Bien installée parmi les ténors de l’Euroleague, l’Olimpia Milan s’est encore renforcée cet été et rêve ouvertement de titre. Galvanisée par son titre d’Eurocup, la Virtus Bologne fait elle son grand retour en C1, quatorze ans plus tard, avec de sérieux atouts à faire valoir. Les deux équipes italiennes débarquent pleines d’appétit pour la saison à venir.
Comme chaque saison, Basket Europe offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe d’Euroleague. Nous vous offrons une double présentation en une, pays par pays. Deuxième épisode : l’Italie. Pour profiter de l’intégralité de ce contenu et bien d’autres, abonnez-vous.
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Olimpia Milan
La saison passée, l’Olimpia Milan a confirmé ses ambitions au plus haut niveau européen. Fort d’un départ canon avec huit victoires en neuf rencontres, le club italien a sécurisé une troisième place au classement sans trop forcer, avec le même bilan que le deuxième, l’Olympiakos (21-9).
Mais malgré sa belle saison, le groupe d’Ettore Messina a appris à ses dépens que ce n’était pas suffisant pour rejoindre de nouveau le Final Four, qu’il avait atteint la saison précédente pour la première fois depuis 29 ans, en tombant, accablés par des pépins physiques, dès les quarts de finale contre le futur champion, l’Anadolu Efes (1-3). Cela étant, Milan s’est fait une place parmi les cadors européens.
C’est aussi la résultante d’une augmentation constante du budget, qui est aujourd’hui le troisième d’Europe derrière le Real et le Barça, avec plus de 30 millions d’euros, dont 19 pour la seule masse salariale. Un indicateur qui explique la marge de manœuvre lorsque le club aborde l’intersaison.
Armé pour le titre
Ainsi, Ettore Messina et ses dirigeants ont pu construire cet été « la meilleure version, la plus forte et la plus profonde de l’effectif » depuis l’arrivée du tacticien italien sur le banc milanais. La perte de Sergi Rodriguez a été admirablement remplacée par la signature de Kevin Pangos. Ce playmaker référencé en Europe, fort d’un passage remarqué au Zenit St-Petersburg en 2020-21 (13,5 points, 6,6 passes), s’est essayé l’an dernier à la NBA, aux Cleveland Cavaliers, sans obtenir de grandes responsabilités. Tant mieux pour le club lombard qui récupère en son effectif un joueur ambitieux et sans doute très heureux de retrouver de la considération.
L’effectif s’est quelque peu modifié mais l’équilibre a été conservé. Tous les postes sont triplés. Prêt à repartir au combat, Milan pourra toujours compter sur le leader de la Nazionale, Nicolo Melli, et s’est en plus renforcé de quelques joueurs majeurs. Dont l’ancien intérieur barcelonais Brandon Davies, extrêmement mobile, valeur sûre en pick and roll. Un complément parfait dans une raquette occupée par le vétéran Kyle Hines, poison défensif (1,6 contre) encore tenace à 36 ans passés. Sans oublier le sniper Billy Baron, les expérimentés DeShaun Thomas et Johannès Voigtmann, ou l’international italien Stefano Tonut.
Une ADN à conserver
L’équipe dont le sponsor titre est Armani est une formation à l’ADN défensive, avec cette volonté d’imposer un défi physique des deux côtés du terrain (seulement 71,9 points encaissés l’an dernier, soit la meilleure défense d’Euroleague). Au contraire, ce n’est peut-être pas l’équipe qui a développé l’attaque la plus prolifique du championnat (72,9 points marqués). Le jeu placé passe souvent par l’intérieur ou avec cette envie d’agresser la défense adverse. C’est cette force qui devrait une fois de plus rendre cette équipe régulière dans l’effort.
Cette Olimpia Milan a ce truc en plus, cette expérience des fins de matches serrés, de la bonne décision à prendre pour faire plier son adversaire à la maison comme à l’extérieur. Avec le coach et l’effectif pour croire en son rêve, une fois encore, Milan fait clairement partie des prétendants au titre.
