Dotés des deux plus gros budgets jamais constitués pour des clubs de l’Hexagone, Monaco et l’ASVEL ont bâti deux effectifs redoutables. La Roca Team vise le Final Four, ou a minima le top 8, et Lyon-Villeurbanne ose pour la première fois parler de playoffs… un objectif à réévaluer après la mi-saison. Doit-on être optimistes quant aux chances des deux représentants français en Euroleague ?
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Monaco
« Avec une telle équipe, c’est peut-être l’opportunité d’une vie ». Prolongé de trois saisons sur le banc monégasque, Sasa Obradovic s’est montré particulièrement ambitieux lors de la conférence de presse de rentrée. « On doit faire au moins aussi bien que lors du dernier exercice. À nous de gravir une marche de plus en Euroleague et, surtout, d’écrire l’histoire du club en allant chercher un titre de champion de France », a ajouté le technicien serbe.
Si la Roca Team, trois fois finaliste sur les quatre dernières saisons allant à leur terme, rêve d’enfin soulever son premier trophée de champion de France, elle n’en oublie pas pour autant ses ambitions européennes. L’AS Monaco fut seulement à quelques minutes de faire tomber l’Olympiakos, deuxième de la dernière saison régulière, et de disputer le Final Four. Pas mal pour un club qui s’est qualifié aux playoffs de l’Euroleague dès sa première campagne, une première, ce qui a dans le même temps validé une nouvelle participation.
Un recrutement de cador
L’an dernier, le club de la Principauté avait tout changé à l’intersaison, bouclé son recrutement dans les dernières semaines de l’été, et complété en cours de route par Dwayne Bacon. Cette fois, avec son budget XXL de 20,7 millions d’euros – le plus gros de l’histoire du championnat de France -, l’AS Monaco s’est permis de conserver ses cadres (James, Diallo, Hall, Ouattara et Motiejunas) et a privilégié la qualité à la quantité. Ainsi, on compte « seulement » 12 joueurs sous contrat sur la ligne de départ, mais que de talents !
Le club princier s’est certes séparé de neuf joueurs, dont Dwayne Bacon, Paris Lee, Will Thomas ou son capitaine Léo Westermann, mais il donne l’impression de s’être renforcé. Les nouveaux arrivants sont quatre cadors européens (Elie Okobo, Adrien Moerman, Jordan Loyd et John Brown), un qui aspire à le devenir (Jaron Blossomgame) et deux jeunes internationaux français à fort potentiel (Matthew Strazel et Yoan Makoundou). Qui plus est, tous avec un contrat pluriannuel (une option pour certains). Soit une nouvelle stratégie de moyen terme que l’on n’avait jamais vu sur le Rocher.
Le meilleur trio d’arrières d’Europe ?
On note l’excellence de la ligne arrière avec la compilation de Mike James, le leader charismatique du groupe, Elie Okobo, MVP des dernières finales de Betclic Elite, et Jordan Loyd, champion NBA 2019 et ancien disciple de Sasa Obradovic à l’Etoile Rouge. Rares sont les équipes en Europe à afficher un tel trio, d’autant qu’il faut aussi souligner qu’il y a du talent à chaque ligne.
Et le plus gros chantier de l’été ne concernait même pas l’effectif, puisque le gouvernement monégasque a entrepris, dès la fin du mois de juin, de gigantesques travaux de réaménagement de la salle Gaston-Médecin, dont la capacité a été portée à 4 472 places, ce qui correspond un peu mieux au cahier des charges de l’Euroleague (5 000 places).
Un pas de plus vers l’ascension de l’équipe de la Principauté, qui rêve désormais au travers de son nouveau patron, le millionnaire Aleksej Fedoricsev, de devenir un membre permanent de l’organisation. Un dossier qui pourrait être accéléré par Fedcom, actionnaire majoritaire du club (46,4 %) et partenaire majeur de l’Euroleague, qui a racheté… les droits TV de l’Euroleague pour les quatre prochaines années. Un joli coup de boost ?
