Guide Euroleague 2022-23 – Allemagne : Bayern Munich et Alba Berlin, du testé et approuvé

Rares sont les clubs européens à compter leurs nouvelles recrues sur les doigts d’une main. C’est le cas du Bayern Munich, qui vise une troisième qualification de suite aux playoffs, comme de l’Alba Berlin, l’as de la continuité en Euroleague. Une certitude : le basket allemand est sur la pente ascendante.

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Bayern Munich

Lors de la saison 2020-21, on aurait pu parler d’exploit quand le Bayern Munich s’est qualifié pour les playoffs – une première pour une formation germanique – et fut à deux doigts de rejoindre le Final Four en s’inclinant au bout du suspens face à l’Olimpia Milan. Mais la saison dernière, l’équipe bavaroise a confirmé les attentes et réédité la performance, s’offrant le luxe de faire douter Barcelone, leader de la saison régulière, là encore lors du match décisif des quarts de finale. Seulement, le plus gros budget du championnat allemand y a laissé des plumes, et ces deux années riches en expérience européenne se sont aussi conclues par des défaites en finale de Bundesliga, contre l’Alba Berlin.

C’est en apprenant tant sur sa réussite européenne que son échec national que le Bayern a oeuvré cet été afin de construire un roster tout aussi profond. Contrairement à la précédente intersaison, une ossature quasi-identique a été préservée avec cinq arrivées pour autant de départs (hors pigistes). Elle a principalement remplacé DeShaun Thomas par Elias Harris, Leon Radosevic par Freddie Gillespie, Darrun Hilliard par Cassius Winston ou encore Nihad Dedovic par Isaac Bonga. Difficile de conclure à une amélioration ou une détérioration de l’effectif, même s’il faut reconnaître un rajeunissement général. Il faut rappeler que l’équipe allemande a réussi à convaincre en début d’année Vladimir Lucic, convoité par les principales écuries européennes, de prolonger sur un bail longue durée. Une première étape majeure dans le développement du club.

Une ligne arrière très fournie

Le tacticien italien Andrea Trinchieri a conservé l’essentiel de son noyau dur depuis deux ans. Le Bayern a sans doute plus d’options que toutes les autres formations sur la ligne arrière. Absent lors de la dernière campagne de playoffs, Corey Walden revient revanchard. Il sera accompagné du rookie Cassius Winston et des Slaves Ognjen Jaramaz et Zan Sisko, dont le rôle évolue positivement chaque saison. Sachant que Nick Weiler-Babb devrait toujours faire parler sa polyvalence – de même que l’intrigante recrue Isaac Bonga (lire ci-dessous), et Andreas Obst son adresse légendaire, capable de changer le cours d’une rencontre.

À l’aile, le membre de la deuxième équipe All-Euroleague Vladimir Lucic oeuvrera en commandant de bord, épaulé par l’ancien NBAer Paul Zipser, (bientôt) de retour après sa commotion cérébrale. Moins profonde, la raquette suscite plus d’interrogations avec, hormis Augustine Rubit et Othello Hunter, trois « novices » à ce niveau, signés pour deux ans : Freddie Gillespie, dont c’est la première année en Europe, l’ancien de Bamberg Elias Harris, qui devra se réadapter à ce niveau de compétition après une année au Japon, et Jan-Niklas Wimberg, un habitué du championnat allemand. Notons la polyvalence de l’effectif, car la quasi-intégralité des joueurs sont capables de porter « un costume au soleil ou en hiver lorsqu’il pleut ou qu’il neige », dixit l’ancien coach du Partizan.

La passe de trois ?

Pour sa troisième année sur le banc munichois, coach Trinchieri aura donc à sa disposition une équipe toujours aussi battante, et il espère bien conserver son identité défensive (76,4 points encaissés la saison dernière, 35,3 % d’adresse à 3-points pour ses adversaires), ce qui est dans les cordes d’une formation relativement peu renouvelée.

« Bien sûr, nous visons à nouveau les playoffs en Euroleague. Mais surtout, nous voulons avoir suffisamment d’énergie à la fin pour remporter le championnat d’Allemagne. Au fond, je suis très optimiste pour les deux compétitions », a présagé le président Herbert Hainer. Le directeur général Marco Pesic a toutefois nuancé. « Sur les 18 clubs, 16 visent les playoffs, 10 le Final Four et 5 pensent pouvoir gagner l’Euroleague. Certains ont dépensé des sommes folles cet été alors que nous sommes en période post-pandémique et en pleine guerre. Donc atteindre les playoffs pour une troisième année consécutive est déjà un objectif énorme et très noble. » Un discours que l’on ne peut pas contredire.