Les résultats des cinq dernières saisons
Saison | Coupe d’Europe | Bilan / Rang | Playoffs | Top scoreur | Championnat local |
2017-18 | Euroleague | 10-20 / 15e | – | Andrew Goudelock (12,3) | Champion |
2018-19 | Euroleague | 14-16 / 11e | – | Mike James (19,8) | Demi-finaliste |
2019-20 | Euroleague | 12-16 / 12e | (Covid-19) | Sergio Rodriguez (13) | (Covid-19) |
2020-21 | Euroleague | 21-13 / 4e | Demi-finaliste | Kevin Punter (14,3) | Finaliste |
2021-22 | Euroleague | 21-11 / 3e | Quart-de-finaliste | Shavon Shields (13) | Champion |
Les changements de l’intersaison
Arrivées : Billy Baron (Zenit St-Petersburg, 2024), Naz Mitrou-Long (Brescia, 2024), Stefano Tonut (Venise, 2024), Brandon Davies (Barcelone, 2024), Kevin Pangos (Cleveland/NBA, 2024), DeShaun Thomas (Bayern Munich, 2023+1), Johannes Voigtmann (CSKA Moscou, 2024)
Sous contrat : Devon Hall (prolongation, 2024), Nicolo Melli (2024), Paul Biligha (prolongation, 2023), Tommaso Baldasso (2023), Shavon Shields (2023), Kyle Hines (prolongation, 2023), Luigi Datome (prolongation, 2023), Ettore Messina (coach, 2024), Giampaolo Ricci (2023), Davide Alviti (2024), Konstantinos Mitoglou (?)
Départs : Sergio Rodriguez (Real Madrid), Ben Bentil (Etoile Rouge), Kaleb Tarczewski (Gunma), Trey Kell (Melbourne), Jerian Grant (Turk Telekom), Davide Moretti (Pesaro), Leonardo Okeke (Badalone, prêt de deux ans), Riccardo Moraschini (Venise), Malcolm Delaney, Troy Daniels
Saison 2022-23
Effectif
Meneurs : Kevin Pangos, Stefano Tonut, Tommaso Baldasso
Arrières : Devon Hall, Billy Baron, Naz Mitrou-Long
Ailiers : Shavon Shields, Luigi Datome, Davide Alviti
Ailiers-forts : Nicolo Melli, Johannes Voigtmann, DeShaun Thomas, Giampaolo Ricci
Pivots : Brandon Davies, Kyle Hines, Paul Biligha
Staff sportif
Coach : Ettore Messina
Assistants : Mario Fioretti, Dan Shamir, Peppe Poeta, Stefano Bizzozero, Steve Klei
Front office
Président : Pantaleo Dell’Orco
Directeur des opérations basket : Ettore Messina
General manager : Christos Stavropoulos
Finances
Budget 2021-22 : 30 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 19 millions d’euros (brut) / 11 millions d’euros (net)
Salle : Mediolanum Forum (12 700 places)
Trois joueurs à suivre
Shavon Shields (2,01 m, 28 ans)
Stats Euroleague 2021-2022 : 13 points à 43,7 % aux tirs (dont 34,7 % à 3-points), 4 rebonds, 2,8 passes décisives et 1,1 interception pour 13 d’évaluation en 30 minutes (24 matches)
Ce sera sa cinquième campagne d’Euroleague consécutive. Ses deux premières avaient été réalisées à Baskonia. L’ailier disposait d’un peu moins de minutes dans le collectif espagnol. Puis il a grandi et a su exposer son plein talent depuis deux saisons à l’Olimpia Milan. Avec quasiment 30 minutes de temps de jeu l’an passé, il affichait un joli 13 points, 4 rebonds et 2,8 passes pour 13 d’évaluation. Un maître du un contre un grâce à un dribble solide et une panoplie de finitions aussi spectaculaires qu’efficaces. Meilleur scoreur de son équipe en Euroleague, il l’a aussi été lors des playoffs de LBA Serie A, remportés par l’Olimpia (14,3 points). Cette saison encore, il faudra mettre un peu plus de considération sur son nom : garant de l’équilibre de l’équipe.