Les résultats des cinq dernières saisons
Saison | Coupe d’Europe | Bilan / Rang | Playoffs | Top scoreur | Championnat local |
2017-18 | BCL | 17-3 | Finale | Elmedin Kikanovic (15,1) | Finaliste |
2018-19 | Eurocup | 9-7 | Top 16 | Elmedin Kikanovic (14,9) | Finaliste |
2019-20 | Eurocup | 10-6 | (Covid-19) | J.J. O’Brien (12,8) | (Covid-19) |
2020-21 | Eurocup | 17-6 | Champion | Rob Gray (18,2) | Demi-finaliste |
2021-22 | Euroleague | 15-13 / 7e | Quarts de finale | Mike James (16,4) | Finaliste |
Les changements de l’intersaison
Arrivées : Élie Okobo (ASVEL, 2024), Jordan Loyd (Zenit/Russie, 2024), John Brown (UNICS Kazan/Russie, 2024), Jaron Blossomgame (Ulm/Allemagne, 2023+1), Adrien Moerman (Anadolu Efes/Turquie, 2023+1), Matthew Strazel (ASVEL, 2025), Yoan Makoundou (Cholet, 2026)
Sous contrat : Mike James (prolongation, 2025), Donta Hall (prolongation, 2025), Alpha Diallo (prolongation, 2025), Yakuba Ouattara (prolongation, 2023), Sasa Obradovic (coach, prolongation, 2025), Donatas Motiejunas (prolongation, 2023)
Départs : Jerry Boutsiele (Bahcesehir/Turquie), Rob Gray (Tofas Bursa/Turquie), Danilo Andjusic (Partizan Belgrade/Serbie), Paris Lee (Panathinaïkos/Grèce), Will Thomas (Malaga/Espagne), Brock Motum (Levanga Hokkaido/Japon), Ibrahima Fall Faye (Boulogne-Levallois), Léo Westermann (Obradoiro/Espagne), Armel Traoré (Boulogne-Levallois), Dwayne Bacon (Los Angeles Lakers), Rudy Demahis-Ballou (libre)
Saison 2022-23
Effectif
Meneurs : Mike James (1,85 m, 32 ans), Matthew Strazel (1,82 m, 20 ans)
Arrières : Jordan Loyd (1,93 m, 29 ans), Elie Okobo (1,91 m, 24 ans), Yakuba Ouattara (1,92 m, 30 ans)
Ailiers : Alpha Diallo (2,01 m, 25 ans), Jaron Blossomgame (1,98 m, 28 ans)
Ailier-forts : John Brown (2,03 m, 30 ans), Adrien Moerman (2,02 m, 34 ans), Yoan Makoundou (2,07 m, 22 ans)
Pivots : Donatas Motiejunas (2,13 m, 31 ans), Donta Hall (2,08 m, 25 ans)
Staff sportif
Coach : Sasa Obradovic (53 ans)
Assistants : Milenko Bogicevic (45 ans), Manuchar Markoishvili (35 ans), Mirko Ocokoljic, Sergiy Gladyr (33 ans)
Préparateur physique : Diego Goncalves et Dimitri Degrigny
Front office
Président : Aleksej Fedoricsev (67 ans)
Vice-président : Sergei Dyadechko (48 ans)
Directeur exécutif : Oleksiy Yefimov (35 ans)
Finances
Budget 2022-23 : 20,7 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2022-23 : 10,8 millions d’euros (brut)
Budget 2021-22 : 14,1 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 6,7 millions d’euros (brut)
Salle : Gaston-Médecin (capacité portée à 4 472 places)
Dix joueurs à suivre
Mike James
Né le 18 août 1990 (32 ans) – 1,85 m – poste 1 – Américain
Stats Euroleague : 16,4 points à 41 % aux tirs (dont 31 % à trois-points), 5,8 passes, 3,2 rebonds, 1,2 interception pour 15,6 d’évaluation en 31 minutes (38 matches)
Mike James est LA superstar du championnat de France, et l’une des têtes d’affiche de l’Euroleague. Le fantasque américain, connu aussi bien pour son incroyable talent de basketteur – tant de scoreur que de leadership et parfois d’altruisme – que ses frasques hors des parquets, fut la saison dernière le plus gros salaire de l’histoire du championnat de France (1,2 million d’euros). Il devrait faire tomber une nouvelle fois ce record (autour des 2 millions de dollars), lui qui a prolongé jusqu’en 2024. Passé par dix clubs européens (dont Moscou, Milan, Panathinaïkos et Vitoria) et trois franchises NBA (Suns, Pelicans, Nets), le natif de Portland s’apprête – s’il va au bout de son contrat – à rester trois ans au même endroit, ce qui ne lui était jamais arrivé. C’est qu’il doit se sentir bien, sur son Rocher. Meilleur marqueur de l’Euroleague en 2018-19. Dans le cinq majeur de la compétition en 2021-22. Beaucoup le citaient comme le MVP officieux de l’Euroleague la saison dernière, mais Nikola Mirotic lui a été préféré.
Élie Okobo
Né le 23 novembre 1997 (24 ans) – 1,88 m – poste 2-1 – Français
Stats Euroleague : 14,5 points à 46 % aux tirs (dont 37 % à trois-points), 3,9 passes, 2,8 rebonds, 0,7 interception pour 12,2 d’évaluation en 28 minutes (27 matches)
Son retour en France après trois saisons passées aux États-Unis entre la NBA (Phoenix Suns) et la G-League (Northern Arizona Suns et Long Island Nets) l’a propulsé au rang de star du basket français. Elie Okobo a connu une année magique avec l’ASVEL, étant un temps meilleur marqueur de l’Euroleague, et enlevant le titre de champion… face à Monaco, après avoir envoyé le match 5 décisif en prolongation, décrochant au passage le trophée de MVP des finales. Une saison qui lui a ouvert en grand les portes de l’équipe de France, avec laquelle il a déroché sa première médaille internationale à l’EuroBasket (argent). Le meneur-arrière, formé à l’Elan Béarnais et 31e choix de la Draft 2018, s’est aussi engagé pour deux saisons avec la Roca Team, comme Mike James, avec lequel il devra partager la balle. Et on sait que l’international français en raffole, lui qui vit sur ses qualités de pénétration et de scoring. Ses problèmes de cheville sont derrière lui.