Les résultats des cinq dernières saisons

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Freddie Gillespie (Orlando/NBA, 2024), Cassius Winston (Washington/NBA, 2023), Jan-Niklas Wimberg (Chemnitz, 2024), Elias Harris (NeoPhoenix/Japon, 2024), Isaac Bonga (Raptors 905/G-League, 2024)
Sous contrat : Vladimir Lucic (prolongation, 2025), Othello Hunter (prolongation, 2023), Nick Weiler-Babb (prolongation, 2024), Jason George (2024), Paul Zipser (2024), Augustine Rubit (prolongation, 2023), Zan-Mark Sisko (prolongation, 2024), Corey Walden (2024), Ognjen Jaramaz (2025), Andreas Obst (2024)
Départs : DeShaun Thomas (Milan), Darrun Hilliard (Maccabi Tel-Aviv), KC Rivers (Samara), Nihad Dedovic (Malaga), Leon Radosevic (Derthona), Gavin Schilling (Limoges), Joshua Obiesie (Francfort), Danko Brankovic (Mega, prêt), Sasha Grant (Medi Bayreuth, prêt)

Saison 2022-2023

Effectif

Meneurs : Corey Walden, Cassius Winston, Ognjen Jaramaz, Zan-Mark Sisko
Arrières : Nick Weiler-Babb, Isaac Bonga, Andreas Obst, Jason George
Ailiers : Vladimir Lucic, Paul Zipser
Ailiers-forts : Augustine Rubit, Elias Harris, Jan-Niklas Wimberg
Pivots : Freddie Gillespie, Othello Hunter

Staff sportif

Coach : Andrea Trinchieri
Assistants : Demond Greene, Djordje Adzic, Slaven Rimac, Adriano Vertemati

Front office

Président : Herbert Hainer
Directeur général : Marko Pesic
Directeur sportif : Daniele Baiesi

Finances

Budget 2021-22 : 21 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 5,3 millions d’euros (net) / environ 9,5 millions d’euros (brut)

Salle : Audi Dome (6 700 places)

Trois joueurs à suivre

Vladimir Lucic (2,04 m, 33 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 12,1 points à 42,7 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 4,2 rebonds, 1,5 passe, 0,7 interception et 1,1 balle perdue pour 12,2 d’évaluation en 30 minutes (32 matches)

Depuis l’arrivée d’Andrea Trinchieri sur le banc bavarois, il est – et de très loin – l’homme le plus utilisé en Euroleague. Peut-on donner tort au coach italien ? La classe de Vladimir Lucic, élu pour la deuxième année consécutive dans le deuxième cinq idéal de la compétition, va au-delà des stats. Lui qui, à 33 ans, n’a connu que trois clubs dans sa carrière (5 saisons au Partizan, 3 à Valence, la 7e au Bayern), et porte son équipe grâce à sa polyvalence, son énergie défensive et surtout, sa capacité à scorer y compris dans les moments chauds. Quatrième joueur serbe le plus utilisé à l’EuroBasket derrière Jokic, Micic et Kalinic (7,2 points, 2,0 rebonds, 6,3 d’évaluation en 23 minutes), Vladimir Lucic est un apport d’expérience, quelle que soit la compétition. Il a logiquement été promu capitaine bavarois cet été, lui qui est sous contrat jusqu’en 2025.

Isaac Bonga (2,03 m, 22 ans)
Stats G-League 2021-22 : 14,0 points à 46,9 % aux tirs (dont 32,7 % à 3-points et 79,5 % aux lancers), 9,4 rebonds, 3,6 passes décisives, 1,2 interception, 0,8 contre et 2,4 ballons perdus en 28 minutes (26 matches)

