (Diawara) et un pigiste de renom, l’ex-NBAer Andre Roberson.
12. Chalon
Quelques changements en coulisses et aussi beaucoup sur le terrain. Savo Vucevic joue sa carte “yougoslave” avec les recrutements de Ristic, Sakic et Nenadic. Deux Américains qui connaissent la France (Morris et Hill) et un autre qui a le profil pour s’y épanouir (Cuthbertson). Mais des JFL peu référencés dans l’ensemble. Une présaison encourageante.
13. Limoges
Sauvé in extremis, le CSP repart avec un effectif très jeune hormis ses deux internationaux Nicolas Lang et Alex Chassang. Jean-Marc Dupraz aura à sa disposition de très nombreux jeunes prometteurs (Amsellem, Bouzidi, Guisse notamment) dont l’intrigant Mohamed Diarra, non drafté en NBA. Un énorme pari, Tyrell Terry, meneur qui n’a pas joué depuis deux ans. Mais 8 JFL et un peu de marge pour se reprendre au cas où.
14. Le Portel
De nouveau pillé à l’intersaison, Éric Girard a dû reconstruire son effectif avec seulement deux éléments conservés (Diawara et Février). Comme d’habitude, les recrues viennent de Pro B (Ba, Meyniel) ou de championnats peu référencés y compris DeAndre Gholston, le top-marqueur de la présaison. Sauf Lahaou Konaté, sans doute attiré par la Coupe d’Europe et un contrat de trois ans, le pivot US Jack Nunge et le meneur international letton Kristers Zoriks.
15. Gravelines-Dunkerque
Le BCM a conservé l’essentiel du noyau qui lui a permis d’arracher son maintien au terme d’une saison chaotique. Sept joueurs sont restés, dont deux jeunes promus (Boisdur et Domon) mais aussi le sauveur Chris Babb. Jean-Christophe Prat a recruté trois nouveaux, dont un rookie, un venant de G-League, et un meneur plus référencé mais jamais vu en France. Les Nordistes joueront leurs matches à Dewerdt (Dunkerque).
16. La Rochelle
Encore limité d'un point de vue structurel, le Stade Rochelais découvre la Betclic Elite avec le statut de petit poucet. Le promu a prolongé Julien Cortey sur le long terme et a conservé 50 % de son effectif mais pas son MVP de Pro B (Buchanan). Les recrues découvrent la France. Elles viennent de Roumanie, Royaume-Uni, Italie, Pologne. La blessure longue durée d’Allen Flanigan à quelques jours du top-départ est une première tuile à surmonter.