Jordan Loyd
Né le 27 juillet 1993 (29 ans) – 1,93 m – poste 2-1 – Américain
Stats Euroleague : 13,2 points à 44% aux tirs (dont 35 % à trois-points), 4 rebonds, 3,9 passes, 1 interception pour 13,5 d’évaluation en 27 minutes (23 matches)
Courtisé par quelques uns des plus grands clubs européens, Jordan Loyd a choisi Monaco pour deux saisons (lui aussi). L’arrière arrive en provenance du Zenit Saint-Pétersbourg, où il a décroché le titre de champion de VTB League face au grand rival du CSKA Moscou. Aussi passé par Valence et l’Etoile Rouge (sous la houlette d’un certain Sasa Obradovic), il est devenu au fil des saisons une référence en Europe. C’est aussi un champion NBA, oui, car le natif d’Atlanta, non drafté en 2016, a tout de même joué 11 matches pour les Toronto Raptors lors de l’exercice 2018-19. Aussi réputé pour ses capacités de scoreur, il devra cohabiter avec les autres leaders de la ligne arrière. Diplômé en durabilité environnementale à l’université d’Indianapolis.
https://www.youtube.com/watch?v=h84lP4yigoU
Alpha Diallo
Né le 29 juin 1997 (25 ans) – 2,01 m – poste 3-4 – Américano-Guinéen (Cotonou)
Stats Euroleague : 9,6 points à 49 % aux tirs (dont 38 % à trois-points), 4,8 rebonds, 1,7 passe, 1,4 interception pour 12,1 d’évaluation en 25 minutes (34 matches)
La révélation de la saison dernière. Arrivé sans grande référence l’été dernier – un cursus de quatre saisons à la fac de Providence et une saison dans le championnat grec où il a tout de même atteint la finale avec Lavrio -, Alpha Diallo a explosé sur le Rocher. Sasa Obradovic a fait de lui son homme à tout faire. Défenseur invétéré, ses qualités athlétiques et en transition se sont révélées précieuses en Euroleague. L’ailier américano-guinéen, au précieux passeport Cotonou, qui gagnait 4 000 dollars mensuels à son arrivée en Europe, va toucher plus de 100 fois ce montant cette saison, et les deux suivantes aussi, car il a prolongé jusqu’en 2025. Par ailleurs médaillé de bronze aux Jeux panaméricains de 2019 avec Team USA.
Jaron Blossomgame
Né le 16 septembre 1993 (29 ans) – 1,99 m – poste 4-3 – Américain
Stats Eurocup : 16,3 points à 50 % aux tirs (dont 41 % à trois-points), 7,6 rebonds, 1,3 passe, 0,9 interception pour 19 d’évaluation en 33 minutes (19 matches)
Après toute une carrière aux Etats-Unis, quatre ans à l’université de Clemson, puis quatre en G-League – exceptés 27 matches NBA avec Cleveland en 2018-19, Jaron Blossomgame a finalement traversé l’Atlantique à l’été 2020. Bien lui en a pris. Le 59e choix de la draft 2017 a dominé d’abord le championnat iraélien (avec Ironi Nahariya) puis le championnat allemand (avec Ulm). Surtout, Le natif d’Atlanta – comme Jordan Loyd – s’est montré particulièrement solide en Eurocup où il fut élu dans le cinq majeur de la compétition. Très athlétique, rapide sur transition, et adroit au shoot, il fut choisi pour sa polyvalence sur les postes 3 et 4, en digne successeur de Dwayne Bacon. S’est engagé pour une saison plus une en option. A côtoyé Gabe DeVoe (Fos), Donte Grantham (Nancy) et Marcquise Reed (ex-Gravelines) à Clemson.
Adrien Moerman
Né le 7 août 1988 (34 ans) – 2,02 m – poste 4 – Français
Stats Euroleague : 9,9 points à 46 % aux tirs (dont 40 % à trois-points), 7,3 rebonds, 1,3 passe, 0,3 contre pour 13,2 d’évaluation en 28 minutes (16 matches)
Peut-être le meilleur joueur à n’avoir jamais porté le maillot de l’équipe de France en compétition internationale, même s’il a disputé le TQO en 2016 et qu’il affiche 12 sélections au compteur chez les Bleus. Adrien Moerman est une référence européenne, notamment double champion d’Euroleague en titre avec l’Anadolu Efes avec un rôle majeur, raison pour laquelle la Roca Team lui a notamment confié le capitanat. L’ancien MVP de Pro A (en 2015) dispose aussi d’un immense palmarès dans l’Hexagone avec à son actif trois titres de champion de France (un avec Roanne et deux avec Limoges), et des passages à Nanterre, Orléans et Nancy. Passé par Barcelone et Bilbao en Espagne, et aussi Banvit et Darussafaka en Turquie. Un ailier-fort expérimenté, un leader de vestiaire, avec une âme de guerrier sur le terrain. A signé pour une saison, plus une en option avec Monaco.