https://youtu.be/x53UmH3pXQE
Nicolo Melli (2,06 m, 31 ans)
Stats Euroleague 2021-2022 : 8,1 points à 46,7 % aux tirs (dont 29,2 % à 3-points), 6,7 rebonds, 1,3 passe décisive et 1,1 interception pour 12,8 d’évaluation en 25 minutes (32 matches)
L’international italien revient d’un mois de septembre riche en émotion avec la Nazionale. À peu de choses près de faire craquer les Français et atteindre le dernier carré de la compétition, Nicolo Melli a réalisé un bel EuroBasket (12,6 points et 4,3 rebonds pour 14,7 d’évaluation en 7 rencontres) avant de revenir évoluer sous le maillot de l’Olimpia Milan. L’ailier de 31 ans n’en sera pas à sa première en Euroleague, il débute sa septième saison avec l’Olimpia, et sa deuxième consécutive depuis son retour à l’été 2021. Leader incontesté des Milanais, Nicolo Melli apportera toute son intelligence et sa qualité au shoot dans le jeu d’Ettore Messina. L’équipe fonctionne toujours mieux quand l’ailier se trouve sur le parquet.
https://youtu.be/Szeq1pwwrDU
Brandon Davies (2,09 m, 31 ans)
Stats Euroleague 2021-2022 : 9,9 points à 51,9 % aux tirs (dont 25,0 % à 3-points), 3,7 rebonds, 1,6 passe décisive et 0,6 interception pour 9,8 d’évaluation en 20 minutes (36 matches)
Après trois saisons passées à Barcelone, Brandon Davies s’exporte en Italie mais poursuit l’aventure en Euroleague. Il l’a connu dès 2017, à ses 26 ans, lors de son passage au Zalgiris Kaunas. En Lituanie, deux saisons lui ont suffi pour se révéler sur la scène européenne et montrer ses pleines capacités de scoreur puissant dans les raquettes du très haut niveau. En 2018-19, il a inscrit 14,2 points et a pris 5,5 rebonds pour une évaluation de 15,9 de moyenne en 34 matches. L’été suivant, Brandon Davies est parti en Catalogne. En trois années là-bas, il n’a jamais dépassé les 21 minutes de jeu de moyenne. Toujours dans les plans du coach mais ne faisant jamais réellement partie des leaders, Brandon Davies avait faim d’ailleurs. À Milan, parler de l’ajout de Brandon Davies dans l’effectif comme une “bonne pioche” serait un euphémisme.
https://youtu.be/5qT24LiKcUI
Virtus Bologne
C’est en tant que vainqueur de l’Eurocup que la Virtus a gagné sa place en Euroleague cette saison. Les Italiens ont battu le club turc de Bursaspor en finale après avoir fait tomber Valence en demi-finale sur les terres espagnoles. Un mois de mai 2021 parfait avant d’entamer celui de juin, consacré aux phases finales du championnat domestique.
Première à l’issue de la saison régulière de Serie A, la Virtus Bologne s’est hissée jusqu’en finale. Face à elle, qui d’autre que l’Olimpia Milan pour un duel au sommet du basketball italien ? À la fin, c’est la cylindrée d’Euroleague qui s’est imposée (4-2), faisant couler quelques larmes sur le visage de Mam Jaiteh, triste d’avoir échoué si près du doublé.
Mais peu importe cette déception nationale, la Virtus Bologne a assuré l’essentiel : son retour au sein de l’élite européenne. L’équipe historique, championne en 1998 et 2002 de l’Euroleague avec, déjà, Marco Belinelli dans ses rangs (il avait 16 ans), est bien décidée à marquer son retour au fer rouge, quatorze ans après sa dernière saison en C1.
Une profondeur de banc digne des plus grands
Sergio Scariolo à toutes les armes au sein de son effectif pour s’adapter aux autres armadas, principalement une profondeur sur les postes 1-2. Il pourrait y avoir des interrogations sur sa raquette, mais la Virtus dispose de puissants athlètes. Sur le papier, il y a une vraie complémentarité entre ses lignes arrière et intérieure. Ismael Bako sort d’une saison prometteuse avec Manresa en Liga Endesa (10,3 points, 5,8 rebonds). Nul doute que les “petits” de Bologne pourront le servir convenablement dans les hauteurs sur pick-and-roll ou sur jeu posté. Idem pour Jordan Mickey, moins aérien mais efficace et attendu sur les postes 4 et 5.
L’effectif paraît complémentaire car il est construit avec beaucoup de polyvalence. Surtout en attaque, la force majeure de la Virtus, meilleure attaque du championnat italien l’an passé – et de loin – avec 88,9 points marqués de moyenne. Une faculté qu’elle déployait aussi à l’échelle européenne, en Eurocup, avec plus de 83 points marqués de moyenne.