Après quatre années en demi-teinte aux Etats-Unis, le polyvalent Isaac Bonga  a fait son retour en Allemagne pour les deux prochaines saisons, et où il va découvrir l’Euroleague. Drafté en 39e position en 2018, l’ancien de Francfort n’a jamais fait sa place en NBA. En 143 matches avec les Lakers, les Wizards et les Raptors, il a compilé 3,1 points et 2,2 rebonds en seulement 13 minutes de moyenne. L’international allemand (16 sélections, impasse sur l’Euro), qui sort d’une saison en G-League avec les Raptors 905, n’a d’ailleurs réalisé qu’une seule saison NBA digne de ce nom, avec les Wizards en 2019-2020, pour 5,0 points à 50,4 % aux tirs, 3,4 rebonds et 1,2 passe décisive pour 7,7 d’éval en 19 minutes. Son profil de meneur-ailier défensif, très gros rebondeur pour son poste, extrêmement polyvalent et avec un certain talent, va demander une adaptation au plus haut niveau européen. Mais son potentiel pourrait se révéler au fil de la saison.

Nick Weiler-Babb (1,97 m, 26 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 6,2 points à 42,7 % aux tirs (dont 29,2 % à 3-points et 87,5 % aux lancers), 4,2 rebonds, 2,9 passes décisives, 1,1 interception et 1,3 balle perdue pour 10,1 d’évaluation en 26 minutes (29 matches)

Ces deux dernières saisons, Nick Weiler-Babb a franchi d’importants paliers dans sa carrière, surprenant nombre d’observateurs par sa capacité à marquer, certes, mais surtout à briller dans tous les compartiments du jeu, y compris en défense (meilleur intercepteur du Bayern). L’Américano-Allemand a réalisé une brillante campagne de playoffs contre le Barça (10,0 points, 5,6 rebonds, 3,6 passes décisives pour 14,6 d’évaluation) et a été sélectionné pour sa première compétition internationale à l’Euro avec l’Allemagne, où il a ramené une médaille de bronze, même s’il est passé à côté individuellement (2,9 points, 2,0 rebonds en 17 minutes). À 26 ans, l’ancien d’Iowa State va entrer dans la fleur de l’âge et doit encore hausser son niveau de jeu pour faire passer un cap à son équipe.

Alba Berlin

16e en 2019-20, 15e en 2020-21, 10e en 2021-22… l’Alba Berlin est sur une pente ascendante depuis ses débuts en C1 il y a trois ans. Le club arrive dans sa dernière année d’invitation en Euroleague, mais la nécessité de l’organisation de s’ouvrir au marché allemand devrait logiquement reconduire cette wild card à l’équipe berlinoise, qui a l’ambition de se stabiliser au plus haut niveau européen. D’autant que son identité de jeu collective, malgré la plus petite masse salariale de la compétition, force le respect. Les résultats exceptionnels acquis ces dernières saisons (cinq trophées sur six compétitions nationales depuis trois ans), et encore la saison dernière, malgré le remplacement d’Aito Garcia Reneses par le néophyte Israel Gonzalez – 17 saisons en tant qu’assistant tout de même -, en sont l’illustration parfaite.

Cela est sûrement dû à l’incroyable continuité dans la construction de l’effectif. Le directeur sportif Himar Ojeda a réussi à conserver 10 joueurs déjà présents dans le roster 2020-21, et 13 de la saison 2021-22, une prouesse dans le basket actuel quand on sait par exemple que l’ASVEL, club à la masse salariale équivalente (4,2 millions d’euros en 2022-23), n’arrive pas à conserver ses meilleurs éléments d’une année sur l’autre. Hormis le prêt de deux jeunes (Samar et Nikic), un seul élément a quitté le club à l’intersaison : Oscar da Silva, la révélation de la dernière saison, parti signer un contrat pluriannuel fructueux en Catalogne.

Une stabilité inégalable

On retrouve donc un collectif quasiment identique à la saison dernière, avec les mêmes forces. Après sa meilleure saison en carrière et un excellent EuroBasket, Maodo Lo n’a pas cédé aux sirènes de la NBA et des plus grosses écuries européennes. Il restera le leader spirituel de l’équipe, accompagné du complet Jaleen Smith et de Tamir Blatt à la mène. Sur les postes extérieurs, Marcus Eriksson, Yovel Zoosman, Jonas Matisseck et Malte Delow, tous précieux dans leur registre, accompagneront l’éclosion de la recrue Gabriele Procida, 36e choix de la dernière draft, néo-international italien qui sort de deux saisons prometteuses dans son pays natal, qui a signé trois ans, et qui disputera cette année sa première campagne européenne.