John Brown III
Né le 28 janvier 1992 (30 ans) – 2,03 m – poste 4-5 – Américain
Stats Euroleague : 10,3 points à 48 % aux tirs (dont 13 % à trois-points), 4,8 rebonds, 1,2 passe, 2,8 interceptions pour 12,5 d’évaluation en 31 minutes (25 matches)
Un défenseur-energizer comme l’Europe n’en a rarement vu. Il n’a qu’une seule saison d’Euroleague au compteur, avec l’UNICS Kazan en 2021-22, et détient pourtant le record du nombre d’interceptions sur une saison régulière (66). Total qu’il aurait pu porter bien plus haut sans une exclusion des clubs russes à 9 matches de la fin. Rendez-vous compte, il n’a jamais passé une seule saison à moins d’une interception par match ! Son impact ne se limite pas qu’à son apport défensif : il peut aussi scorer, surtout à l’intérieur, et prendre des rebonds grâce à son explosivité et sa détente. Après un cursus de quatre ans à High Point, John Brown III a passé l’essentiel de sa carrière en Italie, d’abord deux ans en D2 puis deux ans en D1 à Brindisi. Il arrive en provenance de Brescia, où il a terminé la précédente saison (7,3 points en 24 minutes sur 3 matches) de par la situation causée par la guerre en Ukraine. A fait face à Monaco en finale de l’Eurocup 2021 avec Kazan. A grandi dans une extrême pauvreté à Jacksonville, et a joué le rôle de père auprès de son petit frère. Sous contrat jusqu’en 2024.
Donta Hall
Né le 7 août 1997 (25 ans) – 2,08 m – poste 5-4 – Américain
Stats Euroleague : 8,4 points à 77 % aux tirs, 5,1 rebonds, 0,3 passe, 1,1 contre pour 13,3 d’évaluation en 19 minutes (35 matches)
Arrivé sur le Rocher l’été dernier sans référence extraordinaire, si ce n’est 22 bribes de matches NBA entre 2019 et 2021, Donta Hall a prouvé à quel point c’est un formidable athlète et un incroyable finisseur en réalisant un exercice de haut vol. Ses pourcentages exceptionnels appuient cette réputation. Malgré sa non-sélection pour les finales de Betclic Elite (réglementation JFL), et malgré de nombreuses sollicitations cet été, y compris outre Atlantique, « Donta Air » a privilégié une prolongation de trois saisons en Principauté. Le natif de Luverne fut formé dans son état natal, en Alabama, jusqu’à sa sortie d’université en 2019, année où il n’a pas été sélectionné à la Draft. Son père est décédé d’une crise cardiaque lors de l’un de ses matchs universitaires. Associé à Yoan Makoundou ou John Brown, Donta Hall pourrait faire de Monaco une sorte de « Lob City » à l’européenne.
ASVEL
L’appétit vient en mangeant. Après trois titres consécutifs de champion de France, l’ASVEL n’était pas censée construire une équipe aussi compétitive avant la sortie de terre de la future LDLC Arena, prévue pour fin 2023. Mais la rivalité monégasque combinée à l’arrivée d’un nouveau sponsor de poids, Smart Good Things, a boosté ses finances et stimulé ses ambitions. Sur la scène française, en espérant réaliser un quadruplé que seul Mulhouse a réussi entre 1928 et 1931, et sur la scène européenne, en ayant l’ambition de se rapprocher un peu plus des playoffs, et même peut-être de les atteindre, objectif à réévaluer en février prochain.
Cet été, le club a perdu neuf joueurs dont plusieurs cadres, et la plupart contre son gré. À l’image de la magnifique traction arrière Chris Jones – Elie Okobo, du précieux William Howard, et surtout de l’étoile montante Victor Wembanyama, qui était censée être propulsée depuis Villeurbanne vers le premier choix de la Draft NBA 2023, et qui a finalement rejoint Boulogne-Levallois.
Mais l’équipe du président Parker a compensé, quelques heures seulement après ces départs importants, avec les signatures de cadors. Dont la légende du basket européen, Nando De Colo, et l’expérimenté Joffrey Lauvergne. « Ces signatures sont dans la continuité de notre projet, amener l’ASVEL le plus haut possible en Europe en mettant le basket français en avant », prévient TP, qui a rappelé dernièrement que l’objectif à – moyen ou long – terme était d’être en mesure de « remporter l’Euroleague ».
La moitié des champions d’Europe 2013 réunis
Seront ainsi alignés cette saison quatre champions d’Europe 2013 (De Colo, Lauvergne, mais aussi Diot et Kahudi, restés au club, en plus des dirigeants Parker et Batum). Plus deux des joueurs les plus expérimentés du championnat, David Lighty et Paul Lacombe. Sans oublier le géant Youssoupha Fall, resté fidèle au poste, qui avait convaincu en deuxième partie de saison dernière, et le jeune prospect Zaccharie Risacher.
Parmi les recrues, des confirmations sont attendues avec le meneur Parker Jackson-Cartwright, MVP de Pro B en 2021 avec Saint-Quentin, le musculeux deuxième meilleur marqueur belge de l’Euro, Retin Obasohan, mais aussi le retour de l’enfant du club Amine Noua, après une belle fin de saison à la SIG. Et quelques paris avec l’athlétique Yves Pons, qui rebondit en Europe après avoir découvert la NBA, le scoreur américano-polonais Jonah Mathews, ou l’ailier américano-suisse Anthony Polite, tout droit sorti de NCAA.