La meilleure recrue, Tornike Shengelia
Satisfaction de l’intersaison : les cadres sont restés. L’Euroleague était l’objectif affiché, beaucoup d’entre eux n’ont pas souhaité quitter le navire. Le dernier en date, c’est le Géorgien Tornike Shengelia qui poursuit l’aventure pour deux ans avec la Virtus. L’ailier-fort était arrivé en cours de saison dernière en provenance du CSKA Moscou et avait apporté son expérience et ses qualités offensives. Blessé à l’épaule juste avant l’Euro, Toko sera de retour en novembre, et d’ici là, chacun devra prouver sa place à cet échelon.
Avec ses cadres conservés et un recrutement incroyable, avec là aussi tous les postes triplés, la Virtus ne sera pas un “promu” comme les autres. Dans son collectif, on recense des joueurs passés par la NBA, des anciens leaders et champions d’Euroleague, des joueurs internationaux dans leur pays et un coach fraîchement titré pour la quatrième fois à l’EuroBasket. Tous les voyants sont au vert pour viser les playoffs.
Les résultats des cinq dernières saisons
Saison | Coupe d’Europe | Bilan / Rang | Playoffs | Top scoreur | Championnat local |
2017-18 | – | – | – | – | 9e |
2018-19 | BCL | 14-5 | Champion | Kevin Punter (16,0) | 11e |
2019-20 | Eurocup | 12-4 / 2e | (Covid-19) | Milos Teodosic (17,8) | (Covid-19) |
2020-21 | Eurocup | 16-0 / 1er | Demi-finaliste | Marco Belinelli (16,4) | Champion |
2021-22 | Eurocup | 12-7 / 2e | Champion | Mam Jaiteh (12,8) | Finaliste |
Les changements de l’intersaison
Saison 2022-23
Arrivées : Jordan Mickey (Zenit St-Petersburg, 2023), Ismael Bako (Manresa, 2023), Iffe Lundberg (Phoenix/NBA, 2024), Semi Ojeleye (LA Clippers/NBA, 2024)
Sous contrat : Isaia Cordinier (2023), Niccolo Mannion (2023), Marco Belinelli (2023), Michele Ruzzier (2023), Alessandro Pajola (2025), Mam Jaiteh (2023), Kyle Weems (2023), Milos Teodosic (2023), Awudu Abass (2024), Daniel Hackett (2024), Leo Menalo (2026), Gora Camara (2023), Tornike Shengelia (2024+1, prolongation)
Départs : Jakarr Sampson (Liaoning), Marco Ceron (Nardo), Amedeo Tessitori (Venise), Ekpe Udoh, Kevin Hervey, Amar Alibegovic, Ty-Shon Alexander
Effectif
Meneurs : Daniel Hackett, Milos Teodosic, Alessandro Pajola, Michele Ruzzier
Arrières : Iffe Lundberg, Isaia Cordinier, Niccolo Mannion
Ailiers : Marco Belinelli, Kyle Weems, Awudu Abass, Leo Menalo
Ailiers-forts : Tornike Shengelia, Jordan Mickey, Semi Ojeleye
Pivots : Mam Jaiteh, Ismael Bako, Gora Camara
Staff sportif
Coach : Sergio Scariolo
Assistants : Andrea Diana, Cristian Fredigo, Iacopo Squarcina, Matteo Panichi
Front office
Président : Giuseppe Sermasi
PDG : Luca Baraldi
Directeur général : Paolo Ronci
Finances
Budget 2022-23 : entre 20 et 25 millions d’euros (brut)
Salle : Segafredo Arena (9 980 places)
Trois joueurs à suivre
Iffe Lundberg (1,93 m, 27 ans)
Stats Euroleague : 9,1 points à 44,6 % aux tirs (dont 33,8 % à trois-points), 2,4 rebonds, 2 passes décisives, 0,9 interception pour 8,3 d’évaluation en 21 minutes (24 matches)
Iffe Lundberg est la définition même d’attaquant polyvalent. Ce combo guard est un joueur imprévisible balle en mains. Il dispose d’un premier pas ravageur s’il se décide à attaquer le cercle, comme il peut artiller en catch-and-shoot. Après un essai non-concluant en NBA (quatre matches avec les Suns de Phoenix), il revient en Europe et retrouve son ancien coéquipier sur les lignes arrières du CSKA Moscou, Daniel Hackett. Dans la force de l’âge (27 ans), le Danois est un top scoreur en devenir. La Virtus est une équipe expérimentée qui aura besoin de se tourner vers un “go to guy” en Euroleague, plus jeune, plus créatif. La recrue Iffe Lundberg peut répondre à cette attente.