Dans le secteur intérieur, pas de changement notoire. Le complet Luke Sikma reste le pilier de l’équipe, capable de faire briller ses coéquipiers comme de jouer à l’intérieur, toujours secondé des internationaux allemands Johannes Thiemann, Louis Olinde et Tim Schneider, tandis que le poste de pivot, occupé par Ben Lammers et Christ Koumadje, a été renforcé de le globetrotteur Yanni Wetzell, qui avait terminé le précédent exercice à Baskonia. Bref, une équipe très complète et triplée sur tous les postes.

L’Alba cherche une nouvelle maison

Malgré tout, le club court un danger sur le plan économique. Le bailleur de la Mercedes-Benz Arena, le groupe américain Anschutz, regrette que la salle – 14 500 places en configuration basket – ne soit pas pleine pour les matches de l’équipe fanion, et a invité l’Alba à trouver refuge ailleurs au cours des prochaines saisons. Cette décision ne menace pas la tenue du prochain exercice mais plutôt des suivants tandis que plusieurs projets sont à l’étude, et qu’une période de transition dans une enceinte bien moins lucrative n’est pas à exclure, pouvant freiner le développement du club.

Dernier détail qui n’en est pas un : l’Alba Berlin a vu son équipe féminine obtenir sa promotion en Bundesliga, et souhaite l’établir parmi les cadors européens dans un futur à moyen terme. De quoi permettre au basket allemand de poursuivre sa progression, après la belle médaille de bronze acquise par les garçons à l’EuroBasket, à domicile… dans une Mercedes-Benz Arena bien remplie !

Les résultats des cinq dernières saisons

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Gabriele Procida (Fortitudo Bologne, 2025), Yannick Wetzell (Baskonia, 2025)
Sous contrat : Maodo Lo (prolongation, 2023), Malte Delow (2025), Marcus Eriksson (2023), Jonas Mattisseck (2023+1), Tim Schneider (prolongation, 2025), Louis Olinde (2023), Christ Koumadje (2023), Johannes Thiemann (prolongation, 2025), Luke Sikma (2023), Ben Lammers (2023), Jaleen Smith (2025), Tamir Blatt (2024), Yovel Zoosman (2025), Israel Gonzalez (prolongation, 2025)
Départs : Oscar Da Silva (Barcelone), Ziga Samar (prêt, Hambourg), Kresimir Nikic (prêt, Medi Bayreuth)

Saison 2022-2023

Effectif

Meneurs : Maodo Lo, Jaleen Smith, Tamir Blatt
Arrières : Marcus Eriksson, Jonas Mattisseck, Malte Delow
Ailiers : Yovel Zoosman, Louis Olinde, Gabriele Procida
Ailiers–forts : Luke Sikma, Johannes Thiemann, Tim Schneider
Pivots : Ben Lammers, Yanni Wetzell, Christ Koumadje

Staff sportif

Coach : Israel Gonzalez
Assistants : Sebastian Trzcionka, Thomas Päch, Carlos Frade

Front office

Président : Dieter Hauert
Directeur général : Marco Baldi
Directeur sportif : Himar Ojeda

Finances

Budget 2021-22 : 11 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 3 millions d’euros (net) / environ 5,5 millions d’euros (brut)

Salle : Mercedes-Benz Arena (14 500 places)

Trois joueurs à suivre

Maodo Lo (1,92 m, 29 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 13,3 points à 47,2 % aux tirs (dont 44,4 % à 3-points et 83,5 % aux lancers), 3,7 passes décisives, 2,3 rebonds, 0,8 interception et 2,1 ballons perdus pour 12,6 d’évaluation en 24 minutes (33 matches)

Maodo Lo a découvert l’Euroleague sur la pointe des pieds à Bamberg, a grandi deux ans à Munich, puis explosé à Berlin. Il est la principale raison du bon en avant du club sur la scène européenne lors du dernier exercice, et il a encore prouvé sa valeur au championnat d’Europe (11,4 points à 45,1 % à 3-points, 2,4 passes décisives et seulement 0,7 ballon perdu pour 10,1 d’évaluation en 23 minutes). Malgré son âge déjà avancé – il fêtera son 30 anniversaire en décembre -, des franchises NBA se sont renseignées à son sujet dernièrement. « Maodo sera le prochain joueur allemand en NBA », a prédit le capitaine de la Mannschaft Dennis Schröder. Si tel est le cas, ce serait un retour aux US pour l’Allemand – né d’un père sénégalais et d’une mère allemande – qui a réalisé un cursus NCAA de quatre ans à l’université de Columbia dans l’Etat de New York avant de briller sur les parquets germaniques. Il entamera d’abord sa septième saison d’Euroleague, sa troisième dans la capitale.