Un mélange d’expérience et de potentiel, avec une profondeur de banc très intéressante et du talent sur toutes les lignes. D’autant plus qu’un dernier poste 4-5 arrivera peut-être en cours de route pour densifier la raquette. « La saison dernière, nous nous reposions beaucoup sur deux ou trois arrières et, cette saison, c’est plus collectif », a prévenu David Lighty dans les colonnes du Progrès.
Une dernière saison sans l’Arena
Amputé de son associé Fred Fauthoux parti à Bourg, T.J. Parker se retrouve seul aux commandes, lui qui a été prolongé jusqu’en 2026. Tandis qu’en coulisses, l’organigramme a été modifié pour promouvoir trois nouveaux DG adjoints, dont le directeur sportif Michel Veyronnet. Condamnée récemment à verser 480 000 euros à Zvezdan Mitrovic pour licenciement abusif, l’ASVEL devrait tout de même avoir les finances solides à l’avenir. Elle attend la sortie de son Arena, dont le premier siège a été posé, pour franchir une dernière étape dans sa structuration étoile.
Malgré toutes ces espérances, le nouveau chef de bord, Nando De Colo, tempère. « Avant de parler de Final Four en Euroleague, il y a des playoffs à aller chercher, sachant que le club n’y a jamais participé. D’abord, ce sera donc le top 8, et le championnat. Pour cela, il va falloir bosser, parce que nous avons beaucoup de nouveaux joueurs avec très peu d’expérience européenne. Je suis un compétiteur, là pour gagner des titres, mais on ne peut pas se dire du jour au lendemain que l’objectif principal est d’aller au Final Four parce qu’il y a une nouvelle Arena qui sort de terre. »
Les résultats des cinq dernières saisons
Saison | Coupe d’Europe | Bilan / Rang | Playoffs | Top scoreur | Championnat local |
2017-18 | Eurocup | 10-6 | Top 16 | John Roberson (15,8) | Quart de finaliste |
2018-19 | Eurocup | 13-6 | Quarts de finale | Amine Noua (10,8) | Champion |
2019-20 | Euroleague | 10-18 / 15e | (Covid-19) | David Lighty (9,8) | (Annulée) |
2020-21 | Euroleague | 13-21 / 14e | – | Norris Cole (13,7) | Champion |
2021-22 | Euroleague | 8-20 / 14e | – | Elie Okobo (14,5) | Champion |
Les changements de l’intersaison
Arrivées : Nando De Colo (Fenerbahçe/Turquie, 2024), Amine Noua (Strasbourg, 2024), Retin Obasohan (Hapoel Jerusalem/Israël, 2023), Parker Jackson-Cartwright (Bonn/Allemagne, 2023), Jonah Mathews (Wloclawek/Pologne, 2023), Anthony Polite (Florida State/NCAA, 2024), Yves Pons (Memphis Grizzlies/NBA, 2024), Joffrey Lauvergne (Kaunas/Lituanie, 2025)
Sous contrat : David Lighty (2026), Antoine Diot (2024), Paul Lacombe (2024), Youssoupha Fall (prolongation, 2024), Charles Kahudi (prolongation, 2023), Zaccharie Risacher (stagiaire), T.J. Parker (coach, prolongation, 2026)
Départs : Chris Jones (Valence/Espagne), Raymar Morgan (Galatasaray/Turquie), Victor Wembanyama (Boulogne-Levallois), Dylan Osetkowski (Malaga/Espagne), Élie Okobo (Monaco), William Howard (Badalone/Espagne), Matthew Strazel (Monaco), Marcos Knight (Samara/Russie), Kostas Antetokounmpo (libre), James Gist (libre), Kymany Houinsou (retour de prêt > Washington State/NCAA), Killian Malwaya (espoir > Paris), Freddy Fauthoux (coach associé, Bourg)
Saison 2022-23
Effectif
Meneurs : Nando De Colo (1,96 m, 35 ans), Parker Jackson-Cartwright (1,80 m, 27 ans), Antoine Diot (1,92 m, 33 ans)
Arrières : Jonah Mathews (1,91 m, 24 ans), Retin Obasohan (1,88 m, 29 ans), Paul Lacombe (1,95 m, 32 ans)
Ailiers : David Lighty (1,98 m, 34 ans), Anthony Polite (1,98 m, 25 ans), Zaccharie Risacher (2,03 m, 17 ans)
Ailier-forts : Yves Pons (1,98 m, 23 ans), Amine Noua (2,02 m, 25 ans), Charles Kahudi (1,99 m, 36 ans)
Pivots : Joffrey Lauvergne (2,10 m, 30 ans), Youssoupha Fall (2,21 m, 27 ans)
Staff sportif
Coach : T.J. Parker (38 ans)
Assistants : Bryan George (34 ans), Morgan Belnou (32 ans), Joseph Gomis (44 ans), Pierric Poupet (38 ans)
Préparateur physique : Manuel Lacroix (39 ans)
Front office
Président : Tony Parker (40 ans)
Directeur des opérations basket : Nicolas Batum (33 ans)
Président délégué : Gaëtan Muller (39 ans)
Directeur général adjoint – sportif : Michel Veyronnet (65 ans)
Directeur général adjoint – commercial : Stéphane Morot-Sir
Directeur général adjoint – administratif/finances : Adrien Tallec (43 ans)