https://youtu.be/Xdx-PynwqgI
Daniel Hackett (1,96 m, 34 ans)
Stats Eurocup : 7,4 points à 46,9 % aux tirs (dont 40 % à trois-points), 3,2 rebonds, 1,6 passe décisive, 0,9 interception pour 8,3 d’évaluation en 24 minutes (9 matches)
Daniel Hackett fait partie des joueurs ayant été contraints de devoir trouver un autre club au cours de la saison 2021-22 dès lors que la guerre en Ukraine a entraîné l’exclusion automatique des clubs russes d’Euroleague. Après 22 matches avec le CSKA Moscou, le combo guard italien a rejoint son pays natal et a revêtu la tunique du Virtus Bologne. Un choix payant pour les deux parties, puisque le club italien a remporté 16 des 21 matches que Daniel Hackett a disputés. À 34 ans, le meneur connaîtra sa… douzième saison en C1 ! Une de plus à déployer sa panoplie offensive sur les parquets européens et à enfiler les tirs ouverts avec sa patte gauche dévastatrice.
https://youtu.be/WmcdhiR55c4
Mouhammadou Jaiteh (2,08 m, 27 ans)
Stats Eurocup 2021-2022 : 12,8 points à 69,1 % aux tirs, 7,6 rebonds, 1 passe, 0,7 contre pour 16,9 d’évaluation en 22 minutes (21 matches)
Mam Jaiteh a loupé de peu l’EuroBasket cet été avec l’équipe de France. Revenu de blessure in extremis, Moustapha Fall lui a été préféré, lui qui évolue dans un style plus propice à Vincent Collet. À la Virtus Bologne, le rôle de Mam est tout à fait différent. MVP de l’Eurocup 2022, avec 13 points et 10 rebonds en finale, il a affiché des statistiques prometteuses pour sa première saison dans la raquette italienne. Une performance marquante ? Ses 27 points et 11 rebonds (34 d’éval) en quart de finale de l’Eurocup, contre Ulm. Souvent installé dans les meilleures positions par ses coéquipiers, mais aussi par son placement individuel, Mam Jaiteh sait comment être efficace. Son pourcentage au tir parle pour lui. Une ombre au tableau : son inexpérience en Euroleague. L’intérieur français a joué seulement neuf rencontres dans sa carrière en C1 et cela remonte à la saison 2013-14 sous les couleurs de Nanterre. Mam Jaiteh a encore tout à prouver. Souvent décrit comme un pivot “soft” dans les duels physiques, c’est l’année pour faire mentir ses détracteurs.
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La saison passée, l’Olimpia Milan a confirmé ses ambitions au plus haut niveau européen. Fort d’un départ canon avec huit victoires en neuf rencontres, le club italien a sécurisé une troisième place au classement sans trop forcer, avec le même bilan que le deuxième, l’Olympiakos (21-9).
Mais malgré sa belle saison, le groupe d’Ettore Messina a appris à ses dépens que ce n’était pas suffisant pour rejoindre de nouveau le Final Four, qu’il avait atteint la saison précédente pour la première fois depuis 29 ans, en tombant, accablés par des pépins physiques, dès les quarts de finale contre le futur champion, l’Anadolu Efes (1-3). Cela étant, Milan s’est fait une place parmi les cadors européens.
C’est aussi la résultante d’une augmentation constante du budget, qui est aujourd’hui le troisième d’Europe derrière le Real et le Barça, avec plus de 30 millions d’euros, dont 19 pour la seule masse salariale. Un indicateur qui explique la marge de manœuvre lorsque le club aborde l’intersaison.
Armé pour le titre
Ainsi, Ettore Messina et ses dirigeants ont pu construire cet été « la meilleure version, la plus forte et la plus profonde de l’effectif » depuis l’arrivée du tacticien italien sur le banc milanais. La perte de Sergi Rodriguez a été…
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Photo : Nicolo Melli