Johannes Thiemann (2,06 m, 28 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 6,9 points à 46,9 % aux tirs (dont 30,8 % à 3-points), 3,5 rebonds, 1,7 passe, 0,6 interception et 1,4 balle perdue pour 7,6 d’évaluation en 19 minutes (23 matches)

Comme Maodo Lo, Johannes Thiemann s’est montré à son avantage à l’Euro (8,0 points, 3,3 rebonds, 1,0 interception en 22 minutes). L’intérieur allemand a fait danser Rudy Gobert lors du match d’ouverture, et s’est montré décisif à plusieurs reprises, notamment lors du quart de finale contre la Grèce. Son impact se mesure tout autant avec l’Alba, où il dispose d’un rôle majeur dans la rotation (7,0 points et 3,5 rebonds en 17 minutes sur les trois dernières saisons d’Euroleague). Sera-t-il en mesure de faire encore grandir son rôle cette saison, alors que le trentenaire Luke Sikma devrait logiquement voir son rendement commencer à baisser ?

Gabriele Procida (2,01 m, 20 ans)
Stats Italie 2021-22 : 7,0 points à 52,2 % aux tirs (dont 38,3 % à 3-points et 78,4 % aux lancers), 3,0 rebonds, 0,7 passe, 0,8 interception et 0,7 balle perdue pour 8,6 d’évaluation en 18 minutes (26 matches)

Comme Simone Fontecchio avant lui, Gabriele Procida a choisi l’Alba pour percer sur la scène européenne. Fraichement drafté en 36e position cet été – ses droits appartiennent à Detroit -, il ne faisait pas de doute que l’Italien ne serait pas encore prêt pour la NBA, n’ayant encore pas disputé le moindre match en coupe d’Europe en carrière. À tout juste 20 ans, il ne reste pas moins l’un des plus grands prospects européens de la génération 2002. Cet arrière-ailier, déjà international, a déjà un excellent shoot, qu’il est capable de se créer seul grâce à ses qualités athlétiques indéniables, et des qualités défensives mais doit élargir sa palette collective. Son rôle devrait grandir au fil de la saison et des années, lui qui est sous contrat jusqu’en 2025, mais beaucoup yeux scruteront sûrement son développement. Gabriele Procida a le potentiel pour devenir une star en Europe, mais saura-t-il le montrer dès sa première saison en C1 ?

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Bayern Munich

Lors de la saison 2020-21, on aurait pu parler d’exploit quand le Bayern Munich s’est qualifié pour les playoffs – une première pour une formation germanique – et fut à deux doigts de rejoindre le Final Four en s’inclinant au bout du suspens face à l’Olimpia Milan. Mais la saison dernière, l’équipe bavaroise a confirmé les attentes et réédité la performance, s’offrant le luxe de faire douter Barcelone, leader de la saison régulière, là encore lors du match décisif des quarts de finale. Seulement, le plus gros budget du championnat allemand y a laissé des plumes, et ces deux années riches en expérience européenne se sont aussi conclues par des défaites en finale de Bundesliga, contre l’Alba Berlin.

C’est en apprenant tant sur sa réussite européenne que son échec national que le Bayern a oeuvré cet été afin de construire un roster tout aussi profond. Contrairement à la précédente intersaison, une ossature quasi-identique a été préservée avec cinq arrivées pour autant de départs (hors pigistes). Elle a principalement remplacé DeShaun Thomas par Elias Harris, Leon Radosevic par Freddie Gillespie, Darrun Hilliard par Cassius Winston ou encore Nihad Dedovic par Isaac Bonga. Difficile de conclure à une amélioration ou une détérioration de l’effectif, même s’il faut reconnaître un rajeunissement général. Il faut rappeler que l’équipe allemande a réussi à convaincre en début d’année Vladimir Lucic, convoité par les principales écuries européennes, de prolonger sur un bail longue durée. Une première étape majeure dans le développement…

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Photo : Vladimir Lucic (Euroleague)