Finances
Budget 2022-23 : 15,8 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2022-23 : 4,2 millions d’euros (brut)
Budget 2021-22 : 15,1 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 4,0 millions d’euros (brut)
Salle : Astroballe (5 560 places)
Dix joueurs à suivre
Parker Jackson-Cartwright
Né le 12 juillet 1995 (27 ans) – 1,80 m – poste 1 – Américain
Stats Allemagne : 19,3 points à 45,2 % aux tirs (dont 30,2 % à 3-points et 77,2 % aux lancers), 7,4 passes décisives, 3,4 rebonds et 2,0 interceptions pour 19,6 d’évaluation en 30 minutes (29 matches)
MVP lors de ses trois dernières saisons, en Angleterre, en Pro B (à Saint-Quentin) et en Allemagne, Parker Jackson-Cartwright n’en finit plus de progresser. Pas spécialement réputé comme scoreur à l’université d’Arizona – où il a joué avec DeAndre Ayton ou encore Lauri Markkanen – dont il est sorti en 2018, le meneur américain débarque de Bonn, club avec lequel il a atteint la demi-finale des playoffs de Bundesliga (sorti par le Bayern) et scoré plus de 19 points et 7 passes de moyenne en moins de 30 minutes. De quoi lui ouvrir les portes de l’Euroleague et espérer remplacer numériquement l’excellent Chris Jones. Doté d’une vraie identité de jeu basée sur l’attaque – vitesse et altruisme – un fort QI basket. A grandi en regardant jouer Tony Parker aux Spurs, ce qui a fait pencher la balance en la faveur du club français. Connait très bien son futur coéquipier Jonah Mathews, lui aussi Californien, depuis tout petit. Dreadlocks teintes en roses aux couleurs de son ancien club de Bonn en Allemagne.
Nando De Colo
Né le 23 juin 1987 (35 ans) – 1,96 m – poste 1-2 – FrançaisStats Euroleague : 11,9 points à 47,8 % aux tirs (dont 31,6 % à 3-points et 87,1 % aux lancers), 3,8 passes décisives, 2,2 rebonds et 1,3 interception pour 16,5 d’évaluation en 23 minutes (21 matches)
C’est une légende du basket européen qui débarque, pour deux ans, à l’ASVEL. Séduit par le projet villeurbannais, de l’Arena au sportif, Nando De Colo a fait le choix de revenir en France, lui qui en était parti à l’été 2009 après trois saisons pro à Cholet, dont une en tant que MVP français de Pro A en 2008. Passé ensuite par Valence, San Antonio et Toronto en NBA, le CSKA Moscou et Fenerbahçe, il a un palmarès long comme le bras : double vainqueur de l’Euroleague (dont un titre de MVP de la saison et du Final Four en 2016), quintuple vainqueur de VTB League, champion sortant de Turquie… mais aussi champion d’Europe 2013 (avec Lauvergne, Kahudi, Diot, Parker et Batum), vice-champion olympique en 2021, vice-champion d’Europe en 2011, médaillé de bronze au mondial 2019 et à l’EuroBasket 2015. Et 185 sélections au compteur. Rien que ça. Il a fait l’impasse sur l’Euro… pour mieux revenir en 2023, lui qui espère terminer sa carrière internationale aux Jeux de Paris. Toujours aussi ambitieux, le meilleur joueur à l’évaluation dans l’histoire de l’Euroleague ne veut pas brûler les étapes : il parle d’abord de viser les playoffs avant d’espérer un jour disputer le Final Four. Et aussi décrocher un titre de champion de France.
Retin Obasohan
Né le 6 juillet 1993 (29 ans) – 1,88 m – poste 2-1 – Belge (Bosman)
Stats BCL : 14,7 points à 36,0 % aux tirs (dont 19,0 % à 3-points), 5,3 passes, 3,2 rebonds et 1,4 interception pour 11,2 d’évaluation en 32 minutes (9 matches)
Le grand public l’a sans doute découvert cet été en préparation contre l’équipe de France ou bien à l’Euro, où il a brillé avec la Belgique (12,8 points à 46,3 %, 3,3 rebonds pour 10,8 d’évaluation en 30 minutes), qui a battu l’Espagne en phase de poule et a échoué en 8e contre la Slovénie. De son aveu, Retin Obasohan a attendu « très longtemps » d’obtenir un contrat en Euroleague. Formé à l’université d’Alabama, il a connu l’Italie (Avelino), l’Allemagne (Oettinger et Bamberg), la G-League, la République Tchèque (Nymburk) Israël (Hapoël Jerusalem). Un gros volume, une grosse activité, qui a permis au combo guard d’être, ces deux dernières saisons, le leader offensif de son équipe. Elu dans le cinq majeur du dernier championnat israélien. Lui aussi une grosse marge de progression. Dernier arrivé de l’intersaison, le 14 septembre.
Jonah Mathews
Né le 10 février 1998 (24 ans) – 1,91 m – poste 2 – Américano-Polonais (Bosman)
Stats Pologne : 19,0 points à 48,8 % aux tirs (dont 36,2 % à 3-points et 81,7 % aux lancers), 3,9 passes décisives, 3,7 rebonds et 1,4 interception pour 17,6 d’évaluation en 30 minutes (30 matches)
Un gros talent offensif qui a tapé dans l’oeil du directeur sportif Michel Veyronnet. Après une année convaincante en Pologne, cet arrière solide et athlétique s’est montré impressionnant pour sa première expérience en Europe (21,8 points de moyenne en Suède), ce qu’il a confirmé la saison dernière avec Wloclawek, en terminant parmi les meilleurs marqueurs de Pologne. Elu dans le meilleur cinq du championnat et vainqueur de l’ENBL (European North Basketball League), l’ancien des USC Trojans en NCAA – qui a notamment joué avec les NBAers DeAnthony Melton et Kevin Porter – dispose d’un précieux passeport polonais. Un scoreur dans l’âme, avec un tir plutôt fiable longue distance, et de longs bras. Connait très bien son futur coéquipier Parker Jackson-Cartwright, lui aussi Californien, depuis tout petit.
Paul Lacombe
Né le 12 juin 1990 (32 ans) – 1,93 m – poste 2-3 – Français
Stats Euroleague : 5,5 points à 50,0 % aux tirs (dont 32,0 % à 3-points), 2,2 rebonds, 1,3 passe et 0,7 interception pour 6,6 d’évaluation en 15 minutes (25 matches)
Avec 450 matches au compteur en Elite, il est le joueur le plus expérimenté en activité de première division française. Parti de 2013 à 2020 (quatre saisons à Strasbourg et trois à Monaco), Paul Lacombe avait atteint six fois de suite la finale de Betclic Elite. Depuis deux ans, l’enfant du club a brisé la malédiction des finales perdues dans un rôle principalement de mentor, lui qui lors de sa première saison sous les ordres de T.J. Parker, avait mis quelques mois avant de retrouver de sa superbe. Sa deuxième saison en Euroleague fut aussi de bien meilleure facture. Sa science du jeu, son intensité, ses coupes dans le dos en font l’un des tous meilleurs joueurs d’Europe sans ballon. Comme De Colo, Diot ou Lauvergne, le médaillé de bronze au Mondial 2019 apportera son expérience aux plus jeunes. L’international français (32 sélections) est encore sous contrat jusqu’en 2024.
David Lighty
Né le 27 mai 1988 (34 ans) – 1,98 m – poste 3-4-2 – Américain
Stats Euroleague : 10,1 points à 54,7 % aux tirs (dont 58,3 % à 3-points), 2,7 rebonds, 1,3 passe et 0,5 interception pour 9,5 d’évaluation en 25 minutes (11 matches)
Victime d’une grave blessure à la main droite il y a un an lors de la présaison puis d’une rechute à son retour, David Lighty a vécu une saison difficile sur le plan mental, lui qui n’avait jamais été blessé pendant 12 ans. Durant son absence, l’ASVEL a pu mesurer l’immense impact de son ailier, qui fait l’unanimité. A 34 ans, le natif de Cleveland est désormais quintuple champion de France, avec Nanterre en 2013 puis l’ASVEL en 2016, 2019, 2021 (MVP des finales) et 2022 ! Un authentique exploit de régularité au plus haut niveau, dû à son leadership, son sens du collectif, sa polyvalence… et ce qu’on ne voit pas sur les stats : sa défense. Un indispensable, d’autant que le départ de William Howard libère encore davantage de minutes sur le poste 3. Chouchou de l’Astroballe. Sous contrat… jusqu’en 2026 !
Amine Noua
Né le 7 février 1997 (25 ans) – 2,02 m – poste 4-3 – Français
Stats Eurocup : 6,0 points à 41,3 % aux tirs (dont 27,3 % à 3-points), 2,7 rebonds, 0,6 passe, 0,6 contre et 0,2 interception pour 5,2 d’évaluation en 19 minutes (13 matches)
« Comme s’il n’était jamais parti ». Comme Paul Lacombe, Amine Noua est né sur les bords du Rhône (à Lyon pour être précis), a été formé à l’ASVEL et a fini par y revenir. Après six saisons dans son club formateur, deux sélections All-Star (2018 et 2019) et trois titres de champions de France à la clé (2016, 2019 et 2021), l’international français avait tenté l’aventure à l’étranger l’été dernier, à Andorre, et ça ne lui a pas franchement réussi. Placardisé dans une équipe qui a longtemps peiné à obtenir des résultats (rétrogradée en fin de saison malgré une belle campagne d’Eurocup), il a fait son retour en France au printemps dernier à Strasbourg, où il a retrouvé des couleurs, réalisant une très belle campagne de playoffs (15,7 points en 28 minutes de moyenne sur 3 matches) où la SIG est passée tout proche d’éliminer Monaco, futur finaliste. Lassi Tuovi l’a expérimenté avec succès au poste 3. L’ASVEL lui a fait les yeux doux, et l’international français (9 sélections, dont la fenêtre de novembre dernier) n’a pas hésité à revenir, pour deux saisons, au détriment d’une offre de prolongation en Alsace. Jeune papa. A un « profond respect » pour T.J. Parker. Et vise de son aveu les JO de Paris 2024.
Yves Pons
Né le 7 mai 1999 (23 ans) – 1,98 m – poste 4 – Franco-Haïtien
Stats G-League : 9,2 points à 48,6 % aux tirs (dont 38,7 % à 3-points), 4,9 rebonds, 1,1 passe, 0,9 contre et 0,3 interception pour 11,8 d’évaluation en 25 minutes (9 matches)
Comme Guerschon Yabusele ou Elie Okobo avant lui, il voit son arrivée à l’ASVEL comme un tremplin pour repartir soit en NBA, son objectif prioritaire, soit dans un autre club d’Euroleague. Yves Pons a deux ans pour y parvenir. Cet ancien de l’INSEP, habitué des compétitions internationales chez les Bleuets – champion d’Europe U16 en 2014 – fait partie des 35 joueurs français de l’histoire à avoir foulé les parquets NBA. Une performance à souligner malgré son faible impact dans la Grande Ligue. Surnommé « Air Pons » pour ses qualités athlétiques hors du commun, l’ancien universitaire du Tennessee est un energizer monté sur ressort avec une détente sèche supérieure à 1,10 m, un instinct de défenseur hors pair… et encore une belle marge de progression. Il a séduit T.J. Parker, qui a « rarement vu décoller quelqu’un aussi vite » lors de la Summer League de Las Vegas, où il n’a pas décroché de contrat avec Brooklyn. Sa verticalité risque d’en étonner plus d’un, y compris en C1. Né dans un bidonville à Port-au-Prince (Haïti). A grandi dans un orphelinat puis a été adopté par un couple originaire d’Aix-en-Provence quand il avait quatre ans. Diplômé en management du sport. A fait du judo, du saxophone, de la danse et des claquettes.
Joffrey Lauvergne
Né le 30 septembre 1991 (30 ans) – 2,10 m – poste 5-4 – Français
Stats Euroleague : 8,3 points à 52,3 % aux tirs, 3,4 rebonds, 0,9 passe, 0,2 contre et 0,4 interception pour 8,5 d’évaluation en 15 minutes (13 matches)
Avec Nando De Colo, c’est la signature qui doit permettre à l’ASVEL de changer de dimension. Drafté en 2013, passé trois saisons en NBA mais surtout aussi par Valence, le Partizan Belgrade, Fenerbahçe ou le Zalgiris Kaunas, l’intérieur formé à l’INSEP puis à Chalon est un joueur référencé en Europe. Champion de Lituanie (2021), de Ligue Adriatique (2013), de France (2012), habitué de l’Euroleague (117 matches, six saisons dont les quatre dernières consécutives), le champion d’Europe 2013 – et médaillé de bronze mondial et européen en 2014 et 2015 – compte aussi 85 sélections en équipe de France. Un combattant au fort QI basket pour un intérieur, et une expérience du très haut niveau peu comparable. Une prise de choix, d’autant que le natif de Mulhouse a signé jusqu’en… 2025 ! Comme Nando De Colo, il devient ambassadeur de Smart Good Things, nouveau partenaire majeur de LDLC ASVEL. Fils de l’ex-international Stéphane Lauvergne.
Youssoupha Fall
Né le 12 janvier 1995 (27 ans) – 2,21 m – poste 5 – Sénégalais/Français
Stats Euroleague : 5,8 points à 70,5 % aux tirs, 3,6 rebonds et 0,1 contre pour 7,8 d’évaluation en 13 minutes (28 matches)
Arrivé dans l’Hexagone à 17 ans, en provenance de Dakar, le Sénégalais Youssoupha Fall a remporté le titre de champion de France en 2018 avec Le Mans, son club formateur. Aussi passé par Poitiers (Pro B), Strasbourg, et l’Espagne – deux saisons à Vitoria avec un titre de champion d’Espagne en 2020 à la clé -, il a poursuivi sa progression à l’ASVEL la saison dernière sous forme de prêt. Après un début de saison en demi-teinte, il a fini par gagner la confiance de T.J. Parker et faire l’unanimité. Courtisé notamment par son ancien club, Baskonia, il a privilégié une prolongation à Lyon-Villeurbanne jusqu’en 2024. L’international sénégalais – toujours dans le Team Basket France mais il a choisi les Lions – et jeune papa s’est préparé cet été depuis Dakar, où il n’avait pas été depuis trois ans, cause Covid.
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Monaco
« Avec une telle équipe, c’est peut-être l’opportunité d’une vie ». Prolongé de trois saisons sur le banc monégasque, Sasa Obradovic s’est montré particulièrement ambitieux lors de la conférence de presse de rentrée. « On doit faire au moins aussi bien que lors du dernier exercice. À nous de gravir une marche de plus en Euroleague et, surtout, d’écrire l’histoire du club en allant chercher un titre de champion de France », a ajouté le technicien serbe.
Si la Roca Team, trois fois finaliste sur les quatre dernières saisons allant à leur terme, rêve d’enfin soulever son premier trophée de champion de France, elle n’en oublie pas pour autant ses ambitions européennes. L’AS Monaco fut seulement à quelques minutes de faire tomber l’Olympiakos, deuxième de la dernière saison régulière, dans un match 5 ultra accroché et de disputer le Final Four. Pas mal pour un club qui…
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Photo : Mike James (Monaco)